Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-25 Par sujet Jérôme BERTHIER

Le 24/09/2014 08:05, Raphael Maunier a écrit :

En pratique, l’utilisation d’IPv6 reste très anecdotique en entreprise, je 
dirais meme quasi nul !


Disons que l'utilisation assumée reste très anecdotique.

Le fait est que tous les systèmes récents ont une pile IPv6 active par 
défaut donc qu'il y a surement du trafic v6 sur la plupart des réseaux 
locaux...
Par exemple, sauf erreur de ma part, tout OS Windows récent parlera à 
son contrôleur de domaine en v6 quitte à utiliser une encapsulation 6to4..


Bref que les entreprises en veuillent ou non, IPv6 est déjà dans les 
murs, il reste à le traiter convenablement..


Jérôme



smime.p7s
Description: Signature cryptographique S/MIME


Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-25 Par sujet Alexis Lameire
Bonjour,

Je vous invite à me slaper bien fort si la suite de ce message est un
gros amont de bullshit.

Il est vrai qu'ipV6 gagnerais à se développer sur le nainternet,
manque de bloc, anycast et toutitquenti.

Neamoins, il faut bien avouer qu'a l'échelle du réseau back-office
d'une entreprise la façon de résonner en IPv6 est différente d'IPv4.
J'ai personellement l'impression que de laisser visible les IP des
machines du réseau d'entreprise peut être considérer comme une faille,
et que le nat est une protection. De plus, dans un usage type debug
il est plus simple de manipuler une adresse du type 10.0.x.x qu'un
truc du genre 2001:db8:xx::yy:zz:...

Après, il est vrai que niveau front-office, je pense que de proposer
les services externe en IPv6 peut se faire relativement simplement.

Cordialement
Alexis Lameire

Le 25 septembre 2014 10:06, Jérôme BERTHIER jerome.berth...@inria.fr a écrit :
 Le 24/09/2014 08:05, Raphael Maunier a écrit :

 En pratique, l’utilisation d’IPv6 reste très anecdotique en entreprise, je
 dirais meme quasi nul !


 Disons que l'utilisation assumée reste très anecdotique.

 Le fait est que tous les systèmes récents ont une pile IPv6 active par
 défaut donc qu'il y a surement du trafic v6 sur la plupart des réseaux
 locaux...
 Par exemple, sauf erreur de ma part, tout OS Windows récent parlera à son
 contrôleur de domaine en v6 quitte à utiliser une encapsulation 6to4..

 Bref que les entreprises en veuillent ou non, IPv6 est déjà dans les murs,
 il reste à le traiter convenablement..

 Jérôme



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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-25 Par sujet Raphael Mazelier



Le 25/09/2014 10:22, Alexis Lameire a écrit :


Neamoins, il faut bien avouer qu'a l'échelle du réseau back-office
d'une entreprise la façon de résonner en IPv6 est différente d'IPv4.
J'ai personellement l'impression que de laisser visible les IP des
machines du réseau d'entreprise peut être considérer comme une faille,
et que le nat est une protection. De plus, dans un usage type debug
il est plus simple de manipuler une adresse du type 10.0.x.x qu'un
truc du genre 2001:db8:xx::yy:zz:...



C'est un des arguments courant du non passage à ipv6 sur des réseaux dit 
privés.
La réponse est simple : tu firewall ou tu ne route pas. Tu peux même 
faire comme dans les grosses boites du CAC, aucun sortie sur Internet 
pour le back office, passage obligatoire par des proxys.

Rien ne t'oblige à exposer l'ensemble de ton range v6 sur Internet.
Pour la notation : on s'y fait très vite, surtout si tu as bien penser 
ton plan d'adressage.



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Raphael Mazelier


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-25 Par sujet Emmanuel Thierry
Bonjour,

Le 25 sept. 2014 à 10:22, Alexis Lameire a écrit :

 
 Neamoins, il faut bien avouer qu'a l'échelle du réseau back-office
 d'une entreprise la façon de résonner en IPv6 est différente d'IPv4.
 J'ai personellement l'impression que de laisser visible les IP des
 machines du réseau d'entreprise peut être considérer comme une faille,
 et que le nat est une protection. 

1/ Ça ne me dérange pas de laisser visible mon IPv6 temporaire générée toutes 
les n minutes. Qui est au passage la seule adresse que j'utilise pour me 
connecter en IPv6 de mes ordinateurs à mes comptes mails, services web, etc (au 
passage, je n'ai rien configuré, c'est par défaut sous Mac OS X, Ubuntu et 
d'autres distributions Linux, Windows)
2/ Ça ne me dérange pas non plus de laisser un attaquant itérer sur l'espace de 
2^64 adresses IPv6 de mon subnet IPv6 (pour l'instant il y a des heuristiques 
pour faciliter le parcours en se basant sur le fait que la génération utilise 
les adresses MAC mais c'est bientôt fini du fait des travaux à l'IETF). A titre 
de comparaison, l'ordre de grandeur pour le parcours de l'Internet IPv4 (~2^32 
adresses) sur une connexion fibre 10G est de 45 minutes : 
[http://events.ccc.de/congress/2013/Fahrplan/events/5533.html] . Je vous laisse 
inférer le temps nécessaire pour un parcours de 2^64 adresses.
3/ Enfin ma box est accessible via une adresse PREFIX::1 mais rien n'oblige à 
utiliser une adresse aussi simple pour adresser un routeur, et même rien 
n'oblige à adresser un routeur, lequel peut très bien s'accommoder de n'avoir 
que des adresses link-local sur ses interfaces (bon, ça pose problème si on 
veut l'administrer)

Dans tout ça, où est le besoin de masquer le réseau interne ?

Cordialement
Emmanuel Thierry


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-25 Par sujet Samuel Thibault
Alexis Lameire, le Thu 25 Sep 2014 10:22:06 +0200, a écrit :
 Neamoins, il faut bien avouer qu'a l'échelle du réseau back-office
 d'une entreprise la façon de résonner en IPv6 est différente d'IPv4.

Non. Vraiment.

 J'ai personellement l'impression que de laisser visible les IP des
 machines du réseau d'entreprise peut être considérer comme une faille,
 et que le nat est une protection.

C'est n'est pas lié à IPv6. Si tu veux vraiment faire comme en IPv4, tu peux
te faire du NAT en IPv6 aussi.

Mais quelle protection du NAT apporte-t-il par rapport à un firewall ? (dont
j'ose supposer que tu en as déjà un)

 De plus, dans un usage type debug il est plus simple de manipuler une adresse
 du type 10.0.x.x qu'un truc du genre 2001:db8:xx::yy:zz:...

Avec tous les risques que ça comporte quand il s'agira de fusionner avec une
autre boîte.

Si tu le veux vraiment, tu peux t'ajouter des IPs fc00:: qui sont tout aussi
faciles à taper.

Samuel


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-25 Par sujet Samuel Thibault
Samuel Thibault, le Thu 25 Sep 2014 12:41:32 +0200, a écrit :
  De plus, dans un usage type debug il est plus simple de manipuler une 
  adresse
  du type 10.0.x.x qu'un truc du genre 2001:db8:xx::yy:zz:...
 
 Avec tous les risques que ça comporte quand il s'agira de fusionner avec une
 autre boîte.
 
 Si tu le veux vraiment, tu peux t'ajouter des IPs fc00:: qui sont tout aussi
 faciles à taper.

(avec le même problème quand il s'agira de fusionner avec une autre boîte, si
tu ne le prends pas unique comme recommandé).

