INTERNET ACTU 81, jeudi 5 avril 2001
Hebdomadaire d'information Internet édité par la société de presse
indépendante FTPress
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ET LA SURVEILLANCE DE VOS SERVEURS !

Renforcer la sécurité et la disponibilité des serveurs des entreprises,
tout en diminuant leurs coûts d'exploitation, c'est maintenant possible
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informatiques, ainsi que les techniques les plus efficaces pour
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SOMMAIRE

EDITORIAL
Si Karl Marx voyait ça, qu'en Spencerait-il ?

A LA UNE
E-signature : seulement un début

TECHNOLOGIES
* AOL impose son AIM sur MacOS X
* Le multimédia selon Microsoft, bis
* Virus multiplates-formes : certains en rêvent, mais l'ont-ils
vraiment fait ?
* Nouvelle mise à jour de Gnu/Linux
* Puces : l’entrée de gamme se rapproche du Gigahertz
* Un gnome dans votre ordinateur
* Businessman philanthrope : un oxymore ?

TELECOMS & RESEAUX
* Prise de bec européenne sur la régulation des télécoms
* Que faire de sa licence UMTS ?
* Quand la Défense se rebiffe
* Les faux jumeaux de la 3G nord-américaine
* Haut débit : les opérateurs historiques sur la sellette
* Le courant porteur s'internationalise
* Bouygues pense à l'i-Mode
* L'Idate conseille les FAI

ENTREPRISES
* Avenir de plus en plus sombre pour Napster
* X-Box choisit NTT et Sega
* En période de crise, il n'y a pas de petits profits
* Microsoft contre les vampires
* Nouveau casse-tête pour la pub en ligne

SOCIETE
* L'Icann s'arrange avec VeriSign
* Le plurilinguisme sur la Toile
* Ouvaton arrive à ses fins
* Attention à vos mails
* Microsoft sous pression européenne
* Le Safe Harbor au coeur d'une nouvelle guerre commerciale
* L'enjeu des téléservices publics
* Bill Gates, futur roi d'Angleterre ?
* Les enfants aussi sont fichés
Etudes & Enquêtes
* Les chiffres des fournisseurs d'accès français
Europe
* Les étudiants montrent la voie de la démocratie électronique
* Construire un espace éducatif européen

BUTINAGE : Spécial Nucléaire
http://www.internetactu.com/archives/butinage/index.html

AGENDA
http://www.internetactu.com/archives/agenda/index.html

INTERNET ACTU TV
Spédial Net2001 :
- Jean-Michel Yolin : "Internet et les entreprises : la face cachée de
l'iceberg".
- Richard Delmas : "Le défi de l'internationalisation de la gouvernance
d'Internet".
- Bernard Benhamou : "Passifs ou actifs, les citoyens sont inégaux face
à Internet"
http://www.internetactu.com/tv.html

LE BILLET DE PAUL CARBONE
Silence, on parle ! Au Japon, on vient de mettre au point le
"coupe-portable" qui, dans un rayon d’une trentaine de mètres,
interrompt et/ou brouille toutes les communications des téléphones
mobiles. Génial, non ?
http://www.internetactu.com/billet/bia81.html

LA TRIBUNE DES LECTEURS
Vos réactions, vos témoignages et vos coups de gueule.
http://www.internetactu.com/archives/tribune/index.html

LA DERNIERE (R)HUMEUR DE SYLVIE ?
Sylvie de Ridder en a marre. Elle le dit et l'explique sous forme de
sondage agacé. Répondez-lui intelligemment, sinon, elle risque de
claquer la cyber porte...
http://www.mnet.fr/sderider/rhumeurs.htm

LE WEB IL Y A 5 ANS
Retrouvez ce qu'écrivait LMB Actu, l'ancêtre d'Internet Actu, le 5
avril 1996.
http://www.internetactu.com/archives/lmbactu10.html
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LES ENTREPRISES HI-TECH QUI RECRUTENT

- FORTEL : Ingénieur support radio

- OBERTHUR CARD SYSTEMS : Administrateur sécurité réseaux et SI

- LEADER AMERICAIN DE LA RELATION CLIENT : Consultants juniors

- SOCIETE DE CONSEILS ET DE SERVICES : Consultants Systèmes
d'Information H/F

- IMPORTANTE SOCIETE DE SERVICES : Consultant H/F

- INRIA : Concours de recrutement de chercheurs, d’ingénieurs, de
techniciens et d’administratifs

- CETELEM : Chef de projets / Ingénieurs et développeurs Unix /
Coordinateurs

Détails en fin d'édition.
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info lecteurs

DRH ACTU TV

La télé des Ressources Humaines !
Retrouvez sur DRH Actu TV toutes les personnalités qui pensent les
ressources humaines à l’heure des réseaux et inventent le management
autour des NTIC sur :
http://www.drhactu.com/tv/index.html
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SELECTIONNE SUR LE WEB

Haut Débit : HautDebit.IsocFrance.org, le site de référence sur le haut
débit en France, réalisé par l'Isoc France et FTPress, présente une
synthèse des Rencontres d'Autrans 2001 à travers plus de 50 interviews
Web TV.
http://hautdebit.isocfrance.org/

Collectivités locales : Le délicat problème de la conservation des
archives électroniques. Pour des raisons historiques ou juridiques, les
collectivités locales doivent conserver de plus en plus de documents
sous format électronique. Comment procéder pour réaliser ces archives
numériques sans risquer de perdre l'information en la sauvegardant ?
http://www.netlocal.net/admin/articles/archives.html

Image numérique : L'assistant personnel photographie. Alors que les
"bobo-yuppies" en sont à se "beamer" leurs cartes de visite d'un Palm à
l'autre, la technique avance à pas de géant et on peut parier que le
fin du fin sera de s ‘échanger son portrait lors d'une rencontre
branchée..
http://www.objectif-numerique.com/query.jsp?keyword.s1:11317=on&keyword.
s1:11=on&keyword.s1:27=on&requestName=Actus%20/%20A%20la%20Une

e-Santé : Terminator ? "On n'arrête pas le progrès", disait l'autre. Il
est vrai que c'est, en substance, l'impression qui se dégage d'une
plongée dans les archives de la rubrique "Innovation" d'Interactive
Santé. Notamment face à la recrudescence de technologies destinées à
offrir une vie plus active et indépendante aux personnes handicapées.
http://www.interactive-sante.com/edito/2001/mar/010330.html

Ressources humaines : Le télétravail : une autre façon de concevoir
l'entreprise. Le Salon Net 2001 à la Cité des Sciences de La Villette
qui s'achève aujourd'hui, accueillait mercredi une table ronde sur les
enjeux économiques du télétravail...
http://www.drhactu.com/zoom/zoom22.html

Education : Jeune TV, une télévision citoyenne produite et conçue par
les élèves. Dans un monde où l'image est consommée sans cesse sur le
petit écran par les jeunes, première proie des manipulations, il est
important de former les jeunes à devenir des citoyens responsables,
capables de se méfier et de déchiffrer les images par la pratique
audiovisuelle.
http://www.cyberecoles.org/SiteCE.nsf/Projets?OpenFrameSet

Automates Intelligents : L'année où la science s'est réveillée, par
Jean-Paul Baquiast. En ces temps-là, la science semblait s'être
épuisée, endormie...
http://www.automates-intelligents.com/democratie/2001/avr/democratie.htm
l
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CAPTAIN DOC

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nourrir la réflexion sur la documentation à l'heure des réseaux et
faciliter l'accès aux instruments de navigation sur le Net.
Abonnement :
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EDITORIAL

Si Karl Marx voyait ça, qu'en Spencerait-il ?

Par Bruno de La Perrière

L'e-mail devient une arme de destruction... d'emplois. C'est par e-mail
que les quelque 1.700 salariés français de Marks & Spencer ont
découvert qu'ils allaient se retrouver sur le carreau pour cause de
fermeture des 18 magasins du groupe dans l'Hexagone.
Paraît que le succès de leurs confitures anglaises ne compense pas les
pertes enregistrées sur l'habillement. Faut dire que vouloir habiller
les Français... ils sont fous ces British !
Même les cadres dirigeants français n'étaient pas au courant de la
décision, et l'auraient apprise par e-mail. Difficile à croire, mais
après tout, dans ce bas (très bas) monde, on arrive toujours à faire
pire...

