Documents diffusés par la Coordination
Anti-Répressive de Bretagne.
Le porte-parole:
Claude LE DUIGOU
20, straed Finland
56100 AN ORIANT
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Claude LE DUIGOU
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Claude LE DUIGOU
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Intimidation d'une militante du SOBE
Bonjour, Ca y est notre groupe de soutien aux prisonniers politiques bretons a été repéré par les forces de l'ordre! Alors même que nous avons été discrets: nous avons fait un peu de pub et j'ai écrit personnellement plusieurs fois aux PP mais nous n'avons pas réellement été actifs jusque là. Lundi dernier (29/01/2000), comme chaque lundi, j'assurai ma permanence. Je savais qu'aucun des membres de notre groupe ne viendrait mais, nous nous étions dit qu'il serait bon, malgré tout que quelqu'un aille assurer la permanence. J'y suis donc allée. Comme prévu personne n'est venu et j'ai passé une heure avec une des personnes du local qui nous est si gentiment prêté. Cette personne part et par acquis de conscience, je décide de rester 5 minutes de plus... Tout à coup, deux hommes d'âge certain rentrent et commencent à me tutoyer et à faire comme si nous étions allés à l'école de police ensemble. Je les mets tout de suite à l'aise en leur disant: "je suis vraiment désolée mais je préfèrerais qu'on ne se tutoie pas et que vous m'appeliez Madame". Ils ont l'air un peu surpris mais ils sont d'accord. Je vous les décrit: blouson en skaie véritable, jean mal coupé et chaussures pas cirées. Ils sont ridicules! Je leur demande poliment comment ils ont entendu parler de notre association. ils répondent qu'ils ont vu un tract dans un squat artistique. J'ai envie de leur dire "MENTEURS! GROS MENTEURS!". J'avais effectivement parlé au téléphone avec OFM d'aller dans ce squat laisser quelques tracts. Mais je n'ai pas eu le temps d'y aller. Or OFM est sur écoute... Donc je sais que le sort de mes bretons est le cadet de leurs soucis. Je vous raconte ce qu'il m'ont dit mais dans le désordre car j'avoue que je suis encore un petit peu traumatisée. Ils me demandent comment je m'appelle, ce que je fais. Je leur dit que je m'appelle Gislaine Garcia (c'est complètement faux!) et pour le reste je suis extrêmement vague car mon identité importe peu si on veut défendre nos PP bretons. Je leur demande leur carte. Silence. Ils me demandent mes papiers. je leur fais remarquer que nous sommes dans un lieu privé et que par conséquence, je n'ai pas à leur montrer mes papiers. Ils me disent que dans la rue, ils pourront le faire. Je leur fais remarquer que même dans la rue je ne les leur montrerai pas pour les raisons suivantes: pour le délit de sale gueule avec moi, ce sera vraiment compliqué, que je ne compte pas troubler l'ordre public, ni racoler, ni avoir un comportement agressif envers les forces de l'ordre, ni faire ou tenter de faire quoi que soit d'illégal et que par conséquent, s'ils veulent voir mes papiers d'identité, il faudra d'abord m'amener au poste et avant cela me faire voir des cartes de police. Dans ma tête je me dis que s'ils me montrent des cartes de police, je vais appeler la police pour vérifier... mais aussi pour demander de l'aide, éventuellement. Si mon comportement peut paraître étrange, je précise que je suis à Bref, après l'histoire des papiers, ils veulent voir notre chemise remplis de nos documents internes: -" malheureusement, je ne peux pas vous la montrer mais je vous la montrerai avec plaisir sur autorisation écrite et motivée du juge. D'ailleurs, je ne parlerai qu'au juge!". Ils ne comprennent pas comment je peux être intéressée par des bretons alors que je leur confirme que je ne suis pas bretonne, que je ne connais pas spécialement la Bretagne, que je ne milite pas pour la Bretagne, etc...".Je ne dois pas ressembler à leurs "clients" habituels. La situation les dépasse visiblement et vues leur têtes, ils commencent à penser que je n'ai pas toute la mienne. Au début, ils étaient gentils. Ils le sont de moins en moins. Et je dois dire qu'ils m'agacent à me poser sans arrêt les mêmes questions. Mais cela doit être une tactique de flics. Je leur dit que je n'aime pas l'injustice, que MES prisonniers bretons sont injustement incarcérés, qu'on les privent de leur familles et de leurs amis et que j'ai monté ce comité de soutien parce que je n'aime pas l'injustice et que je suis pour le bon sens. rien de plus. Ils me font remarquer que ce sont des terroristes. Bof. Ensuite, ils me font remarquer qu'ils sont deux et que je suis seule (je précise qu'un est grand et fort et que je fais 1,60!). je leur dit que je n'ai pas peur! ils me demandent si je n'ai peur de rien. Je confirme qu'effectivement je n'ai peur de rien!