Samuel


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-25 Par sujet Alexis Lameire
Bonjour,

Je m'excuse de ne pas avoir été clair, je ne fais juste que signaler
des éléments qui sont des frein, je ne suis pas forcément d'accord
avec tout les éléments, en particulier le NAT, dans la plupart des
boites sérieuses c'est proxy only + firewall, donc le NAT voilà.

Après l'espace d'adressage étendue, c'est sur que sa facilite les
merge de boite voilà voilà

Cordialement
Alexis Lameire





Le 25 septembre 2014 12:47, Samuel Thibault
samuel.thiba...@ens-lyon.org a écrit :
 Samuel Thibault, le Thu 25 Sep 2014 12:41:32 +0200, a écrit :
  De plus, dans un usage type debug il est plus simple de manipuler une 
  adresse
  du type 10.0.x.x qu'un truc du genre 2001:db8:xx::yy:zz:...

 Avec tous les risques que ça comporte quand il s'agira de fusionner avec une
 autre boîte.

 Si tu le veux vraiment, tu peux t'ajouter des IPs fc00:: qui sont tout aussi
 faciles à taper.

 (avec le même problème quand il s'agira de fusionner avec une autre boîte, si
 tu ne le prends pas unique comme recommandé).

 Samuel


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-25 Par sujet Guillaume Barrot
Je reviens à la question initiale Il parait qu'il y a des cas de figure ou
l'on peut légitimement réserver un bloc sans le router, hors des blocs
réservés


En IPv4 la question parait raisonnable, mais il suffit de raisonner en
IPv6 pour se rappeler que toutes les RFC citées sont des verrues
destinées à contourner la limite imposée par un encodage en 32bit et
une gestion calamiteuses des affectations de bloc par l'IANA au début
des années 80-90 (un /8 au service des pensions UK, WTF !)

Autrement dit, il est tout à fait logique d'utiliser des scopes en
adressage public (le nommage est abusif, car qui dit public dit
tout le monde le voit donc annoncé. Je préfère parler de bloc sans
overlap, c'est plus clair à mon sens) pour des usages privés.


Exemple type : interco SIP entre opérateurs.

T'as pas forcément envie de mettre ça dans la DFZ, pour autant si tu
le fais en RFC1918, t'es mort y aura toujours un opérateur pour
utiliser ton bloc ailleurs.

RFC3330 ? Oui bon, mais là encore tout opérateur digne de ce nom a
adressé son lab dans ce bloc, comme ça c'est routable sur son
backbone, mais surtout pas annoncé dans la DFZ

RFC je sais pas quoi = tu trouveras toujours un mec qui l'utilise,
légitimement pour des besoins internes, vu que c'est pas overlapable
par définition, donc utilisable en interne sans demander l'affectation
du bloc.


Prends le 37.49.232.0/21 (Lan FranceIX) : il est forcément routé dans la DFZ.

Imagine un IX pour autre chose que du flux Internet (voip est un bon
exemple car des intercos existent en SS7, mais un projet d'IX pour de
la VOIP, pour remplacer tout ça, sera un vrai sujet à l'avenir), tu
n'as pas forcément envie que depuis la DFZ tu puisses joindre les
intercos VoiP opérateurs.


On raisonne avec un seul layer d'IX, de transit ou de peering
(Internet) hors c'est tout à fait logique d'imaginer des layers dédiés
à des usages différents (ex : un IX d'annonce de routes multicast pour
de la TVIP directement depuis les chaines TV, sur des groupes
multicast public, un IX Voice, etc...).


Le 25 septembre 2014 13:46, Alexis Lameire alexis.lame...@gmail.com a
écrit :

 Bonjour,

 Je m'excuse de ne pas avoir été clair, je ne fais juste que signaler
 des éléments qui sont des frein, je ne suis pas forcément d'accord
 avec tout les éléments, en particulier le NAT, dans la plupart des
 boites sérieuses c'est proxy only + firewall, donc le NAT voilà.

 Après l'espace d'adressage étendue, c'est sur que sa facilite les
 merge de boite voilà voilà

 Cordialement
 Alexis Lameire





 Le 25 septembre 2014 12:47, Samuel Thibault
 samuel.thiba...@ens-lyon.org a écrit :
  Samuel Thibault, le Thu 25 Sep 2014 12:41:32 +0200, a écrit :
   De plus, dans un usage type debug il est plus simple de manipuler une
 adresse
   du type 10.0.x.x qu'un truc du genre 2001:db8:xx::yy:zz:...
 
  Avec tous les risques que ça comporte quand il s'agira de fusionner
 avec une
  autre boîte.
 
  Si tu le veux vraiment, tu peux t'ajouter des IPs fc00:: qui sont tout
 aussi
  faciles à taper.
 
  (avec le même problème quand il s'agira de fusionner avec une autre
 boîte, si
  tu ne le prends pas unique comme recommandé).
 
  Samuel
 
 
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Cordialement,

Guillaume BARROT

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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-25 Par sujet Emmanuel Thierry
Bonjour,

Le 25 sept. 2014 à 14:12, Guillaume Barrot a écrit :

 Autrement dit, il est tout à fait logique d'utiliser des scopes en
 adressage public (le nommage est abusif, car qui dit public dit
 tout le monde le voit donc annoncé. Je préfère parler de bloc sans
 overlap, c'est plus clair à mon sens) pour des usages privés.

Je pense que la bonne dénomination est routables sur Internet, à la 
différence des RFC1918 qui sont non routables sur Internet

[/grammar_nazi]

Cordialement
Emmanuel Thierry


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-25 Par sujet Radu-Adrian Feurdean
On Thu, Sep 25, 2014, at 14:25, Emmanuel Thierry wrote:
  Autrement dit, il est tout à fait logique d'utiliser des scopes en
  adressage public (le nommage est abusif, car qui dit public dit
  tout le monde le voit donc annoncé. Je préfère parler de bloc sans
  overlap, c'est plus clair à mon sens) pour des usages privés.
 
 Je pense que la bonne dénomination est routables sur Internet, à la
 différence des RFC1918 qui sont non routables sur Internet

Non, la definition correcte est globalement uniques, contrairement aux
RFC1918, qui ne sont PAS globalement uniques, et qu'il convient de ne
pas annoncer sur Internet (mais ils sont bien routables sur Internet, et
annonces de temps en temps a cause de gens qui ont oublie de faire ce
qu'il faut.


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-24 Par sujet Raphael Maunier


En tant qu’opérateur BtoB, tu dois effectivement prôner l’utilisation d’IPv6 et 
éduquer tes clients. Tu t’efforces également d’éduquer les nouveaux clients, de 
faire du lobbying pour tes clients existants en passant du temps à faire de la 
communication technique.

Je l’ai fais dans un précédent job, comme par exemple par défaut affecter un 
bloc IPv6 et en l’indiquant au client. Cela a eu plusieurs avantages comme :
- Une meilleure place dans les rankings d’opérateurs,
- Une bonne réputation ( tech compétents )
- Rajouter du blabla dans le discours des commerciaux
- …

En pratique, l’utilisation d’IPv6 reste très anecdotique en entreprise, je 
dirais meme quasi nul ! Je ne crois pas que cela changement rapidement et qu’on 
est bien barré pour s’y coller encore qq années sur un status qu’il s’agit d’un 
protocole du “futur” alors que c’est maintenant :)

Depuis le temps que je vois la lente, lente et … lente progression d’IPv6, je 
commence à penser que ce sera une utilisation brutale que nous allons avoir. Un 
“géant” va basculer du jour au lendemain des nouveaux services en IPv6 avec 
plus de fonctionnalités qu’IPv4, et l’aura planifié avec qq grand Eyeballs et 
bam, les autres suivront rapidement.
Il y a des gens compétents dans toutes les entreprises qui maitrisent ce 
protocol, et leur direction verra enfin une motivation autre que le ROI ( genre 
survivre ) pour affecter des ressources sur son implémentation.