Par contre, le PDG de Marks & Spencer, le Belge Luc Vandevelde, s'est
bien gardé d'annoncer par e-mail qu'en échange, il allait toucher une
prime de... 6,8 millions de FF pour réalisation des objectifs
stratégiques fixés par les actionnaires. La fermeture de 18 magasins et
l'envoi de 1.700 salariés à l'ANPE (4.400 au total en Europe) est
évidemment le moyen le plus sûr de ne pas voir ce bonus lui passer sous
le nez.
D'ailleurs, l'action Marks & Spencer a immédiatement bondi après
l'annonce. Et comme M. Vandevelde aurait reçu quelque 110 millions de
FF en stock-options...

Bref, patrons de tous les pays, unissez-vous, et licenciez par e-mail.
Une fois envoyé votre mail-couperet, engouffrez-vous dans votre
ascenseur privé, puis dans votre limousine, et, l'esprit apaisé par le
devoir accompli, allez dépenser un peu de la fortune bien méritée qui
va vous tomber dans l'escarcelle en allant dîner dans un restaurant
branché... Et surtout, ne pensez pas aux milliers de pauvres types dont
vous venez, d'un simple mail, de briser la vie, ça pourrait vous
empêcher de dormir du sommeil du juste. Car, demain, il faut être en
forme. Qui sait, il y aura peut-être d'autres mails important à
envoyer...

Au fait, chez Lu, ils ne connaissent pas l'e-mail ?

http://uk-wire.ukinvest.com/cgi-bin/articles/200103290708112675B.html

Marks & Spencer recrute !
http://www2.marksandspencer.com/moreabout/recruitment/recruitment.htm
http://www2.marksandspencer.com/moreabout/recruitment/Scheme/index.asp?


© Internet Actu 5/4/2001
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L'ESSENTIEL DE L'ECONOMIE

Etre immédiatement au courant en recevant chaque jour la synthèse de
l'actualité économique dans sa boîte aux lettres électronique, c'est
facile avec L'Essentiel de l'Economie, réalisé par la rédaction de la
radio en ligne Diora.com (http://www.diora.com) et diffusé sur le
Kiosque FTPress (http://www.ftpress.com/wws).
Abonnement gratuit :
http://www.ftpress.com/wws/lists/Pressegeneraliste/Actueco
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A LA UNE

E-signature : seulement un début

Par Jérôme Citron

Il était urgent que le gouvernement réagisse. Depuis un an que la loi
sur la signature électronique a été votée par le Parlement, les
industriels comme les administrations attendaient le décret
d'application (censé préciser la loi) pour se lancer dans l'aventure de
la e-signature. "Une étape décisive pour renforcer la confiance du
consommateur dans Internet", assurent les professionnels. Alors que les
Français ne veulent toujours pas donner leur numéro de carte bleue, la
signature électronique pourrait être LA solution. Mais aujourd'hui que
ce décret a été publié au Journal Officiel samedi 31 mars, il n'est pas
évident que la situation apparaisse beaucoup plus claire.

Petite explication : l'entreprise ou le particulier doit s'adresser à
un organisme certificateur (une société spécialisée qui sera agréée par
les services du Premier ministre). Cet organisme, après un contrôle
d'identité classique, lui délivrera une clef qui lui permettra de
"signer" numériquement son document. Cette clef peut prendre la forme
d'une carte à puce, d'un détecteur d'empreintes digitales, ou bien
encore d'un logiciel installé sur le disque dur. Cette signature, non
seulement identifie la personne mais garantit aussi que le message ne
peut être modifié une fois signé. La personne qui reçoit le message
peut contrôler l'identité de l'expéditeur grâce à la signature.
L'organisme agréé a l'obligation de faire évoluer sa méthode de
cryptage en fonction des progrès techniques pour garantir la sécurité
du dispositif.

Des complications apparaissent

Voilà pour la théorie. En pratique, des complications apparaissent très
vite. Le décret d'application précise bien que ces organismes devront
être agréés mais il ne précise pas les critères qui seront pris en
considération. "La loi est très générale, le décret la précise mais il
faut attendre maintenant les arrêtés ministériels, explique un juriste.
C'est un processus normal."
Autre problème, la conservation des contrats. Il est impossible que les
entreprises aient toutes les compétences suffisantes en matière de
sécurité pour garantir que les contrats ne seront pas piratés (sans
parler de l'internaute de base). Tout un marché du stockage sécurisé
devra se mettre en place. Mais faudra-t-il également délivrer des
agréments aux entreprises qui vont garantir la sécurité de ces contrats
virtuels ? Autant de questions sans réponse (sans parler de la loi sur
la société l'information qui devrait mettre son grain de sable). "Ce
n'est pas une loi clef en main, assure un expert, elle devra s'affiner
avec le temps."

En clair, tout le monde veut rester pragmatique. Le ministère de
l'Economie, par exemple, n'a pas attendu ce fameux décret pour obliger
les entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires supérieur à 100
millions de FF à utiliser les télé-procédures. Tout comme la Sécu qui
oblige, avec quelques difficultés il est vrai, les médecins à télé
transmettre les feuilles de maladie. Pour savoir qui est responsable en
cas de problème ou de piratage, la justice devra trancher empiriquement
avant d'y voir plus clair.

Des enjeux financiers de taille

Les enjeux financiers sont tels que les entreprises ne veulent pas
attendre. Les banques, qui ont tous les atouts pour devenir ces fameux
organismes certifiés (expérience du secret, guichets répartis sur toute
la France, connaissance du droit...), développent toutes leur filiale
spécialisée. A 150 FF par an et par personne la fourniture d'un cachet
électronique, le secteur peut devenir lucratif s'il se démocratise. Les
notaires sont aussi sur le pied de guerre. Car si la signature
électronique ne les concerne pas encore (pour l'instant, elle est
limitée aux actes sous seing privé), ils savent bien qu'ils devront
sûrement s'y mettre.
Mais tout ceci n'est encore que projections. Pour l'instant le
consommateur individuel n'a aucun intérêt à payer un tiers pour pouvoir
signer un contrat (voir le tollé que provoque la mise en place du
chèque payant). Il est certain que la signature électronique ne
concernera pas les particuliers dans un premier temps. Vu la complexité
de sa mise en place, seules les entreprises ont pour l'instant intérêt
à utiliser cette nouvelle forme de cachet entre elles.

Dernier obstacle au développement de la signature électronique :
l'hétérogénéité des législations sur le plan mondial. Un contrat qui
aura été certifié par un organisme américain n'offrira pas les mêmes
garanties que celui certifié par un opérateur européen. En cas de
litige, ce sera la justice du pays de l'organisme certificateur qui
sera compétente. En claire, si une PME française a un problème avec un
contrat certifié par VeriSign, elle devra prendre le premier avion vers
les Amériques.
Le décret paru samedi dernier est donc un pas de plus vers la
dématérialisation de l'information mais ne marque pas la naissance
d'une véritable signature électronique utilisable par tout un chacun.
Parlons plutôt d'un sceau d'entreprise.