(pas d'eux en tout cas. Avec le recul, je me demande encore comment j'ai osé leur dire des choses pareilles. car s'ils auraient pu m'assassiner sans que personne ne fasse quoi que ce soit puisque nous étions seuls et qu'effectivement deux hommes, contre une femme, le combat est un peu inégal). Ils veulent savoir le nom des autres membres du SOBE, je leur dit que je suis toute seule. Comme ils me parlent de Bretagne sans arrêt, je leur dit que je compte d'ailleurs suivre prochainement un stage de breton, en Bretagne. Ils pensent visiblement que je suis complètement folle. Le stage de breton les achève. Ils se lèvent et partent non sans m'avoir lancé un énigmatique "on se reverra!". Je m'enferme dans le local. Curieusement, j'ai honte. Un peu comme si je venais de piquer le sac à une grand-mère avant de la tabasser. Je me dis que si je raconte cela aux autres, plus personne ne va me parler et que je vais passer pour une menteuse. Je me dis aussi que ce n'était peut-être pas des flics et que par conséquent, je n'ai pas été très gentille. Que cela ne PEUT pas être des flics car nous n'avons jamais fait de près ou de loin des choses illégales. Écrire des lettres à des prisonniers, n'est pas interdit en droit français. Je ne sais quoi penser. Quelques minutes plus tard, je m'en vais: la rue est déserte. je vais à une réunion sur l'Occitanie. Il y a des gens que je connais. l'un d'entre eux me remet un livre que je voulais depuis longtemps. j'en oublie pour un certain temps la police. les gens me trouvent complètement parano ce soir là! mais il y a des gens que je connais pas alors je ne dis rien. J'ai décidé de chasser tout cela de ma mémoire. OFM, qui est plus habitué que moi à militer, me dira qu'au contraire, il faut que je témoigne. Voilà c'est fait! Mais en rentrant chez moi, j'y repense et je trouve tout cela bizarre. Pour environ trente minutes passés avec des flics, je suis traumatisée et j'ai du mal à me concentrer alors je pense à nos pauvres petits prisonniers bretons. et je me dis qu'avec tout ce qu'ils ont du subir, ils vont avoir besoin de réconfort et de soutien quand ils sortiront. A mon avis, ce sera dur pour eux de faire confiance à quelqu'un. Je me dis aussi qu'il faut continuer le combat et qu'ils faut faire tout ce que nous pouvons pour les faire libérer le plus rapidement possible et pour qu'ils gardent le moral tant qu'ils sont en prison. Voilà c'est tout. Marie 5 février 2001 SOBE (Sosten Occitan als Bretons
Empresonats)
PRESSURE ON BRETON
PRISONERS Celtic League to call for International action
to investigate the shameful conditions of political prisoners in the Jails of
France The
Celtic League are investigating reports that Alain Solé, a Breton political
prisoner, tried to commit suicide, last Saturday 24 of March, in Villepinte
prison. Alain is one of a number of prisoners whose
plight we highlighted several months ago. At the time we wrote to the French
prison authorities and also European prisoners rights bodies highlighting the
extreme pressure being applied to both Bretons and other political prisoners in
French jails. Our
pleas went unheeded by the French authorities and it seems that a tragedy has
only just been averted. The
situation, once again, highlights the need for the medical requirements and
psychological welfare of political prisoners held by France to be properly
monitored. The
Celtic League will again be contacting the French authorities and also pressing
International human rights groups to investigate the scandal of the treatment of
political prisoners in France. Bernard Moffatt Celtic League 31/03/01 Correspondence to French Justice Minister &
CPT below: Mrs.
Marylise Lebranchu Minister for Justice Justice Ministry 13
place Vendome 75042 Paris Dear
Minister, I
wrote to you in November last year raising concerning about a number of Bretons
detained in prisons in the Paris area ( a copy of the correspondence is
enclosed). You
will see that we alleged that the French authorities were not applying best
practice under European Regulations governing the treatment of
detainees. The
Celtic League now have reports that one of those detained, Alain Solé, a Breton
political prisoner, tried to commit suicide, last Saturday 24 of March, in
Villepinte prison. The
situation highlights the fact that the medical requirements and psychological
welfare of political prisoners held by France needs to be properly
monitored. The
Celtic League will be pressing International human rights groups to investigate
the treatment of political prisoners in France. Yours sincerely J B
Moffatt Secretary General Celtic League 01/04/01 The
Secretary European Committee for the Prevention of
Torture and Inhuman or Degrading Council of Europe (CPT) F-67075
Strasbourg Cedex FRANCE Dear
Sir, We
wrote to you in November last year enclosing correspondence to the French
Justice Minister raising concerning about a number of Bretons detained in
prisons in the Paris area. We
alleged that the French authorities were not applying best practice under
European Regulations (Model Prison Rules) governing the treatment of
detainees. The
Celtic League now have reports that one of those detained, Alain Solé, a Breton
political prisoner, tried to commit suicide, last Saturday 24 of March, in
Villepinte prison. The
situation, in our view, highlights the fact that the medical requirements and
psychological welfare of political prisoners held by France needs to be properly
monitored. We
request as a matter of urgency that you investigate the treatment and physical