Pour ce qui est de la récupération de blocs historique, on va récupérer 
effectivement qq blocs ( on a tous vu des réseaux de gros industriels avec des 
ip publiques sur les imprimantes et bien sur dans un gros /16 ), mais bon c’est 
un épiphénomène comparativement à ce que nous consommons et allons consommer 
dans les prochaines … semaines :) !

Donc, Le Nainternet saura s’adapter en tres peu de temps le jour ou… Zero 
inquietude ! ( bon il y aura un peu de casse, mais pas grand chose )


Raphael





On 24 Sep 2014, at 01:20, Christophe t...@stuxnet.org wrote:

 Bonsoir,
 
 Le 23/09/2014 14:15, Stephane Bortzmeyer a écrit :
 
 Non. Laissons IPv4 tranquille, aucune raison de persécuter les
 malheureux qui l'utilisent encore, et occupons-nous du protocole
 d'aujourd'hui (IPv6).
 
 
 Voila une remarque constructive.
 
 Pour ma part, ce n'est pas comme si je tentais de prôner la bonne parole 
 autour de moi depuis plus de 5 ans, et que tout le monde s'en fout ... (et je 
 ne suis pas admin réseaux de formation)
 
 Pire, même encore maintenant, je suis convaincu que bon nombre d'admin 
 sys/réseaux, ne se sont même pas penchés sur la question.
 Et quand je vois ce qui peut encore se vendre sur le Web comme étant des 
 routeurs, ça me fout réellement la chair de poule.
 
 Loin de moi l'idée du terme evangelist (Beurk). Je m’intéresse seulement de 
 toute part à ce qu'est Internet, et tiens à ce qu'il reste tel que les 
 concepteurs l'ont imaginé au départ ; Un échange de données entre deux points 
 du réseau. A mon sens, c'est juste ce qu'on demande au Réseau des réseaux 
 peut importe ce qu'il y transite et de quelle façon.
 
 Ces tentatives désespérées de vouloir à tout prix conserver IPv4 ne font que 
 reculer, reculer, reculer, pour sauter dans un gouffre sans fond à un moment 
 donné, étant donné le nombre de rustines déjà conséquentes (et les 
 problématiques qui vont avec) mises en place pour le conserver, et ça ne date 
 pas d'hier.
 
 Je ne dirais jamais assez que le commerce a pris le pas sur la technique. La 
 tendance est bien malheureusement que la technique doit se plier au commerce, 
 que les intermédiaires sont entre deux feux, et n'ont probablement pas les 
 moyens de s'investir dans ce genre d'évolutions.
 Sauf qu'à un moment donné, la technique prendra nécessairement le pas. Quand 
 le commerce obtiendra des réponses négatives systématiques à la majorité de 
 leur demande, le commerce prendra conscience probablement trop tard que les 
 alertes soulevées par la technique dans le passé deviennent (très) 
 problématiques et que cela va vite nuire au chiffre.
 
 L'anticipation est à mon sens le maître mot, surtout en ce qui concerne ce 
 sujet qui est encore considéré pour beaucoup, comme une lubie de Geek 
 fondamentalement asocial. (autant je pouvais le concevoir il y a 5 ans ... 
 mais maintenant ?)
 
 Aucune attaque contre qui que se soit dans ces remarques ; Le monde des 
 opérateurs est de loin bien plus évolué dans ce domaine que mon simple 
 jugement de ce qu'il se passe d'une manière générale.
 
 Reste que je suis connecté en IPv6 à titre personnel depuis déjà bien des 
 années, et qu'il me semble totalement inconcevable, à ce jour de passer à 
 côté.
 
 A bientôt.
 Christophe.
 
 
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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-24 Par sujet Xavier Beaudouin
Hello,

Le 23 sept. 2014 à 14:33, Clement Cavadore clem...@cavadore.net a écrit :

 On Tue, 2014-09-23 at 14:25 +0200, Radu-Adrian Feurdean wrote:
 On a de facto un internet parallele, avec les bonnes pratiques et
 l'experience du vrain internet en moins. Sauf si l'entite en question
 decide justement d'utiliser toute la connaissance aquise sur le vrai
 Internet et de la transposer sur le sien.
 (...)
 
 - Et ce n'est pas juste un cas d'école, ca existe vraiment, j'ai bossé
 sur certains réseaux dans ce genre genre (réseaux financiers,
 notamment). Il n'y a pas que des IP du marais là dedans, il y a même des
 IP de LIR ou des blocs PI récents.

Je confirme que ce choix a été fait dans l'une des boites ou j'ai travaillé. 
Avec quand même l'annonce totale de la PI (bon ok routée dans null0 après).

Parce quand on a empilement de NAT a la fin, on comprends plus rien... Genre 
NAT4 (c'est a vous le packet de 172.16.1.1:54020 qui a fait peté 
la bourse la semaine dernière ?).

Bon évidement dans le milieu financier quand on parle d'IPv6, de tunnel IPSEC 
8192 bits, de SHA-2 on nous prends pour des allumés... juste pour donner un 
aperçu général.

Après il y a des exceptions, mais comme les DSI disent : non on a pas que ça a 
faire de jouer avec l'IPv6... Jusqu'au jour ou : merde ! y  a un client qui 
m'as envoyé chier car mon soft payé 2Md€ ne marche pas sur ipv6.

Xavier


signature.asc
Description: Message signed with OpenPGP using GPGMail


Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-24 Par sujet David Ponzone
Et ça c’est pour l’entreprise.
Mais le Grand Public est à la rue.
Autant que je sache, Orange n’est toujours pas prêt.

Côté contenu, il y a bien entendu des milliers de site qui ne sont pas encore 
ipv6.
Pour qu’ils fassent le saut, il faudrait qu’ils soient coupés d’une partie 
conséquente de leur audience, donc qu’un des 4 gros FAI osent basculer tous ses 
clients en ipv6-only, sans NAT64.
A mon avis, pas demain la veille.

Et côté ipv4 ? Oui vous avez raison, faut pas s’en occuper.
Sauf que les gros LIR ont de la réserve et donc un Orange se permet encore de 
filer un /29 à n’importe quel client SDSL de base (d’après ce que je sais).
Et une fois qu’ils auront épuisé tout, ils auront encore des moyens de libérer 
des blocs peu ou pas utilisés en interne.
Les petits (et les moyens dans une moindre mesure) LIR par contre, ils vont 
l’avoir dans l’os eux: pas de réserve de chacal pour l’hiver.
D’autant plus que je pense que la croissance en nouveaux clients des petits est 
plus forte que chez les gros LIR.

On va donc arriver à une jolie situation où le gros LIR va devenir 
commercialement plus fort parce qu’il aura encore des v4, alors que le petit ne 
pourra plus proposer que du v6 en annonçant que certaines ressources pourraient 
être inaccessibles.
Ou alors NAT64 et tout le merdier technique, ou alors recours juridique ou au 
régulateur (où est-il d’ailleurs ?).

Oui je suis un peu pessimiste.