La loi du 13 mars 2000 sur la signature électronique :
http://www.legifrance.gouv.fr/citoyen/jorf_nor.ow?numjo=JUSX9900020L

Le décret du 30 mars 2001 :
http://www.legifrance.gouv.fr/citoyen/jorf_nor.ow?numjo=JUSC0120141D

Dossier du gouvernement sur la signature électronique :
http://www.internet.gouv.fr/francais/index.html

La télétransmission pour les médecins :
http://www.sesam-vitale.fr/

Le site du Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie :
http://www.minefi.gouv.fr/

© Internet Actu 5/4/2001
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info lecteurs

Quel avenir pour la presse née avec le Net ?
François Vadrot, PDG de FTPress et directeur de la publication
d'Internet Actu, et Christophe Agnus, PDG et rédacteur en chef de
Transfert, en débattront sur France Culture, mercredi 11 avril à 17h00,
dans l'émission Net + Ultra, qui sera ensuite archivée sur :
http://www.radio-france.fr/chaines/france-culture2/netultra/archives.php

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TECHNOLOGIES

AOL impose son AIM sur MacOS X

La guerre des messageries instantanées n'aura pas duré longtemps sur
MacOS X : AOL a gagné. Epicware a bien tenté de faire de la résistance
mais c'était peine perdue. Son logiciel Fire était compatible avec tous
les systèmes de messagerie instantanée sur MacOS X, sauf avec celui
d'AOL. Résultat : pendant une semaine les utilisateurs d'AIM étaient
privés de MacOS X et vice-versa.
AOL refusait systématiquement toutes les solutions proposées par
Epicware : le premier fournisseur d'accès de la planète gagnait du
temps pour imposer SA solution aux utilisateurs du nouveau système
d'exploitation d'Apple. C'est désormais chose faite, enfin presque.
AOL a publié une version bêta de son AIM 4.5, dédiée à MacOS X. Outre
les bogues qui restent à recenser, AIM ne propose pas encore aux
Macmaniaques les fonctions d'échange de fichiers, pas plus que les
messages vocaux.

http://media.aoltimewarner.com/media/cb_press_view.cfm?release_num=50252
398 
M. J. © Internet Actu 5/4/2001


Le multimédia selon Microsoft, bis

Trois mois et demi après avoir présenté la première bêta de son
impressionnant codec audio-vidéo Windows Media 8, Microsoft vient d'en
mettre en ligne la version finale. La qualité en reste, évidemment, la
même ; DivX ;-) l'avait prouvé en son temps, le Mpeg-4 fait des
miracles. Pourvu qu'on ait la bande passante adéquate, néanmoins :
Windows Media 8 est définitivement orienté "streaming", même s'il reste
utilisable à domicile. La preuve, plusieurs distributeurs de films en
ligne, comme CinemaNow, Filmspeed, Kanakaris ou Imax ont déjà décidé de
l'adopter. 
Enfin, l'outil d'encodage WM8 est également disponible gratuitement.

La première bêta :
http://www.internetactu.com/archives/iactu65.html#tec1
http://www.microsoft.com/presspass/press/2001/Mar01/03-28MotionPicturePR
.asp
http://www.microsoft.com/windows/windowsmedia/en/wm8/default.asp
http://www.microsoft.com/windows/windowsmedia/en/Download/default.asp?tc
ode=2#location2
A. P. © Internet Actu 5/4/2001


Virus multiplates-formes : certains en rêvent, mais l'ont-ils vraiment
fait ?

Toute la presse en parle : Central Command, éditeur de l'anti-virus
AVX, a lancé une alerte le 27 mars, stipulant que ses chercheurs
venaient de découvrir le premier virus multiplates-formes. Couramment
appelé Win32.Winux, Linux.Winux, Win32.PEELF.2132, W32/Lindose,
ELF/Lindose ou encore W32/Winux, il serait le premier virus de
l'histoire de l'informatique à être capable d'infecter indifféremment
les systèmes d'exploitation Windows et Gnu/Linux. Il serait originaire
de République Tchèque, aurait été créé par un groupe nommé 29A, ne se
propagerait pas par e-mail et ne serait pas dangereux dans sa forme
actuelle. 
Mais cette information surprend un peu : comment un seul exécutable
peut-il infecter deux systèmes aussi différents que Windows et
Gnu/Linux ? La question reste ouverte. D'autant que ni Symantec, ni
McAfee, ni PandaSoftware, ni aucun éditeur d'anti-virus, Central
Command mis à part, n'en parle sur son site Internet, et que, comme par
hasard, Central Command a mis à jour son AVX en version Windows ET
Gnu/Linux le jour-même où il annonçait avoir découvert Win32.Winux...

http://support.avx.com/cgi-bin/command/solution?11=010327-0017&130=09857
31825http://www.
A. P. © Internet Actu 5/4/2001


Nouvelle mise à jour de Gnu/Linux

La version 2.4.3 du noyau de Gnu/Linux a été mise en ligne le 30 mars..
Comme d'habitude, une flopée de corrections de bogues est à prévoir,
aux côtés du support de quelques nouveaux périphériques.
Comme d'habitude, nous vous souhaitons une bonne compilation.

Pour télécharger le noyau 2.4.3 :
ftp://ftp.kernel.org/pub/
Et les miroirs :
http://www.kernel.org/mirrors/
La liste des changements :
http://www.kernel.org/pub/linux/kernel/v2.4/ChangeLog-2.4.3
A. P. © Internet Actu 5/4/2001


Puces : l’entrée de gamme se rapproche du Gigahertz

Les versions 800, 850 et 900 MHz du Duron, processeur qui fait figure
d'entrée de gamme chez AMD, seront disponibles dès le 6 avril prochain.
Dans la lignée de leurs prédécesseurs, ces puces offrent de bonnes
performances, mais surtout une excellente résistance à l'overclocking.
La version 900 MHz, vendue 129 $US l'unité par quantité de mille
(contre 111 $US et 90 $US pour les 850 et 800 MHz), pourrait ainsi
atteindre sans problèmes 1,1 GHz.
Intel ne devrait pas tarder à répondre, avec son prochain Celeron 850
MHz.

http://www.amd.com/news/prodpr/21028.html
A. P. © Internet Actu 5/4/2001


Un gnome dans votre ordinateur

La version 1.4 de l'interface graphique Gnome pour Xwindow a été mise
en ligne le 3 avril. Rebaptisée "Tranquility", elle contient de belles
nouveautés, parmi lesquelles le nouveau gestionnaire de fichier
"Nautilus" qui remplace le GMC Gnome, et un nouveau système d'aide.
Gnome 1.4 est évidemment téléchargeable gratuitement.

http://www.gnome.org/
http://download.gnome.org/
http://news.gnome.org/gnome-news/986330555/
A. P. © Internet Actu 5/4/2001


Businessman philanthrope : un oxymore ?

Le supercalculateur virtuel en réseau (SVR), voilà un concept bien à la
mode. Il propose à des utilisateurs connectés en permanence à Internet
de tirer parti des temps d'inactivité de leur machine pour effectuer
des calculs qui serviront à de grandes causes. Inauguré par le
désormais célèbre programme Seti@Home, ce concept a donné quelques
idées à des rois du marketing : le FAI américain Juno avait présenté,
en février dernier, un projet d'offre de connexion à Internet
entièrement gratuite, dans laquelle le FAI se financerait en partie en
revendant les calculs que l'ordinateur de ses abonnés effectuerait.
Dans sa lignée, United Devices a mis au point tout une gamme d'offres
destinées aux entreprises, dans lesquelles la société revend les
calculs que les internautes font effectuer à leurs machines quand elles
sont inactives.
Le problème de ces offres, c'est que personne ne sait jamais vraiment
ce que les machines sont exactement en train de faire : les
utilisateurs n'ont aucun droit de regard sur le contenu des fichiers
qu'ils reçoivent. Quand on ajoute à cela une absence totale de
contrepartie, et des contrats d'utilisation souvent très contraignants,
on comprend que les dirigeants de ce type de sociétés aient peur de
voir fuir leur force de travail (les internautes), et avec eux, leurs
clients potentiels.
Or, on le sait bien (surtout en France), il y a quelques thèmes qui
poussent les gens à faire fi de leur instinct individualiste, et font
ressurgir les quelques bribes de philanthropie qui subsistent en eux,
quel que soit le risque potentiel d'abus : parmi ces thèmes, on compte
la recherche contre le cancer. C'est marrant, justement, UD vient de
mettre en place un nouveau programme "Cure Cancer", supporté par Intel,
à côté de ses "Save History" et "Genetic Research", et autres. Allez
savoir ce que sont les "autres", de toute façon, ce n'est pas parce que
"you might participate in" qu'on va vous dire exactement "in what you
participate".
Enfin, pas de polémique, nous vous laissons tirer les conclusions que
vous voulez de tout cela.

