Bonjour à tou.te.s

Nous sommes heureu.ses.x de vous annoncer la tenue de nos Journées d'Études
en histoire de la philosophie politique les 24 et 25 mai prochains,
intitulées :

*Histoire des concepts politiques : *
*quelle méthodologie ?*

organisé avec le soutien du Centre d'histoire des philosophies modernes de
la Sorbonne (EA 1451) et de l’École doctorale de philosophie de
l'Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne


Ces journées, ouvertes à tou.tes, auront lieu en Sorbonne : en salle
Lalande le 24 mai (accès par le 17 rue de La Sorbonne, escalier C, 1er
étage), et en salle Picard (accès par le 17 rue de La Sorbonne, escalier C,
3e étage).
En raison du plan Vigipirate, il est préférable que les personnes
extérieures à la Sorbonne nous fassent part de leur intention d’assister au
séminaire pour être inscrit.e.s sur la liste des invité.e.s.

Vous trouverez ci-dessous le programme des journées ainsi que leur
argumentaire.
Au plaisir de vous y rencontrer nombreu.ses.x.
Lyess Bouderbala et Ludmilla Lorrain



*Programme des Journées : *

*Jour 1 – Vendredi 24 mai*

09h00 – Accueil des participant.e.s

09h15 – Mots d’introduction

*Session 1 - Ces concepts qui nous embarrassent*

*09h30-12h45*

09h30-10h30 : Aurélie Knüfer, Univ. Paul Valéry

*Que faire du concept de « femme » dans l’histoire de la philosophie ? Le
cas de la critique de Rousseau par Mary Wollstonecraft*

*10h30 – 10h45 – Pause café*

10h45-11h45 : Ludmilla Lorrain, Univ. Paris 1

*Peut-on faire un usage non idéologique de la notion de démocratie ?*

11h45-12h45 : Chiara Musolino, Univ. Paris 1

*Méthodes d’enquête pour l’histoire des concepts politiques. Le cas de
l’utopie*

*12h45-14h15 - Déjeuner*

*Session 2 - Des écarts entre le concept et le réel*

*14h15 – 16h15*

14h15-15h15 : Lyess Bouderbala, Univ. Paris 1

*Sur un cas de guerre aux appellations multiples à l’âge classique*

15h15-16h15 Julien Barroche, INALCO

*Les études européennes en proie à la fonctionnalisation des concepts*

*16h15-16h30 – Pause café*

*Session 3 - Concepts, notions et système philosophique*

*16h30 – 18h30*

16h30-17h30 Mélanie Zappulla, Univ. Paris 1

*L’*ingenium* d’un peuple selon Spinoza : l’unité dynamique du sujet
politique*

17h30-18h30 Pierre Brossard, Univ. Paris 1

*La notion de « spontané » dans la philosophie d’Auguste Comte*



*Jour 2 – Samedi 25 mai*

09h00-09h15 – Accueil des participant.e.s

 *Session 4** - Pensée** et contexte*

*09h-11h*

09h15-10h15 : Stergios Stefanou, Univ. Paris 1

*Passions et lien civil au XVIIIe siècle*

10h15-11h15 : Éric Marquer, Univ. Paris 1

*Les limites de l’intention : contexte d’élaboration et contexte de
réception*

*11h15-11h30 – Pause café*


> *Session 5 - Faire l’histoire philosophique de catégories
> extra-philosophique ?*
>
> *11h15-13h15*
>
> 11h30-12h30 :  Thibault Polge, Univ. Paris 1
>
> *Entre transsexualisme, intersexuation, homosexualité : la genèse
> psychiatrique du genre*
>
> 12h30-13h30 : Julie Mazaleigue-Labaste, CNRS/Univ. Paris 1
>
> *Comment (ne pas) faire (que) l’histoire politique d’un concept
> psychiatrique ? Retour sur un projet d’histoire de la sexualité à partir de
> celle du concept de « perversion sexuelle »*
>
> *13h30 – 15h - Déjeuner*
>


