Le 23 mars 10 à 18:51, Pierre Col a écrit :

Alec une info juridique et donc précise ?

Il y a effectivement quelques cas dans le passé de condamnations de personnes ayant dégradé l'installation intérieure d'un immeuble (dans le cas des immeubles construits avant 1974 pour lesquels l'installation interne revenait de droit à l'administration, car accessoire du domaine public lequel primait sur le droit de propriété privé tel que l'avait estimé le Conseil d'Etat), ou qui avaient saccagés une TNR Numeris, le cas échéant sur les dispositions pénales du CPCE. Tout comme, dans un secteur voisin aux problématiques similaires, le déplombage d'un compteur eRDF est passible de quelques joyeusetés.

Attention également à ne pas confondre équipement terminal (qui lui est en aval du point de terminaison, et qui est susceptible d'être distribué) et point de terminaison (qui ne se résume pas à un élément physique tel qu'une prise, il peut également comprendre l'équipement d'accès au service, cf. les STAS FT pour un raccordement Ethernet).

Quelques exemples :
-> un combiné téléphonique, un téléviseur ou un PC voire un simple modem du marché sont des équipements terminaux. -> feue la prise T (désormais remplacée en amont par le DTI qui lui est point de terminaison, et en aval par la CEI 60603-7 alias RJ45/11 avec l'entrée en vigueur de la nouvelle version de la norme NF C-15/100) pour le RTC, la TNR pour le RNIS, une box dual/triple-play mise à disposition par l'opérateur sont des points de terminaison, car délivrant des interfaces normalisées (RJ11 POTS / IP via Ethernet sur RJ45 & 802.11 Wireless / HDMI & SCART TV / HDMI & Toslink Audio...) sur lesquelles peuvent se raccorder les équipements terminaux de l'abonné pour accéder aux services.

Le CPCE est restée sur la définition historique (infrastructure et service ne font qu'un), alors que les directives Européennes envisagent le cas où le point de terminaison est un élément fonctionnel.

Ainsi, au sens de la directive "SU" 2002/22/CE du 7 mars 2002, le point de terminaison du réseau (PTR) est un point physique par lequel un abonné obtient l'accès à un réseau de communications public. Dans le cas de réseaux utilisant la commutation et l'acheminement (NdA : un raccordement en techno ATM / IP / Ethernet, wathever rentre dans cette catégorie), le PTR est identifié par une adresse réseau spécifique qui peut être rattachée au numéro ou au nom de l'abonné.

Cette analyse est confortée par la définition plus large du PTR par la directive 2004/18/CE du 31 mars 2004 relative aux marchés publics, qui précise qu'' "on entend par point de terminaison du réseau, l'ensemble des connexions physiques et des spécifications techniques d'accès qui font partie du réseau public de télécommunications et sont nécessaires pour avoir accès à ce réseau public et communiquer efficacement par son intermédiaire."

Au demeurant, c'est cette version qui est reprise dans le cadre de la proposition de refonte des Directives Paquet Telecom.

Bref, pour finir sur la question de base "mais où s'arrête le réseau de l'opérateur et où commence l'installation interne de l'abonné", au niveau fonctionnel c'est bien au niveau de la box compte tenu des services souscrits par l'abonné.

Au niveau physique, c'est autre chose puisqu'il faut distinguer les infrastructures d'accueil, à la charge du propriétaire du fonds et pour lesquelles le droit d'accession joue sauf stipulation contraire dans les conventions, des câbles pour lesquels le droit d'accession ne joue pas à la lumière de la jurisprudence de la Cour de Cassation lorsqu'ils ont été établis par une autre personne que le promoteur (pour les immeubles construits après 1974, l'habitat individuel étant le plus souvent réalisé directement par l'opérateur modulo dispos d'infrastructures d'accueil au titre de ce qu'on appelle plus généralement la viabilisation).

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Alec,

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