Le projet de Juno :
http://www.internetactu.com/archives/iactu73.html#tec2
http://members.ud.com/vypc/cancer/
http://www.intel.com/cure/
http://members.ud.com/vypc/
A. P. © Internet Actu 5/4/2001
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TELECOMS & RESEAUX

Prise de bec européenne sur la régulation des télécoms

Les membres de la Commission européenne ne savent plus quoi faire pour
rattraper la bévue de l'UMTS. Alors que tous les opérateurs se
demandent encore quels contenus développer, sur quels terminaux et
surtout selon quel modèle économique, ils assistent impuissants à
l'érosion de leur valeur en Bourse. La Commission tente, quant à elle,
de remettre un peu d'ordre dans un secteur qu'elle a grandement
contribué à déstabiliser. Dans ce cadre, les ministres des
Télécommunications européens se réunissaient mercredi 4 avril à
Luxembourg afin de discuter un projet de directive instituant des
règles de régulation commune à tous les acteurs du secteur des
télécoms.
Au coeur du débat, la notion de "Significant Market Power" (SMP).
Actuellement, les sociétés qui possèdent plus de 25% de parts de marché
sont considérées comme possédant ce SMP et sont soumises à des règles
spécifiques qui les obligent à ouvrir leur réseau à leurs concurrents à
prix coûtant. La présidence suédoise a prévu de faire passer ce taux à
50%, ce qui provoque la colère des pays du Sud (France, Italie,
Espagne). Les Suédois sont, eux, soutenus par les autres pays
scandinaves et l'Allemagne, mais surtout par les équipementiers
télécoms et les opérateurs qui voient d'un très mauvais oeil une
nouvelle intervention de l'Europe dans leur secteur.
Les négociations ont aussi porté sur le rôle d'arbitre suprême de la
Commission. Un certain nombre d'états membres et d'opérateurs veulent
pouvoir faire appel des décisions des autorités de régulation devant la
Commission. Ce à quoi s'opposent naturellement lesdites autorités et
certains Etats. En matière de clairvoyance, il est vrai que la
Commission n'a, jusque là, pas vraiment fait ses preuves...

Le site européen de la société de l'information :
http://europa.eu.int/ISPO/
L'avis de la Commission sur la situation de l'UMTS :
http://europa.eu.int/ISPO/infosoc/telecompolicy/press/ip01-416fr.htm
La position de la Commission sur le droit de la concurrence dans les
télécoms :
http://europa.eu.int/rapid/start/cgi/guesten.ksh?p_action.gettxt=gt&doc=
IP/01/456|0|RAPID&lg=FR

J.-C. C. © Internet Actu 4/4/2001


Que faire de sa licence UMTS ?

La panique qui s'est emparé du secteur des télécoms ne semble pas
faiblir. Principal souci pour les opérateurs européens, l'UMTS. Après
avoir payé un prix aujourd'hui jugé exorbitant, chacun cherche
désormais, en ces temps où pullulent les "profit warning", à diminuer
le poids de sa dette. British Telecom, qui a dépensé 47 milliards de FF
pour sa licence anglaise, a donc commencé à chercher des partenaires
pour exploiter son futur réseau 3G. Un porte-parole de BT a déclaré
avoir contacté "l'ensemble des opérateurs britanniques" afin de trouver
un (voire plusieurs) co-exploitant. Les experts estiment le coût de
construction d'un réseau entre 16 et 21 milliards de FF auxquels il
faudra ajouter, par la suite, les coûts de commercialisation...
Côté opérateurs, Vodafone a déjà annoncé son refus de collaborer en
Allemagne mais réserve encore sa décision concernant la
Grande-Bretagne. On risque donc de voir apparaître sur ce marché de
nouveaux entrants, désireux de s'implanter, à moindres frais puisqu'ils
ne possèdent pas de réseau, sur le marché de l'Internet mobile.
En Allemagne, le RegTP, l'instance de régulation, a demandé aux six
opérateurs ayant obtenu une licence de lui faire des propositions de
rapprochement, bien que la loi allemande ne tolère théoriquement pas
qu'un opérateur détienne plusieurs licences. Mais le partage des coûts
de construction du réseau paraît essentiel pour sauver les opérateurs
du naufrage économique. Le RegTP va donc vraisemblablement assouplir
ses règles dans les semaines à venir.

J.-C. C. © Internet Actu 5/4/2001


Quand la Défense se rebiffe

Aux Etats-Unis, le développement de la téléphonie 3G se heurte à un
obstacle plutôt inattendu : le ministère de la Défense. Deux rapports
gouvernementaux parus la semaine dernière soulignent la pénurie de
fréquences disponibles pour développer l'Internet mobile sur le
territoire américain. Cela concerne principalement la bande des
1710-1850 MHz sur laquelle les industriels avaient prévu de s'installer
sans se soucier des militaires. Ces derniers font valoir les délais
(entre 9 et 20 ans) et le coût exorbitant (entre 16 et 33 milliards de
FF) que représenterait la migration des services militaires sur une
autre bande.
Pour l'instant, seuls Sprint et Cingular ont prévu un plan de repli sur
leur bande actuelle, mais cela n'est pas sans poser des problèmes avec
les équipementiers télécoms. Les autres opérateurs espèrent une
régularisation rapide de cet imbroglio par la FCC. L'agence étudie
actuellement un plan de partage des fréquences contestées, mais la
tâche est loin d'être aisée en raison des impératifs de sécurité
nationale. Ministères de la Défense et du Commerce devraient néanmoins
accorder leurs violons avant le mois de juin car il ne faudrait pas que
ces problèmes techniques ne perturbent la procédure d'attribution...

Le rapport du Department of Defense :
http://www.ntia.doc.gov/ntiahome/threeg/33001/dodassessment.pdf
Le rapport du Department of Commerce (pdf) :
http://www.ntia.doc.gov/ntiahome/threeg/33001/3g33001.pdf
J.-C. C. © Internet Actu 5/4/2001


Les faux jumeaux de la 3G nord-américaine

Vodafone et Verizon s'entendront-ils sur la mise en place de la
téléphonie mobile de troisième génération aux Etats-Unis ? Tirant les
leçons du relatif échec de l'adoption de plusieurs types de réseau dans
un même pays, ces deux opérateurs sont actuellement en pourparlers pour
l'utilisation d'un seul type de communication 3G. Le standard proposé
par Vodafone est le célèbre UMTS, alors que Verizon pencherait plutôt
pour une version améliorée de son système actuel : le CDMA2000, qui
coûterait moins cher.
Dans ses tractations avec Verizon, Vodafone met en avant la
compatibilité internationale recherchée par les clients. Vodafone
plaide également les économies d'échelles réalisables auprès des
équipementiers sur la commande d'une couverture complète des
Etats-Unis.
Si Verizon n'est toujours pas convaincu, Vodafone a une autre
possibilité : finir de racheter son concurrent. Vodafone détient déjà
45% de Verizon Wireless et pourrait être tenté d'augmenter sa
participation afin d'assurer cette décision cruciale.

http://www.vodafone.com
http://www.verizon.com
M. J. © Internet Actu 5/4/2001


Haut débit : les opérateurs historiques sur la sellette

La croissance de l'ADSL des deux côtés de la Manche se fait au
détriment des opérateurs privés. C'est du moins ce que dénoncent les
principaux intéressés dans deux communiqués distincts. Au Royaume-Uni,
British Telecom est accusé de pratiquer les tarifs les plus chers du
monde et de garder son monopole avec une offre à 50 £/mois.
L'Afopt, qui fédère les opérateurs privés français, reproche, quant à
elle, la lenteur du dégroupage et la mauvaise volonté de France Télécom
depuis le début du processus. Elle demande donc à l'ART d'entamer des
poursuites contre l'opérateur historique pour abus de position
dominante.

