Je commence à m'interroger sur l'inclusion dans le périmètre des communes
(et des EPCI) des ilots côtiers qui font partie du domaine public maritime
(national).
En revanche pas de problème pour les inclure dans les arrondissements,
départements et régions puisqu'il sont de la compétence des préfectures et
sous-préfectures (qui représenent l'Etat).

Ne pourrait-on pas créer une pseudo-commune avec admin_level=8, au minimum
une par arrondissement, et nommée simplement "Domaine public maritime" ?
Cette relation ferait partie des arrondissements, départements et régions,
mais pas des communes ou leurs EPCI à fiscalité propre (elle pourrait en
revanche faire partie de certains syndicats mixtes, dont ceux gérant les
parcs naturels et associant communes, EPCI, départments, région, Etat)

On reconnait ces îles et îlots hors périmètre communal/intercommunal non
pas parce que qu'elles ne sont pas habitées ou font ou ne font pas partie
d'une réserve naturelle maritime, mais par le fait que leur terrain émergé
n'est PAS cadastré.

On peut ajouter à admin_level=8 aussi un admin_type:FR pour indiquer que ce
n'est pas une commune (ou commune nouvelle) mais le domaine public de
l'Etat. Cependant il ne s'agit que de la partie terrestre de ce domaine
maritime qui inclut aussi la partie maritime jusqu'aux limites des eaux
territoriales.

Hors là, si on y inclut les eaux territoriales, on tombe en fait sur la
compétence des préfectures de régions (qui gèrent les régions maritimes, il
n'y a pas d'arrondissement maritime, même si pour des raisons pratiques les
préfectures de régions maritimes délèguent la gestion du secteur côtier
émergé aux sous-préfets qui sont en relation directe avec les communes
littorales, à qui ils confient aussi des missions de surveillance de ce
domaine maritime, en échange de certains crédits de fonctionnement). Les
communes en revanche ne sont pas chargées de la surveillance et le contrôle
du domaine maritime immergé, mais ont une mission concernant l'estran,
mission partagée aussi avec d'autres services comme les CROSS régionaux et
les services nationaux comme la gendarmerie ou les CRS pour la surveillance
des plages, sous l'autorité des préfectures départementales de police, et
aussi la marine pour la défense.

Donc peut-on affiner davantage le découpage administratif du littoral ?

Que faire des plages (notamment leur partie immergeables sur l'estran),
sachant qu'OSM a une définition différente de ses "lignes de côtes"
(estimation visuelle sur la ligne de hautes-eaux) alors que les communes
suivent une définition sur la "ligne de base", qui descend plus bas et
inclut les entrées de ports et bassins fermés par des digues et les
estuaires (avec un passage maritime "pas trop large" ou comprenant un
chenal dragué par l'autorité portuaire locale utilisable même à marée basse
la plupart du temps hors périodes de fortes marées, ou comprenant un
système de retenue des eaux avec une barrière immergée) et pas trop larges;
le trait de ligne de base est estimé aussi sur les ouvrages publics
construits au travers (dont les tunnels, ponts et barrages et entrant dans
la compétence soit des communes, soit des départements en tant que
collectivités, soit plus rarement de l'Etat pour les nationales et
concessions autoroutières) et inclut les "eaux intérieures (dont les
bassins et ports et les estuaires soumis à la marée mais pas forcément
complètement hors d'eau à cause des chenaux dragués).

On retrouve ces compétences communales du domaine maritime sur l'estran ou
les eaux intérieures dans le cadastre, mais rien au niveau du département
(en tant que collectivité et non de leur préfecture/sous-préfecture). Et
l'Etat ne semble pas délimiter vraiment autre chose que les limites des
eaux territoriales et reste flou sur sa limite de gestion du littoral sur
l'estran et dans les grands estuaires (là le plus précis pour nous reste
encore ce que fait et surveille le SHOM mais assez souvent existe des
conflits entre les communes et l'Etat au sujet de l'extension réelle ce ce
littoral, sauf s'il y a eu des acquisitions par le conservatoire du
littoral (mais celui-ci acquiert aussi des terrains cadastrés qui ne
sortent pas des communes même s'ils sont ajoutés à ce domaine maritime qui
n'est pas le même que le domaine maritime de l'Etat et est même souvent
bien plus réduit et ne comprend justement pas les ports).

Enfin il nous manque dans OSM les relations définissant correctement les
régions maritimes (de compétence préfectorale) qui sont plus grandes que
les régions-collectivités (formées exclusivement de communes et n'incluant
donc pas le domaine maritime côtier, comme les récifs et ilôts non
cadastrés).

L'érosion du littoral (ou son extension par ensablement ou par
poldérisation et constructions de digues, qui accroit le domaine communal)
poste aussi un problème car le cadastre ne correspond plus forcément
exclusivement du domaine terrestre, et on peut trouver de nouvelles
"parcelles" qui peuvent être concédées à un usage portuaire public, ou ne
sont plus habitables et doivent être inclut dans le domaine maritime
national (sur les zones sujettes à érosion, l'état procède à de nombreuses
acquisitions et expropriation via le conservatoire du littoral, notamment
en cas de péril, mais il peine à indemniser les propriétaires qui pourtant
avait des batis privés parfaitement légaux à l'époque de l'accord de leur
permis de construire).

A-ton des sources fiables autres permettant de délimiter le domaine
maritime émergé ? L la recherche sur chaque île ou ilôt est difficile.
Pourtant on trouve des constructions dessus (comme les phares et balises,
qui souvent ne font partie d'aucune commune et sont sur des ilots non
cadastrés). Le SHOM peut-il venir en aide ?
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