Le 7 juin 2018 à 16:10, Christian Quest <cqu...@openstreetmap.fr> a écrit :

> Le 07/06/2018 à 14:10, Guillaume Adrets a écrit :
>
> Merci à tous pour vos contributions précieuses. Si je synthétise ce qui
> s'est dit au printemps 2017 et sur cette dernière discussion je vois les
> éléments suivants :
>
> *1. Légalement a-t-on en France le droit d'intégrer les nom, prénom,
> téléphone, mail de professionels libéraux dans OSM si ces éléments sont
> présents sur une plaque dans l'espace public / si ils ne sont pas présents
> ?*
>
> La réponse n'est pas clairement établie, chacun d'entre vous a des
> positions qui peuvent se justifier, la logique des déclarations CNIL est
> aujourd'hui obsolète avec le RGPD. Je propose donc d'envoyer au titre de
> l'Adrets une demande de conseil à la CNIL pour trancher, si l'association
> OSM France ou certains d'entre vous veulent se joindre à moi pour
> constituer cette demande c'est avec plaisir, merci de me contacter en
> direct sur mon mail.
>
>
> Mouais... boite de pandore en vue
>
> On a toujours considéré que la base étant gérée en Angleterre, la CNIL
> n'était pas le bon interlocuteur.
>
> *2. Y-a-t-il un cas spécifique de certaines professions réglementées comme
> les médecins liée à une interdiction de publicité qui impliquerait des
> dispositions spécifiques dans OSM ?*
>
> Là aussi la réponse n'est pas complètement claire. Je propose là encore de
> demander un avis à la CNIL (cf ci-dessus) / l'Ordre des médecins des
> départements avec lesquels nous Adrets travaillons (probablement a minima
> 04 et 73).
>
>
> Cette question ne concerne pas la CNIL, mais bien l'ordre des médecins.
>

La question intéresse la CNIL si c'est une personne physique en France,
même si la base de données est en Angleterre (et jusqu'à nouvel ordre, la
CNIL peut agir sur la base des accords européens et le Royaume-Uni
respectera le droit français des personnes en France (y compris si ces
personnes sont britanniques, elles sont protégées par le droit français et
non le droit britannique si elles résident en France, même temporairement,
et sinon par le droit européen mis en oeuvre dans la loi française, dont le
GDPR et bientôt la directive ePrivacy qui s'étendra aux personnes morales
mais est lié à un article d'une charte européenne sur lequel ePrivacy
s'appuie et qui est quasi identique à une seconde charte européenne
similaire sur laquelle s'appuie le GDPR - la différence étend
essentiellement le champ d'application - sinon par les traités
internationaux ratifiés par la France et protégés par la Constitution).

Ni la CNIL, ni l'ordre des médecins n'ont jamais rien trouvé à redire sur
la publication dans les annuaires des noms des médecins depuis des
décennies : cela n'était pas vu comme de la publicité commerciale (la seule
chose contre laquelle se serait insurgé l'ordre si cette publicité allait
au de là de présenter le nom et l'adresse professionnelle du cabinet
médical, son numéro de téléphone, ses horaires de service, et ses
spécialités dans leur dénomination officielle (dont pas de photo, pas de
prix, pas de prescription, pas de recommandation, pas de publicité de
numéros de téléphone à valeur ajoutée: cette publication en doit donner
aucun avantage financier, et pas non plus de publication à des adresses
fantômes vers des secrétariats vides ou des boites à lettres prête-noms
comme on en trouve souvent pour plein d'autres activités commerciales où il
n' y a rien d'autre à l'adresse indiquée qu'un nom et une boite à lettre à
côté d'une porte fermée, ou bien une vitrine sans rien derrière l'affiche,
l'ordre des médecins leur interdit de mentionner des boites postales ou une
adresse qui n'est pas celle du cabinet d'exercice; en revanche ils peuvent
externaliser leur secrétariat mais qui doit répondre au nom du médecin et
agir en conformité avec le secret médical sous la responsabilité directe du
médecin en question)...

Bref regardez un peu les mentions dans les annuaires: c'est une indication
claire de ce qui est autorisé (et même recommandé) depuis longtemps. Mais
ne vous servez pas de l'annuaire comme source des données (là ce n'est pas
le GDPR ou la CNIL qui protège, c'est le copyright mais surtout le droit
dérivé des bases de données : si vous le faisiez, vous violeriez les
Contributor Terms d'OSM en republiant sous licence ODbL sans accord du
titulaire des droits de l'annuaire utilisé). Une base de données libre en
Open Data cela existe (et les mentions qui sont demandées par les
organismes sociaux sont obligatoires pour y faire figurer les médecins
habilités à exercer en France et à bénéficier des paiements des organismes
sociaux).
_______________________________________________
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