L'étude sur le coût de l'ADSL dans le monde :
http://www.point-topic.com/dslprojs.html
Le site de l'Afopt :
http://www.afopt.asso.fr/Html/index.htm
J.-C. C. © Internet Actu 5/4/2001


Le courant porteur s'internationalise

L'alliance industrielle HomePlug Powerline s'exporte en Europe et au
Japon. Menée par 80 des plus importantes sociétés informatiques et
télécoms de la planète, HomePlug a pour but d'établir un standard dans
la mise en place d'Internet sur le réseau électrique.
En annonçant l'avancée significative de ses travaux, cette alliance
dévoilait sa stratégie internationale fin mars 2001. Elle a dépêché
deux équipes de chercheurs, l'une en Europe et l'autre au Japon, pour y
étudier les spécificités des installations électriques. Les problèmes
que ces spécifications pourraient engendrer lors du déploiement de la
technologie HomePlug Powerline doivent être recensés afin d'y remédier
rapidement.
Le consortium se dit en effet prêt à commercialiser les solutions mises
en place en Amérique du Nord d'ici la fin de l'année, mais ne veut
prendre trop de retard ni sur le Vieux Continent ni dans l'Empire du
Soleil-Levant.
En Europe, ce sont les Allemands qui sont manifestement les plus en
avance sur le courant porteur. Vendredi 30 mars, le Bundesrat, chambre
haute du Parlement fédéral, a décidé d'attribuer gratuitement des
fréquences électriques de test, nécessaires aux expérimentations
grandeur nature.
RWE, le premier fournisseur d'électricité du pays, espère ainsi
commercialiser ses solutions d'accès à Internet d'ici la fin de
l'année. Il annonce des débits efficaces de l'ordre de 1 Mbps, ne
nécessitant aucun travaux pour l'internaute, mais la seule acquisition
d'un modem spécial.
Si cette technologie se révèle si efficace et rapide à mettre en place
qu'elle veut bien le laisser entendre, elle viendra bouleverser le
petit monde du haut débit sur le réseau des réseaux. La France devra
peut-être s'occuper du statut d'EDF plus tôt qu'elle ne l'espérait.

http://www.homeplug.org/news/pressmar2601.html
M. J. © Internet Actu 5/4/2001


Bouygues pense à l'i-Mode

Bouygues Télécom, troisième opérateur mobile français, court après deux
lièvres : ses premiers bénéfices pour l'an prochain, et une alternative
à l'UMTS. C'est tout naturellement que l'opérateur se tourne en ce
moment vers le Japon, et étudie les possibilités d'implanter l'i-Mode
en France. Les problèmes à régler pour relever ce défi sont nombreux :
quel réseau (GPRS, Edge...) ? Quels terminaux ? Quels partenaires
techniques ? Et enfin quels services constitueront le coeur de ce
réseau alternatif à l'UMTS ?

http://www.bouygtel.com
M. J. © Internet Actu 5/4/2001


L'Idate conseille les FAI

L'Idate, l'institut des télécommunications basé à Montpellier, s'émeut
cette semaine, dans un rapport circonstancié, de la situation
financière des FAI européens et de leur modèle économique. Après avoir
souligné le rôle essentiel de l'interconnexion forfaitaire illimitée
(Ifi), l'Idate revient sur les modalités qui l'ont accompagné en
Grande-Bretagne et en Allemagne.
Outre-Rhin, les tarifs pratiqués par Deutsche Telekom ont rapidement
poussé ses concurrents à l'abandonner. Pour l'Idate, le salut pourrait
donc venir du partage des revenus de la boucle locale. Dans un futur
proche, entre 20 et 50% du trafic téléphonique local sera du trafic
Internet. L'opérateur de boucle locale pourrait alors partager les
bénéfices de son exploitation avec les FAI. France Télécom propose
depuis l'an dernier ce type de contrat avec son offre Netrevenu qui
permet aux FAI de percevoir chaque mois un versement proportionnel au
trafic généré. En ces heures de crise financière et de "profit
warning", nul doute que cette étude va retenir l'attention des FAI
européens.

Le site de l'Idate :
http://www.idate.fr/maj/bienvenue.html
J.-C. C. © Internet Actu 5/4/2001
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ENTREPRISES

Avenir de plus en plus sombre pour Napster

Le mardi 3 avril 2001 restera probablement comme une date charnière
dans l'histoire de la musique en ligne. A l'occasion de l'audition
organisée par la Commission de la Justice du Sénat, les différents
groupes de pression se sont déchaînés pour faire entendre leur voix sur
fond de grandes manoeuvres des maisons de disque.
Alors qu'à l'intérieur, représentants de l'industrie musicale et
artistes faisaient valoir leurs arguments aux sénateurs américains,
dehors, les fans de Napster défilaient pour réclamer le maintien de
leur outil préféré. Hank Barry, son président, a adopté une position
originale en demandant aux législateurs d'adopter au plus vite une loi
qui placerait le peer-to-peer sous le même régime juridique que la
radio. En clair, Hank Barry voudrait pouvoir payer un forfait modique
aux majors en échange de l'utilisation de leur catalogue. "Les
Napsternautes se sont clairement exprimés en faveur d'une rémunération
des artistes, a-t-il expliqué. Pour se développer, la musique en ligne
a besoin, comme la radio, d'une interface simple. Et cette interface,
c'est Napster."
Mais les maisons de disque ne sont pas de cet avis. D'un côté, Sony et
Universal ont créé leur propre joint-venture afin de vendre leur
catalogue commun à différentes plates-formes. De l'autre, BMG, EMI et
Warner viennent d'annoncer, après de longs mois de négociation, la
signature d'un accord avec Real Networks. Baptisé MusicNet, ce service
sera d'abord lancé sur le réseau AOL dès la fin de l'été 2001. Par la
suite, les trois majors espèrent aussi vendre leur catalogue aux
plates-formes intéressées. Quant à Microsoft qui vient d'annoncer dans
la précipitation le lancement de son propre service de musique en
ligne, on ignore pour l'instant quels partenariats il a signés.
La partie est donc loin d'être gagnée pour Napster qui, malgré les
dénégations du PDG de BMG, ne bénéficiera vraisemblablement pas du deal
avec Real. EMI et Warner voient en effet d'un très mauvais oeil
l'arrivée de ce paria dans le monde (déjà) très fermé de la musique en
ligne.

Napster mobilise ses troupes :
http://napster.com/speakout/ac/
Le site de la Commission de la Justice du Sénat :
http://www.senate.gov/%7Ejudiciary/
Le site MusicNet :
http://www.musicnet.com/
J.-C. C. © Internet Actu 5/4/2001


X-Box choisit NTT et Sega

Microsoft a annoncé jeudi 29 mars la signature d'un partenariat avec
NTT pour développer des services haut débit sur la X-Box. NTT mettra à
disposition des utilisateurs japonais de la console son réseau ADSL et
espère ainsi populariser le haut débit au Japon. Le lancement de ces
nouveaux services, dont la teneur n'a malheureusement pas été dévoilée,
est prévu pour la fin de l'été 2001, en même temps que la console
elle-même.
Pour appuyer la lancée de sa console, Microsoft s'est aussi associé à
Sega qui lui fournira dès cette année un catalogue de 11 jeux que la
firme nippone destinait initialement à sa Dreamcast, abandonnée depuis.
Dans sa guerre contre la Playstation 2, Microsoft marque
incontestablement un point.

L'annonce du partenariat avec NTT :
http://www.xbox.com/news/032901/002.htm
L'annonce du deal avec Sega :
http://www.xbox.com/news/032901/004.htm
J.-C. C. © Internet Actu 5/4/2001


En période de crise, il n'y a pas de petits profits

Les fusions profitent plus aux PDG des entreprises concernées qu'à
leurs employés. Cette prémonition se confirme particulièrement cette
semaine avec les révélations sur le dirigeant de WorldCom, Bernard J.
Ebbers. Alors que le cours de l'action WorldCom a perdu près de 60% en
un an, on a appris que la SEC, le gendarme de Wall Street, enquêtait
sur les sommes faramineuses attribuées en 2000 à B. Ebbers. Son salaire
a atteint 1 million de $US, ce qui représente une augmentation de
65.000 $US par rapport à 1999. Mais ce n'est pas tout. B. Ebbers a
aussi touché 1,2 million de $US de stock-options, mais surtout 10
millions de $US de bonus, dont on ne connaît pas précisément
l'origine... La SEC souligne également que B. Ebbers a vendu pour 23,5
millions de $US d'actions WorldCom en 2000. Des chiffres à faire
tourner la tête, surtout aux 10.000 employés de WorldCom licenciés en
raison des mauvais résultats de leur entreprise.