well being of all political detainees in French Jails. Yours sincerely J B
Moffatt Secretary General Celtic League 01/04/01 The
Celtic League has branches in the six Celtic Countries of the western British
Isles and Brittany. It works to promote cooperation between these countries and
campaigns on a broad range of political, cultural and environmental matters. It
targets human rights abuse and monitors all military activity within these
areas. TEL
(UK)01624 627128 MOBILE (UK)07624 491609 Internet site at http://www.manxman.co.im/cleague/index.html news
site at: http://groups.yahoo.com/group/celtic_league
Press release from Skoazell Vreizh The breton politic prisonner Alain Solé tried to commit suicide Skoazell Vreizh has just been informed that Alain Solé, breton politic prisonner, has tried to commit suicide last saturday 24 of March in Villepinte jailhouse. We have to say that Alain Solé suffers from cronic diabetes and so was sent to hospital Fresnes (un other jailhouse) a few weeks ago. From what he has said to his relatives, he tried to commit suicide because the medical services of the jailhouse had said to him that he had a virus without specify what. This virus would be discovered during one of his blood controls for his cronic diabetes. This situation shows once again problem of the people jailed and presumed innocent. But the worst part of this affair is the fact that the judge didn't know four days later that Alain Solé had commited suicide and he learned it from advocate Alain Solé. We claim once again against the prison system who is a state in the french state without any control. A state who says that he is democratic can't admit that situation. We must see that the lasts reports of the french parlemant who denounced this inhuman situation of the french jails didn't change nothing. Against contemptuous listlessness for the right of the human kind, Skoazell Vreizh stays more vigilant for the security of the breton politic prisonners. For Skoazell Vreizh Pêr Loquet, president
EMGANN
mouvement
de la gauche indépendantiste Emgann BP
70215 22200
Gwengamp cedex Emgann
Bro-Wened 02 97 50 76
03
31 03 01 02 97 05 77
27 Merci de
bien vouloir diffuser ce communiqué de presse :
EMGANN tient à faire part de son émotion ainsi que de sa colère en
apprenant qu’un de ses militants, Alain Solé, incarcéré depuis plus d’un an, a
fait une tentative de suicide dans sa cellule la semaine
passée.
Alain Solé, diabétique, ne recevait pas les soins nécessaires à son état
depuis des mois. Il venait d’apprendre qu’il avait contracté un virus au sein de
la prison.
Nous tenons à faire savoir notre profond écoeurement vis à vis d’une
soi-disante justice française qui traite mieux les délinquants politiques et les
violeurs de petites filles que les
militants politiques.
La direction de la prison porte toute responsabilité dans cette
affaire : elle qui n’a même pas cru bon de prévenir les magistrats
instructeurs. Une certaine détente s’est installée en Bretagne depuis quelques mois : il va sans dire que si l’un de nos militants ou l’un des prisonniers bretons en général étaient poussés à ce comportement extrême par la malveillance et les conditions de détention, ce climat de détente serait en péril.
Pour EMGANN
Le porte-parole adjoint,
P. Corlay
Tentative de suicide du prisonnier politique breton Alain Solé Skoazell Vreizh vient d'être informée qu'Alain Solé, détenu politique breton, a fait une tentative de suicide samedi dernier 24 mars, à la maison d'arrêt de Villepinte. Il faut rappeler qu'Alain Solé souffre d'un diabète chronique qui avait conduit à son hospitalisation à Fresnes, il y a quelques semaines. D'après ce qu'il a indiqué à son entourage, cette tentative de mettre fin à ses jours était consécutive à la révélation, qui lui a été faite par les services médicaux de la maison d'arrêt, qu'il serait atteint d'une maladie virale, sans qu'aucune précision ne lui soit fournie. Cette affection aurait été découverte à l'occasion de l'un des contrôles sanguins dont il fait régulièrement l'objet, en raison de son diabète chronique. Cette situation pose une nouvelle fois le problème de la qualité du suivi médical de personnes en détention provisoire et présumées innocentes. Fait plus alarmant encore, quatre jours plus tard, le magistrat instructeur en charge de son dossier n'était pas informé de cette tentative de suicide et l'a appris par l'avocat d'Alain Solé. Nous entendons dénoncer une nouvelle fois l'administration pénitentiaire, qui se comporte comme un Etat dans l'Etat, hors tout contrôle et dans l'opacité la plus totale. Une telle situation est indigne d'un Etat qui se prétend démocratique.Force est de constater que les récents rapports parlementaires dénonçant la situation indigne et inhumaine des prisons françaises sont restées sans effet concret, au delà de l'émotion médiatique qu'ils ont suscitée pendant quelques jours. Face à cette inertie méprisante quant aux droits de l'Homme, Skoazell Vreizh reste encore plus vigilante quant à la sécurité des détenus politiques bretons. Le 30 mars 2001 Pour Skoazell Vreizh Pêr Loquet,
Président |