Après réflexion, ce qui pourrait être acceptable pour un gros FAI, c’est de 
passer tous les clients en dual-stack (comme SFR actuellement) mais de mettre 
le client en privé sur le v4, avec du CGN en coeur de réseau.
Et ceux qui veulent vraiment une IPv4 publique sur leur routeur (parce que port 
forward et autres), probablement moins de 1% des clients, ils passent à la 
caisse.

Côté 3G/4G, on en est où ?
Nul part je parie :)

Le 24 sept. 2014 à 10:56, Xavier Beaudouin k...@oav.net a écrit :

 Hello,
 
 Le 23 sept. 2014 à 14:33, Clement Cavadore clem...@cavadore.net a écrit :
 
 On Tue, 2014-09-23 at 14:25 +0200, Radu-Adrian Feurdean wrote:
 On a de facto un internet parallele, avec les bonnes pratiques et
 l'experience du vrain internet en moins. Sauf si l'entite en question
 decide justement d'utiliser toute la connaissance aquise sur le vrai
 Internet et de la transposer sur le sien.
 (...)
 
 - Et ce n'est pas juste un cas d'école, ca existe vraiment, j'ai bossé
 sur certains réseaux dans ce genre genre (réseaux financiers,
 notamment). Il n'y a pas que des IP du marais là dedans, il y a même des
 IP de LIR ou des blocs PI récents.
 
 Je confirme que ce choix a été fait dans l'une des boites ou j'ai travaillé. 
 Avec quand même l'annonce totale de la PI (bon ok routée dans null0 après).
 
 Parce quand on a empilement de NAT a la fin, on comprends plus rien... Genre 
 NAT4 (c'est a vous le packet de 172.16.1.1:54020 qui a fait peté 
 la bourse la semaine dernière ?).
 
 Bon évidement dans le milieu financier quand on parle d'IPv6, de tunnel IPSEC 
 8192 bits, de SHA-2 on nous prends pour des allumés... juste pour donner un 
 aperçu général.
 
 Après il y a des exceptions, mais comme les DSI disent : non on a pas que ça 
 a faire de jouer avec l'IPv6... Jusqu'au jour ou : merde ! y  a un client 
 qui m'as envoyé chier car mon soft payé 2Md€ ne marche pas sur ipv6.
 
 Xavier


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-24 Par sujet Xavier Beaudouin
Hello David,

Le 24 sept. 2014 à 11:34, David Ponzone david.ponz...@gmail.com a écrit :

 Et ça c’est pour l’entreprise.
 Mais le Grand Public est à la rue.
 Autant que je sache, Orange n’est toujours pas prêt.

C'est Work in progress (comme la pub intel avec la barre de progression)... ETA 
inconnue :)

 Côté contenu, il y a bien entendu des milliers de site qui ne sont pas encore 
 ipv6.

Pourtant c'est pas compliqué, déjà s'ils avaient leur DNS en IPv6 ca serait 
déjà un début...

 Pour qu’ils fassent le saut, il faudrait qu’ils soient coupés d’une partie 
 conséquente de leur audience, donc qu’un des 4 gros FAI osent basculer tous 
 ses clients en ipv6-only, sans NAT64.
 A mon avis, pas demain la veille.

+1

(...)

 Oui je suis un peu pessimiste.

Je suis d'accord avec toi.

 Après réflexion, ce qui pourrait être acceptable pour un gros FAI, c’est de 
 passer tous les clients en dual-stack (comme SFR actuellement) mais de mettre 
 le client en privé sur le v4, avec du CGN en coeur de réseau.
 Et ceux qui veulent vraiment une IPv4 publique sur leur routeur (parce que 
 port forward et autres), probablement moins de 1% des clients, ils passent à 
 la caisse.

+1

 Côté 3G/4G, on en est où ?
 Nul part je parie :)

v0x avais fait un joli speech la dessus a une frnog. En gros les soft sur 
téléphone sont tellement habitué aux 2000 couches de NAT que d'avoir une ip 
sans NAT ne sert a rien. Ceci dit ca augmente la complexité du codes de ces 
applis c'est sûr. Donc pour la 3/4G, rien, et ils vont rien proposer... De 
toute façon tout le monde s'en tappe... (et puis quand la 3/4G sera vraiment 
utilisable a 100% du temps, les poules auront des dents...mais c'est que mon 
avis perso).

Xavier




signature.asc
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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-24 Par sujet Sebastien Lesimple
Généralement je suis assez remonte contre le régulateur pour lequel j'ai un 
certain nombre de griefs dont celui de foutre le bordel dans une industrie dont 
il a démontré a maintes et maintes reprises qu'il ne comprend finalement pas 
grand choses... C'est un point de vue personnel qui n'engage que moi bien 
entendu.

Ce caveat mis a part, le régulateur n'est pas la tout simplement parcequ'en ce 
qui concerne le Nainternet ce n'est pas dans son domaine d'intervention.

Combien de fois avons nous parle ici même du sujet j'ai un AS mais je suis pas 
déclaré opérateur?

La question des ressources IP au contraire du plan de num est sous contrôle 
d'une boîte privée qui en délégué la gestion régionale a des associations.

Remettre la main sur cette compétence que d'aucuns pourraient considérer comme 
régalienne est assez improbable.

Donc a moins d'une décision unilatérale du propriétaire des ip du monde qui 
reviendrait a dire la 01/01/2020 par exemple on éteins la lumière sur v4, même 
avec ça je ne sais pas comment la chose pourrait être menée à bien.

Bref tant qu'on aura des DSI qui gèrent des budgets au lieu de gérer leurs SI, 
v4 est très loin de mourir!

 Le 24 sept. 2014 à 11:34, David Ponzone david.ponz...@gmail.com a écrit :
 
 Et ça c’est pour l’entreprise.
 Mais le Grand Public est à la rue.
 Autant que je sache, Orange n’est toujours pas prêt.
 
 Côté contenu, il y a bien entendu des milliers de site qui ne sont pas encore 
 ipv6.
 Pour qu’ils fassent le saut, il faudrait qu’ils soient coupés d’une partie 
 conséquente de leur audience, donc qu’un des 4 gros FAI osent basculer tous 
 ses clients en ipv6-only, sans NAT64.
 A mon avis, pas demain la veille.
 
 Et côté ipv4 ? Oui vous avez raison, faut pas s’en occuper.
 Sauf que les gros LIR ont de la réserve et donc un Orange se permet encore de 
 filer un /29 à n’importe quel client SDSL de base (d’après ce que je sais).
 Et une fois qu’ils auront épuisé tout, ils auront encore des moyens de 
 libérer des blocs peu ou pas utilisés en interne.
 Les petits (et les moyens dans une moindre mesure) LIR par contre, ils vont 
 l’avoir dans l’os eux: pas de réserve de chacal pour l’hiver.
 D’autant plus que je pense que la croissance en nouveaux clients des petits 
 est plus forte que chez les gros LIR.
 
 On va donc arriver à une jolie situation où le gros LIR va devenir 
 commercialement plus fort parce qu’il aura encore des v4, alors que le petit 
 ne pourra plus proposer que du v6 en annonçant que certaines ressources 
 pourraient être inaccessibles.
 Ou alors NAT64 et tout le merdier technique, ou alors recours juridique ou au 
 régulateur (où est-il d’ailleurs ?).
 
 Oui je suis un peu pessimiste.
 
 Après réflexion, ce qui pourrait être acceptable pour un gros FAI, c’est de 
 passer tous les clients en dual-stack (comme SFR actuellement) mais de mettre 
 le client en privé sur le v4, avec du CGN en coeur de réseau.
 Et ceux qui veulent vraiment une IPv4 publique sur leur routeur (parce que 
 port forward et autres), probablement moins de 1% des clients, ils passent à 
 la caisse.
 