Les licenciements chez WorldCom :
http://www.internetactu.com/flash/flash198-30janvier.html#t3
Le site de WorldCom :
http://www.worldcom.com/main.phtml?grph=1&;
J.-C. C. © Internet Actu 5/4/2001


Microsoft contre les vampires

Le développement d'Internet a favorisé l'émergence d'une nouvelle forme
de piratage, que ce soit par le biais des sites de e-commerce ou de
ceux de hackers. Pour contrer ce phénomène, Microsoft a fait de la
lutte contre le piratage une nouvelle priorité. Allié à quelques autres
géants du logiciel (Adobe, Corel et Autodesk...), la firme de Redmond a
multiplié les partenariats avec des agences gouvernementales, notamment
les douanes américaines. Cette coopération a permis d'intervenir dans
différents pays d'Europe de l'Est et d'Amérique latine pour saisir des
copies pirates de logiciels Microsoft.
Mais on n'est jamais mieux servi que par soi-même et Microsoft a
préféré créer sa propre agence de répression à la tête de laquelle il a
placé un ancien de la DEA, les "narcos" américains. Cette agence a
entamé des poursuites judiciaires contre 47.000 sites Web proposant
illégalement des produits Microsoft. Là encore, l'action de Microsoft s
concentre sur les pays en voie de développement, où le prix du CD
Windows équivaut souvent à plusieurs mois de salaires...

Microsoft annonce une intensification de la lutte contre le piratage :
http://www.microsoft.com/presspass/newsroom/office/features/04-02Interne
tCrimeFAQ.asp
J.-C. C. © Internet Actu 5/4/2001


Nouveau casse-tête pour la pub en ligne

Après l'affaire des bannières publicitaires de Microsoft sur les sites
du Hezbollah, un autre "scandale" fait rage cette semaine aux
Etats-Unis. Il a éclaté après que des publicités pour des magazines du
groupe AOL-TimeWarner ait été diffusées sur le site
Psychoexgirlfriend.com, parfois vulgaire et carrément machiste. Des
internautes choqués par le contenu du site ont protesté auprès des
annonceurs afin qu'ils retirent leurs bandeaux, ce qui n'a pas tardé.
Au-delà de son aspect anecdotique, cette affaire pose un problème aux
publicitaires d'Internet. Du fait de la complexité et de l'imbrication
des systèmes de publicité en ligne, la plupart ne savent pas
précisément où se retrouvent leurs encarts. Dès lors, il est
particulièrement délicat de cibler des internautes. D'où l'apparition
d'agences spécialisées dans le ciblage marketing sur le Web. Elles
permettent aux annonceurs désirant s'offrir de la visibilité sur les
sites perso d'éviter de se retrouver sur des sites à contenu sexuel ou
néo-nazi. Voilà en tous cas qui ne devrait pas améliorer la situation
déjà délicate du marché publicitaire sur Internet.

Le site de BeFree, agence spécialisée dans le ciblage publicitaire :
http://www.befree.com
Le site Psychoexgirlfriend :
http://www.psychoexgirlfriend.com
J.-C. C. © Internet Actu 5/4/2001
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SOCIETE

L'Icann s'arrange avec VeriSign

Comme on s'y attendait, l'Icann a validé le projet de VeriSign qui vise
la conservation de son monopole sur la gestion des ".org" jusqu'à la
fin 2002, des ".net" jusqu'au début 2006 et des fameux ".com" jusqu'à
la fin 2007. Selon les termes de l'accord, le monopole des ".com" est
même reconductible au-delà de cette date. C'est une victoire pour
VeriSign qui, aux termes d'un précédent accord datant de 1998, aurait
dû se séparer de cette activité très lucrative.
VeriSign doit cependant séparer ses fonctions de "registry" de celles
de "registrar" avant le 10 mai 2001, et l'agrément sur la gestion de
".com", ".net" et ".org" est éclaté en trois agréments distincts, un
pour chacun des TLD.
L'accord sur le ".org" se termine le  31 décembre 2002 et la fonction
"registry" est réattribuée à une organisation représentant les
organisations non commerciales. VeriSign ne peut se porter candidat.
L'accord sur le ".net" est conservé jusqu'en janvier 2006, date après
laquelle la fonction "registry" sera ouverte à la compétition. VeriSign
pourra se porter candidat.
Enfin, l'accord sur le ".com" est prolongé jusqu' en 2007. VeriSign
devra cependant investir 200 millions de $US sur 10 ans en Recherche et
Développement. En 2007, l'accord sera renouvelé "automatiquement" sauf
si VeriSign n'a pas respecté ses engagements.
Cependant cet accord est soumis à l'aval du Département américain du
Commerce, qui n'est pas gagné d'avance. L'autorité administrative de
l'Icann sera peut-être sensible au discours de l'opposition interne à
l'Icann, où certaines voix se sont élevées pour dénoncer les
conséquences de ce "deal".
Parmi les membres du bureau, Karl Auerback se déclare inquiet : "Les
termes du contrat offrent à VeriSign la possibilité de gérer les ".com"
jusqu'à... la fin des temps." Karl Auerback ironise en suggérant
d'envoyer les négociateurs de VeriSign au Moyen-Orient, tant leur force
de persuasion semble efficace.
La prolongation du contrat passé entre l'Icann et VeriSign est
dangereuse pour l'indépendance de la gouvernance d'Internet ; elle
prouve que des tractations plus ou moins secrètes, sans concertation ni
contrôle, s'avèrent très efficaces pour les businessmen du réseau.

http://www.icann.org/announcements/icann-pr02apr01.htm
M. J. © Internet Actu 5/4/2001


Le plurilinguisme sur la Toile

La carte des langues en usage sur le Web est en train de se redessiner
au détriment de l'anglais, et à la faveur d'autres idiomes émergents
sur Internet, avec en tête les langues asiatiques (chinois et
japonais). Telles sont les conclusions du colloque organisé par la
commission française pour l'Unesco ayant trait au "plurilinguisme dans
la société de l'information".
Si en 2000, près de 80% des contenus du Web étaient encore rédigés en
anglais, seulement 49,6% des 391 millions de connectés étaient de
langue maternelle anglaise.
Les prévisions de la Funredes, ONG qui travaille à la diffusion des
NTIC dans les pays en voie de développement, tendent à confirmer ce
rééquilibrage, en proportion, des langues sur le Net. La langue de
Shakespeare devrait passer sous la barre des 50% d'ici à 2003.
Outre l'avancée des langues asiatiques, les langues latines
enregistrent une progression notoire : de 1998 à 2000, la place de
l'espagnol est montée de 2,53% à 4,85%, devançant désormais le
français, passé de 2,81% à 4,39%.
L'Unesco, sous la bannière du programme "Initiative B@bel" en cours de
réalisation, est bien décidé à appliquer une politique volontariste
pour la promotion d'une meilleure interopérabilité des langues sur
Internet. Lequel pourrait être également un formidable outil pour la
sauvegarde des idiomes en voie de disparition 
Pour Philippe Renaut, responsable du projet "Harmonic" (annuaire
multilingue), l'Internet multilingue est freiné par des obstacles
essentiellement techniques. "Aujourd'hui, par exemple, la probabilité
qu'une page mexicaine ait été traduite en suédois tend vers zéro."

- Les extraits du colloque du 9 et 10 mars 2001 :
http://www.unesco.org/comnat/france/
- L'étude de l'association Funredes, de l'Agence de la Francophonie et
de l'Union latine de 1998, sur la place du français, de l'espagnol et
du portugais sur la Toile :
http://www.funredes.org/langues/
C. D. © Internet Actu 5/4/2001


