Le 25/11/2019 à 13:40, David Ponzone a écrit :
> Hmm tu veux dire le service public qui nous vendait l’appel Paris-Province 
> 1FF/min ?
> Je sais pas si c’était dans l’intérêt du contribuable. Ca ressemblait plutôt 
> à un impôt indirect.

Ca fait du mal de voir l'oubli faire son œuvre...
Alors +10000 pour ta remarque David,

J'ai rajouté [MISC], on ne sait jamais mais c'était l'enfer, la
téléphonie monopolistique gérée par l'état.

Je me rappelle que, gamin, qu'une ligne de téléphone dans un appart se
revendait au black de locataire à locataire (et que c'était aussi un
motif d'augmentation du loyer : logement avec téléphone), que des
entreprises dans le 20ème arrondissement de Paname n'ont jamais pu avoir
le téléphone en 20 ans d'activité (rue Devéria, entre 1955 et 1975, le
'faisceau' de la rue était plein)... Sans compter le délire des 'lignes
fantômes' - sur courants porteurs pour doubler la capacité d'une paire,
tant la pénurie de ficelle était latente dans les rues de Paris...

C'était tellement pourri que certaines grandes entreprises
internationales choisissaient de mettre leur siège européen ailleurs
qu'à paname/gaule.

La téléphonie en france ça a été du nawak. Avec Giscard et son central
temporel installé par jour dans les riches années, on a rattrapé notre
retard au prix fort pour l'usager. Pour le reste, ça a été une gabegie.

Même pour déplacer le téléphone d'une pièce à une autre, ça coûtait une
blinde (interdiction de tirer le bout de ficelle soi-même, de toute
façon, le fil du téléphone arrivait à une patère fixe (et intouchable
!), surtout pas à une prise...

Même dans les années 90, ça restait compliqué... Un exemple :

J'avais dû étudier une config à 3 lignes pour la boite en 1992 : deux
lignes voix et une dernière avec bascule auto entre le serveur fax (si,
on avait déjà ça à l'époque) et le serveur BBS (pour la distrib des
binaires direct sur les serveurs des clients).

Car, un jour, France Agrume m'annonce que j'allais payer PLUS CHER mes
lignes parce que j'avais PLUS DE TROIS LIGNES.

Alors une conversation surréaliste avec la dame des Pététés :
- Bonjour madame, j'appelle pour la surtaxation au delà de trois lignes.
- Oui, je vous écoute.
- Normalement, plus on achète en quantité dans une entreprise, plus on
devrait obtenir des tarifs de gros.
- Je ne comprends pas votre question.
- Normalement, avoir 5 lignes chez France Telecom devrait nous permettre
d'avoir un prix de ligne unitaire plus avantageux.
- Quelle est votre question monsieur ?
- Bien madame, je voudrais donc supprimer 2 lignes.
- Pour quel motif ?
- Parce que vous êtes la seule entreprise au monde à facturer en
quantité plus cher qu'à l'unité.
- ???
- Donc je vais supprimer 2 lignes pour éviter ça et, finalement, vous
allez gagner moins d'argent... C'est à dire exactement l'inverse de
l'effet escompté.

On était vraiment pris pour des tomates.


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Number Six


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