 Côté 3G/4G, on en est où ?
 Nul part je parie :)
 
 Le 24 sept. 2014 à 10:56, Xavier Beaudouin k...@oav.net a écrit :
 
 Hello,
 
 Le 23 sept. 2014 à 14:33, Clement Cavadore clem...@cavadore.net a écrit :
 
 On Tue, 2014-09-23 at 14:25 +0200, Radu-Adrian Feurdean wrote:
 On a de facto un internet parallele, avec les bonnes pratiques et
 l'experience du vrain internet en moins. Sauf si l'entite en question
 decide justement d'utiliser toute la connaissance aquise sur le vrai
 Internet et de la transposer sur le sien.
 (...)
 
 - Et ce n'est pas juste un cas d'école, ca existe vraiment, j'ai bossé
 sur certains réseaux dans ce genre genre (réseaux financiers,
 notamment). Il n'y a pas que des IP du marais là dedans, il y a même des
 IP de LIR ou des blocs PI récents.
 
 Je confirme que ce choix a été fait dans l'une des boites ou j'ai travaillé. 
 Avec quand même l'annonce totale de la PI (bon ok routée dans null0 après).
 
 Parce quand on a empilement de NAT a la fin, on comprends plus rien... Genre 
 NAT4 (c'est a vous le packet de 172.16.1.1:54020 qui a fait 
 peté la bourse la semaine dernière ?).
 
 Bon évidement dans le milieu financier quand on parle d'IPv6, de tunnel 
 IPSEC 8192 bits, de SHA-2 on nous prends pour des allumés... juste pour 
 donner un aperçu général.
 
 Après il y a des exceptions, mais comme les DSI disent : non on a pas que ça 
 a faire de jouer avec l'IPv6... Jusqu'au jour ou : merde ! y  a un client 
 qui m'as envoyé chier car mon soft payé 2Md€ ne marche pas sur ipv6.
 
 Xavier
 
 
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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-24 Par sujet David Ponzone
Euh, j’ai jamais dit que je parlais de l’ARCEP :)

Le RIPE est censé être le gendarme des IP non ?
Mais par faute de moyens je pense, ils ne le font pas (pas vraiment).
Pourquoi les gros (et moyens) LIR se permettent depuis des années de filer des 
/29 à des clients SDSL sans même se poser la question de leur besoin réel ?
Tant que c’est en dessous de leur assignment window, personne ne leur dit rien.
L’abus (ou incompétence) technique devient un avantage commercial.

Le 24 sept. 2014 à 13:04, Sebastien Lesimple slesim...@laposte.net a écrit :

 Généralement je suis assez remonte contre le régulateur pour lequel j'ai un 
 certain nombre de griefs dont celui de foutre le bordel dans une industrie 
 dont il a démontré a maintes et maintes reprises qu'il ne comprend finalement 
 pas grand choses... C'est un point de vue personnel qui n'engage que moi bien 
 entendu.
 
 Ce caveat mis a part, le régulateur n'est pas la tout simplement parcequ'en 
 ce qui concerne le Nainternet ce n'est pas dans son domaine d'intervention.
 
 Combien de fois avons nous parle ici même du sujet j'ai un AS mais je suis 
 pas déclaré opérateur?
 
 La question des ressources IP au contraire du plan de num est sous contrôle 
 d'une boîte privée qui en délégué la gestion régionale a des associations.
 
 Remettre la main sur cette compétence que d'aucuns pourraient considérer 
 comme régalienne est assez improbable.
 
 Donc a moins d'une décision unilatérale du propriétaire des ip du monde qui 
 reviendrait a dire la 01/01/2020 par exemple on éteins la lumière sur v4, 
 même avec ça je ne sais pas comment la chose pourrait être menée à bien.
 
 Bref tant qu'on aura des DSI qui gèrent des budgets au lieu de gérer leurs 
 SI, v4 est très loin de mourir!
 
 Le 24 sept. 2014 à 11:34, David Ponzone david.ponz...@gmail.com a écrit :
 
 Et ça c’est pour l’entreprise.
 Mais le Grand Public est à la rue.
 Autant que je sache, Orange n’est toujours pas prêt.
 
 Côté contenu, il y a bien entendu des milliers de site qui ne sont pas 
 encore ipv6.
 Pour qu’ils fassent le saut, il faudrait qu’ils soient coupés d’une partie 
 conséquente de leur audience, donc qu’un des 4 gros FAI osent basculer tous 
 ses clients en ipv6-only, sans NAT64.
 A mon avis, pas demain la veille.
 
 Et côté ipv4 ? Oui vous avez raison, faut pas s’en occuper.
 Sauf que les gros LIR ont de la réserve et donc un Orange se permet encore 
 de filer un /29 à n’importe quel client SDSL de base (d’après ce que je 
 sais).
 Et une fois qu’ils auront épuisé tout, ils auront encore des moyens de 
 libérer des blocs peu ou pas utilisés en interne.
 Les petits (et les moyens dans une moindre mesure) LIR par contre, ils vont 
 l’avoir dans l’os eux: pas de réserve de chacal pour l’hiver.
 D’autant plus que je pense que la croissance en nouveaux clients des petits 
 est plus forte que chez les gros LIR.
 
 On va donc arriver à une jolie situation où le gros LIR va devenir 
 commercialement plus fort parce qu’il aura encore des v4, alors que le petit 
 ne pourra plus proposer que du v6 en annonçant que certaines ressources 
 pourraient être inaccessibles.
 Ou alors NAT64 et tout le merdier technique, ou alors recours juridique ou 
 au régulateur (où est-il d’ailleurs ?).
 
 Oui je suis un peu pessimiste.
 
 Après réflexion, ce qui pourrait être acceptable pour un gros FAI, c’est de 
 passer tous les clients en dual-stack (comme SFR actuellement) mais de 
 mettre le client en privé sur le v4, avec du CGN en coeur de réseau.
 Et ceux qui veulent vraiment une IPv4 publique sur leur routeur (parce que 
 port forward et autres), probablement moins de 1% des clients, ils passent à 
 la caisse.
 
 Côté 3G/4G, on en est où ?
 Nul part je parie :)
 
 Le 24 sept. 2014 à 10:56, Xavier Beaudouin k...@oav.net a écrit :
 
 Hello,
 
 Le 23 sept. 2014 à 14:33, Clement Cavadore clem...@cavadore.net a écrit :
 
 On Tue, 2014-09-23 at 14:25 +0200, Radu-Adrian Feurdean wrote:
 On a de facto un internet parallele, avec les bonnes pratiques et
 l'experience du vrain internet en moins. Sauf si l'entite en question
 decide justement d'utiliser toute la connaissance aquise sur le vrai
 Internet et de la transposer sur le sien.
 (...)
 
 - Et ce n'est pas juste un cas d'école, ca existe vraiment, j'ai bossé
 sur certains réseaux dans ce genre genre (réseaux financiers,
 notamment). Il n'y a pas que des IP du marais là dedans, il y a même des
 IP de LIR ou des blocs PI récents.
 
 Je confirme que ce choix a été fait dans l'une des boites ou j'ai 
 travaillé. Avec quand même l'annonce totale de la PI (bon ok routée dans 
 null0 après).
 
 Parce quand on a empilement de NAT a la fin, on comprends plus rien... 
 Genre NAT4 (c'est a vous le packet de 172.16.1.1:54020 qui a 
 fait peté la bourse la semaine dernière ?).
 