Ouvaton arrive à ses fins

Le 8 avril prochain sera à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire
mouvementée de l'hébergement sur Internet. Ouvaton révolutionne le
marché en proposant une solution originale, basée sur le principe de la
coopérative.
Quelques anciens d'Altern et des déçus de l'hébergement gratuit (pubs,
sites coupés à la moindre plainte...) développent cette idée depuis
près de neuf mois. Pour la première fois, ils se réuniront dans le
monde réel, le 7 avril à Paris, pour signer les derniers papiers de
constitution de "Ouvaton Coop SA". Ils ouvriront leur système
d'hébergement au public dès le lendemain.
Le sourire d'Alexis Braud, membre du futur CA et partisan de la
première heure de la solution coopérative, reflète la joie de celui qui
est allé au bout de son rêve.
"En quelques heures, la première souscription a réuni les 125.000 FF
nécessaires à la constitution de la société. Dès le 8 avril, nous
proposerons de l'hébergement en sous-domaine (20 Mo d'espace disque,
autant d'adresses e-mail et de listes que souhaité, 500 Mo de trafic
mensuel), pour 8 euros par an, soit 4,35 FF par mois."
Avec l'aide de Valentin Lacambre d'Altern, Ouvaton proposera
gratuitement des outils "qui n'existent pas ailleurs" pour réaliser
simplement un site Internet performant. Rapidement, l'offre évoluera en
proposant davantage de ressources réseaux "pour un prix tout aussi
dérisoire" et l'hébergement sous d'autres noms de domaine collectifs ou
privés.
"Nous avons également déposé le nom Culturbulence.net pour héberger des
sites d'artistes en sous-domaine." Le ton est donné, celui d'un
Internet libre et créatif.
Evoquant d'éventuels problèmes juridiques, Alexis Braud affirme vouloir
appliquer la loi et uniquement la loi, "c'est-à-dire obéir à
l'injonction du juge, mais pas la devancer". "Pour montrer que nous ne
sommes pas hypocrites vis-à-vis de ces questions, la coopérative peut
elle-même porter plainte contre ses membres qui ne respecteraient pas
la loi." Et Alexis Braud d'ajouter que c'est une mesure exceptionnelle
qu'il espère ne jamais voir appliquée.
Après neuf mois de gestation, Ouvaton accouchera d'un bien beau bébé
dont on espère qu'il vivra heureux et aura beaucoup d'enfants.

http://www.internetactu.com/archives/une/une43.html
http://www.ouvaton.net
M. J. © Internet Actu 5/4/2001


Attention à vos mails

La Cnil a mis en ligne le 26 mars dernier un rapport très instructif
sur "La cyber surveillance des salariés dans l'entreprise", sous la
direction de Hubert Bouchet, vice-président délégué de la Cnil.
Dans cette enquête, la Cnil affirme que l'apparition des nouvelles
technologies dans l'entreprise pose des problèmes de sécurité mais que
cet argument ne peut en aucun cas légitimer des pratiques qui portent
atteinte à la liberté des salariés. Ainsi, les rapporteurs dénoncent un
vrai déséquilibre au profit des employeurs dans la plupart des
sociétés, les salariés n'étant souvent pas conscients des possibilités
de surveillance de leurs supérieurs. Pour une meilleure protection du
personnel, la Cnil préconise que la surveillance mise en place par
l'employeur fasse l'objet d'un compromis avec les représentants du
personnel.
Plus étonnante encore est la position de la Justice. En comparant les
décisions relatives à l'utilisation du téléphone à des fins
personnelles sur le lieu de travail, et celles se rapportant à
l'utilisation du mail, le rapport montre que les juges sont plus
sévères à l'égard du courrier électronique. Alors que l'utilisation
raisonnable du téléphone à des fins personnelles sur le lieu de travail
est une pratique qui ne constitue pas un motif de licenciement pour les
tribunaux, il n'en est pas de même pour le mail.
Le rapport n'explique pas les raisons de cette divergence. Une chose
est sûre, il est moins dangereux en France (pour quelques temps encore)
de rester pendu au téléphone avec sa maîtresse ou son amant que de
discuter avec lui ou elle sur un forum. Le tout c'est de le savoir...

Le rapport (en .pdf) :
http://www.cnil.fr/actu/index.htm
J. C. © Internet Actu 5/4/2001


Microsoft sous pression européenne

Si, du côté américain, les démêlés judiciaires de Microsoft semblent
s'évanouir avec l'arrivée au pouvoir de Georges W. Bush, en Europe,
c'est une toute autre histoire. Le Commissaire européen à la
Concurrence, Mario Monti, a confié la semaine dernière vouloir
fusionner les deux poursuites entamées contre le géant du logiciel en
Europe. La première a été initiée par la Commission et concerne
l'éventuel abus de position dominante sur le marché des serveurs,
tandis que la seconde concerne l'interopérabilité des produits
Microsoft avec ceux de Sun.
En novembre 2000, le géant de Redmond faisait parvenir à la Commission
un rapport de 9.000 pages dans lequel il exposait sa défense. Après
avoir disséqué ce volumineux mémorandum, Mario Monti a indiqué que
Microsoft aurait l'occasion de se défendre oralement lors d'une
audition devant la Commission européenne. Cependant aucune date n'a
encore été fixée pour cette audition qui devrait marquer la fin de la
phase de conciliation.

Le site de la direction de la Concurrence de la Commission :
http://europa.eu.int/comm/competition/index_fr.html
J.-C. C. © Internet Actu 5/4/2001


Le Safe Harbor au coeur d'une nouvelle guerre commerciale

Assisterons-nous à une guerre commerciale Europe-Etats-Unis sur la
protection des données personnelles ? Il est encore trop tôt pour le
dire mais dans les deux camps, on fourbit ses armes. Le rejet de la
directive européenne sur la protection des données par le gouvernement
américain n'a pas impressionné Bruxelles. Le porte-parole de la
Commission a rétorqué que "la réponse américaine était basée sur une
incompréhension totale et absolue (sic) de l'action de la Commission".
Ambiance.
Pour les Européens, cette directive doit permettre de mieux protéger
les consommateurs et d'assurer, à terme, une meilleure confiance des
cyber-consommateurs. Aux Etats-Unis, au contraire, la directive
européenne est perçue comme un frein au développement du commerce
électronique. Bref, chacun campe sur ses positions, héritées de sa
tradition politique et juridique. Et les Etats-Unis de menacer l'Europe
de poursuite devant l'OMC. Le feuilleton ne fait que commencer...

Le site de la Commission du Commerce :
http://www.house.gov/commerce/
J.-C. C. © Internet Actu 5/4/2001


L'enjeu des téléservices publics

Deux jours et demi étaient consacrés à la question des téléservices
publics dans le cadre du colloque de l'association Creis (Centre de
coordination pour la recherche et l'enseignement en Informatique et
Société). Sous-titre évocateur des débats développés : "Usages et
citoyenneté". Non seulement les participants ont travaillé sur les
services en ligne issus du secteur public (administration centrale,
collectivités locales, santé, justice et droit, culture, éducation),
mais aussi sur les usages sociaux et professionnels, ainsi que les
enjeux de la réglementation et de la démocratie sur Internet.
Le député Patrick Bloche a rejoint l'assemblée pour tenir un discours
sans surprise, tout en témoignant néanmoins son intérêt pour la mission
de service public sur Internet. On retiendra en outre le souhait d'un
député, "favorable à la démocratie de l'instant", de développer une
"démocratie participative à Paris" et de "jouer la carte de la
transparence". 
En parallèle de la manifestation, le Creis a remis son Premier Prix
(1.000 euros) à l'auteur d'une thèse qui réfute les origines militaires
d'Internet, dont le résumé est en ligne. Son bilan du colloque est à
venir.

http://www.creis.sgdg.org/
http://www.creis.sgdg.org/menu/actualites_creis/resume_prixcreis2001.htm

La conférence introductive présentait un exemple italien de "communauté
citoyenne en ligne", Hyperbole :
http://www.comune.bologna.it
G. V. © Internet Actu 5/4/2001


Bill Gates, futur roi d'Angleterre ?

Bill Gates, directeur des architectures logicielles de Microsoft, a
exposé son "projet de portail gouvernemental", une solution complète
pour la gestion des administrations britanniques. Lever l'impôt,
décerner les diplômes, gérer les aides sociales, voilà autant de
dossiers que Tony Blair pourrait bientôt confier, les yeux fermés, à
Microsoft. Un porte-parole du gouvernement britannique s'est montré
séduit au point de vouloir mettre 100% de son administration en ligne
d'ici 2005. 400 représentants de 80 nations ont assisté à ce
couronnement de Bill Gates.

M. J. © Internet Actu 5/4/2001


Les enfants aussi sont fichés 

Alors qu'aux Etats-Unis, le débat sur le respect de la vie privée fait
rage, le Centre Annenberg révèle qu'une grande partie des sites Web
destinés aux enfants ne respecte absolument pas la législation en
vigueur à ce sujet. La quasi-totalité de ces sites recueille des
informations personnelles sur les visiteurs mais n'explique pas ce
qu'elle fait ensuite de ces données. 