>  15h-17h – Table ronde : *Quelle méthodologie pour l’histoire des
> concepts politiques ?*
>
> Bertrand Binoche, Univ. Paris 1
>
> *Pour une philologie philosophique *
>
> Alexandre Escudier, SciencesPo/Cevipof
>
> Constitution/ *Verfassung*, les mots ou les choses ? Par-delà la
> « Begriffsgeschichte »
>
> Arnault Skornicki, Univ. Paris Nanterre
>
> *La conversation, un modèle pour l'histoire des concepts ?*
>
> 17h-18h – Discussion générale
>
> *Argumentaire : *
>
> Droits de l’homme, guerre juste, souveraineté, nation, libertés civiles,
> représentation, résistance : au gré des crises politiques et de leur
> traitement médiatique, les mots du politique acquièrent une place centrale
> dans le langage ordinaire. Or l’usage constant de ces notions, nous les
> rendant familières, a d’abord pour conséquence une illusion d’évidence :
> comme si leur signification, univoque, ne faisait pas problème. Cette
> familiarité des concepts de la philosophie politique produit en outre une
> seconde illusion, plus problématique : elle laisse penser que ceux-ci sont
> réductibles à des productions désincarnées, offertes à n’importe quel
> usage, et par conséquent susceptibles de désigner tout type de réalité. En
> un mot, la mobilisation constante de ces concepts produit une illusion
> d’an­historicité.
>
>             Prenant le contre pieds de cet écueil, le *Séminaire « Pour
> une généalogie des concepts politiques »*, organisé avec le soutien du
> Centre d'histoire des philosophies modernes de la Sorbonne depuis 2016, met
> au cœur de son travail l’historicité des concepts de la philosophie
> politique, et entend faire retour sur leurs conditions d’émergence. Son
> objectif est de repenser le rapport inaugural entre faits historiques et
> pensée politique, suivant en cela l’hypothèse selon laquelle la
> compréhension de ce rapport doit permettre d’éclairer les concepts que
> déploie la philosophie politique. Car si, comme nous le pensons, la
> philosophie politique n’est pas le produit d’une spéculation hors sol,
> l’analyse de ses concepts gagnera en profondeur dès lors que l’attention
> sera portée sur les luttes et les tensions au fondement de leur
> construction. Ainsi, si certains concepts sont de véritables coups de
> force, l’ampleur des bouleversements qu’ils induisent n’est pleinement
> compréhensible sans une mise en perspective du contexte historique ayant
> accompagné leur avènement. L’attention porte donc sur les processus,
> habituellement masqués, plutôt que sur leurs résultats, les concepts –
> lesquels sont, le plus souvent, présentés comme des réalités réifiées.
> L’objectif du séminaire est donc de rendre visible les diverses tensions
> sémantiques et historiques qui structurent les concepts politiques.
>
>             Prolongeant ces réflexions, les *Journées d’études « Histoire
> des concepts politiques : Quelle méthodologie ?», prévues pour mai 2019, 
> *cloront
> ces trois ans de séminaire. Revenant sur les questions de méthode qui ont
> été soulevées au cours des différentes séances, leur intérêt est multiple.
> Nous voudrions, d’abord, rendre possible un dialogue entre les
> différent.e.s intervenant.e.s et le public du séminaire rendu impossible
> par la dispersion temporelle des discussions. En outre, là où le séminaire
> entend retracer l’histoire et la généalogie des concepts politiques, ces
> journées études visent davantage à interroger non pas principalement
> l’histoire de tel ou tel concept politique, mais de se demander *comment *
> l’historien.ne ou le ou la philosophe politique entreprennent un tel
> projet. La diversité des méthodes est à cet égard d’une grande richesse. De
> l’Histoire des Idées politiques au contextualisme de l’« école de
> Cambridge », de la Sociologie de la connaissance aux méthodes généalogiques
> inspirées de Michel Foucault et à la *Begriffsgeschichte *koselleckienne,
> les controverses méthodologiques et disciplinaires abondent. Refusant
> néanmoins de nous limiter au constat de différences supposément
> irréconciliables, et prêtant une attention particulière à l’historicité de
> cette pratique intellectuelle qui consiste à retracer la généalogie d’une
> idée ou d’un concept politique, nous voudrions à l’occasion de ces journées
> engager une réflexion plus large sur l’avenir de l’histoire des concepts
> politiques en France.
>

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Pour toute question, la FAQ de la liste se trouve ici:  
https://www.vidal-rosset.net/
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        

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