 Bon évidement dans le milieu financier quand on parle d'IPv6, de tunnel 
 IPSEC 8192 bits, de SHA-2 on nous prends pour des allumés... juste pour 
 donner un aperçu général.
 
 Après il y 

Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-24 Par sujet Radu-Adrian Feurdean
On Wed, Sep 24, 2014, at 13:11, David Ponzone wrote:
 Le RIPE est censé être le gendarme des IP non ?

Non.
RIPE NCC est une association (enregistre, statut legal) dont le but est
de mettre en ouvre les politiques mise en place par la communaute
RIPE. Pas plus.
RIPE (sans NCC, la communaute) n'existe pas juridiquement, toute
personne ayant acces a Internet et a l'email etant libre de se joindre a
la fete. C'est elle qui a le pouvoir de decision.

Si ca resemble un peu a l'anarchie, faut se souvenir juste que ca fait
plus de 20 and que CA MARCHE comme ca

 Mais par faute de moyens je pense, ils ne le font pas (pas vraiment).
 Pourquoi les gros (et moyens) LIR se permettent depuis des années de
 filer des /29 à des clients SDSL sans même se poser la question de leur
 besoin réel ?

Parce qu'ils peuvent, et parce-que la communaute n'a pas considere
jusqu'a maintenant que ca soit un probleme.
Et aussi parce-que les gros ont les ressources de payer de gens a
veiller pour que ca ne change pas.

Rappel: la RIPE NCC GM de Nov 2011, ou ils ont quand-meme reussi a faire
passer le mode de facturation meme montant pour tous, peu importe la
taille. Ils n'etait pas tous seuls, et contrairement aux petits, ils
votaient dans un beaucoup plus grand pourcentage.

 L’abus (ou incompétence) technique devient un avantage commercial.

Ca, un peu partout.


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-24 Par sujet Sylvain Vallerot
-BEGIN PGP SIGNED MESSAGE-
Hash: SHA256



On 24/09/2014 14:17, Radu-Adrian Feurdean wrote:
 RIPE (sans NCC, la communaute) n'existe pas juridiquement, toute
 personne ayant acces a Internet et a l'email etant libre de se joindre a
 la fete. C'est elle qui a le pouvoir de decision.
 
 Si ca resemble un peu a l'anarchie, faut se souvenir juste que ca fait
 plus de 20 and que CA MARCHE comme ca

C'est pas de l'anarchie, c'est une société (au sens large) dont les membres 
ont un droit de vote. Et c'est qui les membres, ce sont les LIR, c'est nous,
tous, là, qui lisons FRNog.

Alors au lieu de nous plaindre ouin le Ripe fait pas son boulot, il aurait
fallu lire les listes où la marchandisation des ressources de numérotation
a été discutée, et venir voter aux assemblées pour dire non aux résolutions
qui depuis plusieurs années abandonnent la ressource publique au secteur privé.

Aujourd'hui non pas le Ripe, mais les LIR qui ont voté, ont décidé que les
réseaux dont ils se servaient plus, ils pourraient les vendre sur un marché
de pair à pair, et que les petits qui auraient besoin d'adresses pour survivre 
ils mourraient la gueule ouverte si ils avaient pas les moyens de se faire
vendre des ressources qui devraient encore être publiques.

Cette abdication c'est la nôtre, pas celle du Ripe.


 Rappel: la RIPE NCC GM de Nov 2011, ou ils ont quand-meme reussi a faire
 passer le mode de facturation meme montant pour tous, peu importe la
 taille. Ils n'etait pas tous seuls, et contrairement aux petits, ils
 votaient dans un beaucoup plus grand pourcentage.

Mais ça c'est logique : s'il y avait proportionnalité des cotisations alors les
petits n'auraient plus la moindre chance de représentation puisque le Ripe
deviendrait financièrement dépendant des gros. La cotisation égale pour tous
ça veut dire que les petits pourraient faire changer les règles, si seulement
ils se sortaient les doigts.
-BEGIN PGP SIGNATURE-
Version: GnuPG v1.4.12 (GNU/Linux)

iF4EAREIAAYFAlQivs8ACgkQJBGsD8mtnRESlAD/Untf/FrgR9QBo67ihzyUUMnw
88mGdiTZPKL4L8fRNZsBAKwbJiH/dqACe5GC8bHWn6kyg45q+2iWAfKGpnqu3u2V
=SzFC
-END PGP SIGNATURE-


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-24 Par sujet Jérôme Nicolle


Le 24/09/2014 11:34, David Ponzone a écrit :
 Autant que je sache, Orange n’est toujours pas prêt.

Ils sont prêts. La preuve : ça marche déjà chez Orange Pologne.

Seulement tant que personne ne les y contraint, ils ne feront pas le
rollout en France. C'est du travail non payé, tu comprends...

Un peu l'opposé du régulateur en somme, qui lui fait du non-travail bien
payé d'argent public. Jusqu'à preuve du contraire, bien entendu.

@+

-- 
Jérôme Nicolle
06 19 31 27 14


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-23 Par sujet David Ponzone
Pour les ignorants comme moi, tu peux rappeler rapidement ce que sont les ERX 
car je ne trouve pas d’informations sur le RIPE, à part des histoires
de transfert de vieux blocs depuis ARIN ou le RIPE vers le RIR local (AFRINIC 
par exemple).

Le 22 sept. 2014 à 22:46, Jérôme Nicolle jer...@ceriz.fr a écrit :

 Bonjour à tous,
 
 Avec la raréfaction des ressources IPv4, on commence à être un paquet à
 lorgner sur des /16 ERX qui n'ont jamais été annoncés de mémoire de RIS.
 
 Il parait qu'il y a des cas de figure ou l'on peut légitimement réserver
 un bloc sans le router, hors des blocs réservés (RFC 990, 1700, 1918,
 2544, 3068, 3927, 5737, 5771, 6333, 6598 et 6890). On m'a cité, en vrac :
 
 - Pour des VPN [non publics]
 
 - Pour des réseaux privés susceptibles de s'interconnecter à d'autres
 réseaux [non publics]
 
 - Pour éviter d'avoir à renuméroter quand tout le monde est en 1918 et
 doit s'interconnecter
 
 Bref, que des cas de réseaux non connectés à Internet (par définition,
 puisque les adresses ne sont pas routées). Mais pourquoi donc utiliser
 des blocs enregistrés auprès de l'IANA ou d'un RIR ?
 
 Le problème de base est celui de l'unicité de l'adresse. Le registre
 global d'Internet est bien géré et permet de garantir qu'un bloc n'est
 pas assigné deux fois. Autant utiliser un registre existant, non ? Mais
 ça, c'était avant. Là, il y a pénurie.
 
 Un réseau d'entreprise, d'administration ou de recherche, n'a pas
 forcement vocation à _faire partie_ d'Internet. Mais on va bien
 volontiers s'y interconnecter pour bénéficier de quelques services
 présents sur ce dernier. Deux possibilités :
 
 - NAT : dans ce cas le masquage d'adresses publiques par des adresses du
 réseau privé est un problème bien réel dans certains réseaux qui ont
 numéroté au pif sans respecter les RFC.
 
 - Passerelles applicatives : les proxy sont parfaits pour lier le web,
 le mail, la voix et bien d'autres services dès lors qu'ils sont nommés
 au moyen d'un espace sans collision, c'est à dire par DNS et non par
 adresses littérales. Alors, si le resolver interne ne connait pas la
 zone, il répond l'adresse d'un proxy qui lui résout via la racine
 correspondante.
 