L'étude du centre Annenberg :
http://www.asc.upenn.edu/usr/jturow/PrivacyReport.pdf
La législation américaine en la matière :
http://www.kidzprivacy.org/
J.-C. C. © Internet Actu 5/4/2001


ETUDES & ENQUETES

Les chiffres des fournisseurs d'accès français

L'Afa (Association des fournisseurs d'accès) a rendu public les indices
de connexion des clients (gratuits ou payants) de ses membres, en date
du 31 décembre 2000. Les statistiques mettent en avant un accroissement
record (36% en un trimestre) de la durée globale de connexion au
réseau. Le nombre de comptes actifs est également en hausse de près de
15% sur la même période, atteignant 5.263.000 clients connectés.
Près de 1,7 million de pages personnelles sont comptabilisées sur le
réseau français, soit 11% de hausse, alors que le nombre de mails
envoyés stagne étrangement autour des 3,6 millions.
Ces chiffres ne sont pas dénués de signification, notamment sur le
nombre de comptes ouverts ou de pages perso. D'autres indices sont
biaisés. Par exemple, les envois de courriers électroniques subiraient
d'importantes corrections si l'on prenait en compte les webmail
étrangers (Hotmail, Yahoo.com, etc.).
Quoi qu'il en soit, la France n'a manifestement pas encore connu le
grand virage d'Internet. D'autres enquêtes ont montré que le désir de
réseau de ceux qui ne sont pas connectés n'est pour l'instant pas très
fort.

http://www.afa-france.com/html/chiffres/
http://www.internetactu.com/archives/iactu78.html#soc1
M. J. © Internet Actu 5/4/2001


EUROPE

Les étudiants montrent la voie de la démocratie électronique 

Les étudiants européens seront les premiers à pratiquer le vote
électronique en grandeur nature. Ouvertes aux 25 millions d'étudiants
du Vieux Continent, les élections de leurs représentants auprès des
instances de l'Union se dérouleront sur plusieurs jours à l'automne
prochain. En attendant le scrutin, leur site se décline en anglais,
allemand et français, mais devrait être élargi aux huit autres langues
officielles de l'Union, dès le mois de juillet.
Le site propose déjà plusieurs forums sur la vie active et la vie
citoyenne au sein de l'Union, ainsi que des informations précises sur
le déroulement du scrutin.
Ce projet est mené par deux associations impliquées dans la vie
démocratique à l'échelle de l'Union (Prometheus-Europe et Europe 2020),
en collaboration avec le CNRS et Election.com, prestataire technique
pour l'organisation du scrutin.

Tous les renseignements pour participer : 
http://www.eu-studentvote.org
M. J. © Internet Actu 5/4/2001


Construire un espace éducatif européen

Dans le cadre de l'initiative politique e-Europe, le projet
"e-Learning" a pour objectif de transformer les élèves européens en
internautes d'ici 2003 (voir IA 27). Le 28 mars 2001, la Commission a
adopté le Plan d'action e-Learning, proposé par Viviane Reding,
Commissaire européenne chargée de l'Education et de la Culture, en
accord avec Erkki Liikanen, chargé de la Société de l'Information, et
Anna Diamantopoulou, chargée de l'Emploi. Construire un espace éducatif
européen n'est pas simple. Pour ce faire, les Etats membres de l'UE,
les acteurs de l'éducation et de la formation, et les industriels
doivent coopérer. Il faut également valoriser le lien entre l'éducation
tout au long de la vie, la modernisation des systèmes éducatifs et
l'utilisation des technologies de l'information et de la communication.
Ce vaste programme continue.

Dans IA 27 :
http://www.internetactu.com/archives/iactu27.html#ten5
http://europa.eu.int/rapid/start/cgi/midday.htm?p_action.getmex=gm&date=
20010328 
Lancement de l'initiative e-Learning le 9 mars 2000 : 
http://europa.eu.int/rapid/start/cgi/guesten.ksh?p_action.gettxt=gt&doc=
IP/00/234%7C0%7CRAPID&lg=FR
Discours de V.Reding du 29 mars, "Vers un espace universitaire
européen" :
http://europa.eu.int/rapid/start/cgi/guesten.ksh?p_action.gettxt=gt&doc=
SPEECH/01/146|0|RAPID&lg=FR
G. V. © Internet Actu 5/4/2001
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LES ENTREPRISES HI-TECH QUI RECRUTENT

FORTEL

- Ingénieur Support Radio H/F

Vous êtes expert technique sur les produits radio (FH, BLR) auprès du
centre de supervision. Vous gérez l'introduction de nouveaux
équipements dans le réseau opérationnel et assistez les techniciens de
supervision et les équipes régionales.
De formation ingénieur ou technicien supérieur, vous avez une
expérience réussie de 3 à 5 ans chez un opérateur télécoms, une bonne
connaissance de l'exploitation d'équipements radio et maîtrisez
l'anglais technique.

Plus de détails : http://www.internetactu.com/emploi/7606_r.html
CV et lettre de motivation : mailto:[EMAIL PROTECTED]


OBERTHUR CARD SYSTEMS

- Administrateur sécurité réseaux et SI

Plus de détails : http://www.internetactu.com/emploi/7701_r.html
CV et lettre de motivation : mailto:[EMAIL PROTECTED]


LEADER AMERICAIN DE LA RELATION CLIENT

- Consultants juniors, allez de l'avant !

Mission : identification des besoins de vos clients (conceptualisation,
paramétrage), mise en place et déploiement de progiciels, ainsi que des
systèmes Internet et intranet, formation du personnel.
Profil : jeune diplômé et/ou première exp., ingénieur Grande Ecole ou
doctorat en maths ou sciences, anglais courant.
Poste évolutif en France comme à l'international, rémunération
motivante.

Plus de détails : http://www.internetactu.com/emploi/7601_r.html
CV et lettre de motivation : mailto:[EMAIL PROTECTED]


SOCIETE DE CONSEILS ET DE SERVICES

- Consultants Systèmes d'Information H/F

Plus de détails : http://www.internetactu.com/emploi/7602_r.html
CV et lettre de motivation : mailto:[EMAIL PROTECTED]


IMPORTANTE SOCIETE DE SERVICES

- Consultant H/F

Au sein d'une petite équipe de consultants, vous prendrez en charge des
missions de recrutement et de conseil.
Diplômé de l'enseignement supérieur, de sensibilité commerciale, vous
savez construire un véritable partenariat avec vos clients. Rigoureux,
organisé, vous gérez les priorités sans négliger les détails qui font
la réussite d'une mission.
La pratique de la langue anglaise est fortement souhaitée.
Nous vous donnerons les moyens d'exploiter votre potentiel au sein
d'une structure à taille humaine qui laisse libre court au talent.

Plus de détails : http://www.drhactu.com/emploi/1901_r.html
CV et lettre de motivation : mailto:[EMAIL PROTECTED]


INRIA, Institut National de Recherche en Informatique et en
Automatique

L'Inria propose plus de 300 emplois en 2001.
Recrutement sur concours : chercheurs débutants et confirmés,
ingénieurs, techniciens, administratifs.
Accueil en détachement ou en délégation : enseignants-chercheurs,
autres.
Accueils pour des séjours d’un à deux ans de jeunes diplômés (écoles
d'ingénieurs ou DESS), spécialistes issus du milieu industriel,
chercheurs étrangers en France.
Proposition de thèses, de séjours pour des post-doctorants étrangers.

Plus de détails : http://www.internetactu.com/emploi/6301_r.html
CV et lettre de motivation : mailto:[EMAIL PROTECTED]


CETELEM , filiale de BNP-PARIBAS

- Chefs de projet, jeunes ingénieurs informaticiens et statisticiens,
ingénieurs et développeurs Unix, ingénieurs Xnet, coordinateurs.

Mission : développer et gérer des bases de données relationnelles pour
le pilotage du risque et des actions commerciales, construire des
ciblages de clientèle, administrer des parcs de machines Sun, gérer des
plates-formes Internet/intranet, élaborer et mettre en place
l’architecture des serveurs pour faire de notre outil informatique la
référence du crédit à la consommation...
Profil : débutants ou expérimentés.

Plus de détails : http://www.internetactu.com/emploi/6101_r.html
CV et lettre de motivation : mailto:[EMAIL PROTECTED]
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A la semaine prochaine...
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publication de FTPress, société de presse fondée en 1999 avec le
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