 J'y vois d'ailleurs un autre avantage : ça permet d'avoir une chaine de
 confiance intégrale dans l'ensemble du réseau, puisqu'on peut déployer
 RPKI+ROA et DNSSEC, voir systématiser SSL quitte à recourir aux proxy,
 de bout en bout dans un environnement contrôlé bien plus facilement
 qu'on ne le ferait sur Internet.
 
 Il est donc techniquement facile d'interconnecter les services de deux
 réseaux, mais pas possible simplement d'interconnecter les réseaux eux-même.
 
 C'est presque heureux puisqu'on va souvent, dans le cas de
 l'interconnexion de deux réseaux, vouloir contrôler un peu ce qui passe
 de l'un à l'autre (log des proxy). C'est d'autant plus heureux qu'un
 réseau bien conçu, avec adressage et nommage donc, sera facile à
 renuméroter. Il y a d'ailleurs même au moins un protocole basé sur le
 concept de séparation de l'adresse logique et physique : LISP (RFC 6830).
 
 Du coup, la fusion de deux réseaux dont les adressages peuvent être en
 collision passe logiquement par une étape préalable (voir qui aurait du
 avoir lieu bien avant) : virer les adresses en dur, tout nommer sur le
 DNS. C'est d'ailleurs une recommandation forte, à défaut d'être
 considéré comme obligatoire, pour le déploiement d'IPv6 en entreprise.
 
 De la même façon, la tenue d'un registre des allocations, du genre avec
 génération dynamique des zones DNS, s'impose rapidement. Le tableau
 excel montre trop vite ses limites. C'est une bonne pratique pour tout
 administrateur réseau, privé ou public, non ? (un appeau à commercial
 efficient-IP est caché dans ce paragraphe, saurez vous le trouver ?)
 
 Reste le cas de l'historique : Avant, il n'y avait pas de NAT. Avant,
 les proxy étaient chers. Avant, il y avait plein d'adresses. Mais ça...
 
 On ne change pas quelque chose qui marche. C'est d'ailleurs bien une des
 raisons pour lesquelles IPv6 peine à arriver sur le LAN.
 
 Depuis ces allocations, on peut légitimement se demander si tout le
 reste du réseau n'a pas été refait de fond en combles, et que seul
 l'adressage reste un vestige d'une époque bénie.
 
 Après tout, des machines qui ne supportent pas CIDR, ni le NAT, ni le
 nommage DNS, ni IPv6, c'est tellement vieux que c'est même plus sous
 contrat de maintenance, donc qu'on ne peut plus les utiliser dans une
 entreprise sérieuse, non ?
 
 
 Du coup, quand on me dit qu'il est normal d'adresser un LAN _non
 connecté à Internet_ avec des IP publiques, que dois-je en déduire ?
 
 Bref, ces ERX et autres reliquats, on vote tous pour leur destruction à
 la prochaine AG du RIPE ?
 
 @+
 
 -- 
 Jérôme Nicolle
 06 19 31 27 14
 
 
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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-23 Par sujet David Ponzone
Et  donc le problème est que le RIPE ne sait pas qui utilise exactement quoi 
dans un /16 de ce genre, c’est ça ?

Si j’en crois RIPEDB d’ailleurs:

# whois -h whois.ripe.net -M 158.156.0.0/16

% This is the RIPE Database query service.
% The objects are in RPSL format.
%
% The RIPE Database is subject to Terms and Conditions.
% See http://www.ripe.net/db/support/db-terms-conditions.pdf

% Note: this output has been filtered.
%   To receive output for a database update, use the -B flag.

% Information related to '158.156.155.0/24AS8220'

route:  158.156.155.0/24
descr:  CDCGROUPNET
origin: AS8220
mnt-by: COLT-FR-MNT
source: RIPE # Filtered

% Information related to '158.156.162.0/24AS8220'

route:  158.156.162.0/24
descr:  Route Object
origin: AS8220
mnt-by: COLT-FR-MNT
source: RIPE # Filtered

% Information related to '158.156.172.0/24AS8220'

route:  158.156.172.0/24
descr:  CDCGROUPNET
origin: AS8220
mnt-by: COLT-FR-MNT
source: RIPE # Filtered

% Information related to '158.156.182.0/24AS8220'

route:  158.156.182.0/24
descr:  CDCGROUPNET
origin: AS8220
mnt-by: COLT-FR-MNT
source: RIPE # Filtered

% This query was served by the RIPE Database Query Service version 1.75 (DB-1)

Hmmm si cela signifie que la CDC n’utilise que 4 /24 dans le /16, c’est 
effectivement un problème :)

Sinon, je vois un lien dans l’enregistrement inetnum du /16:
http://www.ripe.net/projects/erx/erx-ip/network-158.html

donc je clique dessus naïvement et paf, 404….

C’est pas gagné-gagné.


Le 23 sept. 2014 à 10:31, Jérôme Nicolle jer...@ceriz.fr a écrit :

 Salut David,
 
 Le 23/09/2014 07:58, David Ponzone a écrit :
 Pour les ignorants comme moi, tu peux rappeler rapidement ce que sont les 
 ERX car je ne trouve pas d’informations sur le RIPE, à part des histoires
 de transfert de vieux blocs depuis ARIN ou le RIPE vers le RIR local 
 (AFRINIC par exemple).
 
 Pas de souci. Les ERX sont peu documentés vu que les transferts ont eu
 lieu il y a un bail maintenant.
 
 Ce sont bien les transferts de blocs historiques qui sont enregistrés
 ERX à l'IANA. Ces enregistrements ont tous été délégués à l'ARIN qui les
 a ensuite délégué aux RIR appropriés, avec la charge de contractualiser
 et mettre à jour les infos.
 
 Exemple :
 
 NetRange:   158.156.0.0 - 158.156.255.255
 CIDR:   158.156.0.0/16
 OriginAS:
 NetName:RIPE-ERX-158-156-0-0
 NetHandle:  NET-158-156-0-0-1
 Parent: NET-158-0-0-0-0
 NetType:Early Registrations, Transferred to RIPE NCC
 Comment:These addresses have been further assigned to users in
 Comment:the RIPE NCC region.  Contact information can be found in
 Comment:the RIPE database at http://www.ripe.net/whois
 ...
 
 C'est donc l'ARIN qui a répondu en disant que le bloc est de la
 responsabilité du RIPE. Le whois interoge donc le RIPE dans la foulée,
 ce qui donne :
 
 inetnum:158.156.0.0 - 158.156.255.255
 status: LEGACY
 remarks:For information on status: attribute read
 https://www.ripe.net/data-tools/db/faq/faq-status-values-legacy-resources
 remarks:
 remarks:This inetnum has been transfered as part of the ERX.
 remarks:It was present in both the ARIN and RIPE databases, so
 remarks:the information from both databases has been merged.
 remarks:If you are the mntner of this object, please update it
 remarks:to reflect the correct information.
 remarks:
 remarks:Please see the information for this process:
 remarks:http://www.ripe.net/projects/erx/erx-ip/network-158.html
 ...
 
 
 -- 
 Jérôme Nicolle
 06 19 31 27 14


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-23 Par sujet Clement Cavadore
On Tue, 2014-09-23 at 11:24 +0200, David Ponzone wrote:
 Hmmm si cela signifie que la CDC n’utilise que 4 /24 dans le /16,
 c’est effectivement un problème :)

Ca signifie juste que la CDC n'utilise que 4 /24 *publiquement*, dans
ce /16, et ca n'indique pas que le reste n'est pas/plus utilisé en
interne.

C'est pareil chez EDF par exemple, ils ont l'équivalent (de mémoire)
d'un /13 en blocs PI, dont seulement un pouillème se retrouve annoncé
dans la DFZ Internet...


Le problème avec ce genre de raisonnements, c'est que pour leur éviter
de se faire emmerder, ils (les titulaires de blocs du
marais/erx/legacy/whatever) pourraient juste se contenter d'annoncer la
route, sans pour autant l'utiliser de facon effective... et continuer de
l'utiliser en privé.

-- 
Clément Cavadore


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-23 Par sujet Radu-Adrian Feurdean
On Mon, Sep 22, 2014, at 22:46, Jérôme Nicolle wrote:
 - Pour des VPN [non publics]
 - Pour des réseaux privés susceptibles de s'interconnecter à d'autres réseaux 
 [non publics]
 - Pour éviter d'avoir à renuméroter quand tout le monde est en 1918 et doit 
 s'interconnecter
 
 Bref, que des cas de réseaux non connectés à Internet (par définition,

Les gens ont tendance a confondre publiquement accessible sur Internet
avec globallement unique.

Les adresses aloues par les RIR (et avant eux par IANA directement)
n'ont pas necessairement vocation a etre publiques. Leur vocation est
celle d'etre globallement uniques.
Permier pas sera donc d'arreter de parler IP publique / IP prive ici
meme.

 puisque les adresses ne sont pas routées). Mais pourquoi donc utiliser
 des blocs enregistrés auprès de l'IANA ou d'un RIR ?

Par ignorance ? Parce-qu'a la base Internet n'etait pas juste le reseau
du porn, spam, warez, malware et DoS, mais une interconnexion de
plusieurs reseaux. 
De nos jour, l'aspect interconnexion etre reseaux ne partageant pas les
meme politiques a ete un peu oubliee.
Ah, tiens, si on mettait les serveurs DNS/AD de la bien-aimee zone
.local dans une des reseaux suivants:
 - 192.36.148.0/24
 - 192.112.36.0/24
 - 192.5.5.0/24 (joli !!!)
 - 192.228.79.0/24
 - plein d'autres reseaux commencant par 192.petit numero
Huh quoi ? 192.*.*.* c'etait pas tout reserve pour des IP privees ???

 Le problème de base est celui de l'unicité de l'adresse. Le registre
 global d'Internet est bien géré et permet de garantir qu'un bloc n'est
 pas assigné deux fois. Autant utiliser un registre existant, non ? Mais
 ça, c'était avant. Là, il y a pénurie.

Penurie de quoi ? D'adresses RFC1918 ? C'est hyper-rare.
Parce-que le reflexe a la mode aujourd'hui, c'est de mettre
systematiquement et sans possibilite d'appel des RFC1918 partout. Le NAT
c'est bien-sur le holy grail, meme pour des services qui doivent etre
accessibles depuis l'internet par design.

 - NAT : dans ce cas le masquage d'adresses publiques par des adresses du
 réseau privé est un problème bien réel dans certains réseaux qui ont
 numéroté au pif sans respecter les RFC.

Parfois aussi dans d'autres qui respectent au moins le RFC1918.

 - Passerelles applicatives : les proxy sont parfaits pour lier le web,
 le mail, la voix et bien d'autres services dès lors qu'ils sont nommés
 au moyen d'un espace sans collision, c'est à dire par DNS et non par

Notre produit fait tout (sauf les choses auxquelles le marketing n'a
pas pense. Expliquer aussi SSH au marketing que le sans le trafic
marque rouge-danger dans l'IDP/IPS/FWNG (coucou PaloAlto) il y a des
gens (dont les marketeux eux-memes) qui vont au pole emploi.

 J'y vois d'ailleurs un autre avantage : ça permet d'avoir une chaine de
 confiance intégrale dans l'ensemble du réseau, puisqu'on peut déployer
 RPKI+ROA et DNSSEC, voir systématiser SSL quitte à recourir aux proxy,
 de bout en bout dans un environnement contrôlé bien plus facilement
 qu'on ne le ferait sur Internet.

???

 Il est donc techniquement facile d'interconnecter les services de deux
 réseaux, mais pas possible simplement d'interconnecter les réseaux
 eux-même.

Quoi qu'il arrive, ca finit toujours par la casse des bien detestees
addresses publiques^Wglobalement uniques.


 de l'un à l'autre (log des proxy). C'est d'autant plus heureux qu'un
 réseau bien conçu, avec adressage et nommage donc, sera facile à
 renuméroter. Il y a d'ailleurs même au moins un protocole basé sur le
 concept de séparation de l'adresse logique et physique : LISP (RFC 6830).

On ne doit pas vivre sur la meme planete. Sur la mienne, le permier
consultat externe qui passe (et qui a forcement raison, parce-qu'il
est consultant) va expliquer les bien-faits des addresses IP en
dur et de l'addressage RFC1918, meme pour des services qui DOIVENT
etre exposes a des tiers.

 avoir lieu bien avant) : virer les adresses en dur, tout nommer sur le
 DNS. C'est d'ailleurs une recommandation forte, à défaut d'être
 considéré comme obligatoire

De ce cote de l'univers, il y a plutot le DSI qui decrete on touche
rien; ca fait 10 ans que ca marche comem ca et c'est tres bien.

 pour le déploiement d'IPv6 en entreprise.

IPvquoi ?
Dans la meme serie:
640K should be enough for everyone.
Mon reseau IPX repond a tous nos besoins. Je vois pas l'interet de l'IP.

En plus ,de nos jours on m'explique que Il va falloir attendre
longtemps avant qu'un client (TPE/PME) demande de l'IPv6, et que donc
pas besoin.

 Après tout, des machines qui ne supportent pas CIDR, ni le NAT, ni le
 nommage DNS, ni IPv6, c'est tellement vieux que c'est même plus sous
 contrat de maintenance, donc qu'on ne peut plus les utiliser dans une
 entreprise sérieuse, non ?

La machine, oui,ok. Par contre l'appli qui tourne dessus, c'est parfois
une totalement autre histoire.

 Du coup, quand on me dit qu'il est normal d'adresser un LAN _non
 connecté à Internet_ avec des IP publiques, que dois-je en déduire ?

non 

Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-23 Par sujet Frederic Dhieux

Le 23/09/14 13:11, Radu-Adrian Feurdean a écrit :

 Bref, ces ERX et autres reliquats, on vote tous pour leur destruction à la 
 prochaine AG du RIPE ?
 Non.



Yep, tout ça ressemble à une énième chasse aux sorcières en période de
pénurie...

Je rebondis là dessus du coup. Si les gens mettaient plus d'énergie à
déployer IPv6 qu'à chercher des méthodes pour continuer en IPv4, on
serait déjà dans le futur.

Alors on va dire que beaucoup n'ont pas de problème en IPv4 et ne vont
pas faire l'effort de déployer IPv6 et qu'à cause d'eux les autres
doivent bien trouver des solutions, mais bon le jour où ces gens se
sentiront un peu seuls et derniers de la classe, ça se passera peut-être
mieux aussi.

Au passage, pas merci aux FAIs qui devraient être les moteurs dans
l'histoire parce que leurs eyeballs ont de la valeur pour basculer vers
IPv6 aussi, pas juste pour le peering. D'ailleurs comme l'argent est
souvent le facteur bloquant, l'état devrait favoriser les FAIs qui
fournissent de l'IPv6 aux français et pénaliser les FAIs qui ne le font
pas. Le combat se situe là pour moi, les fournisseurs de contenu
suivront plus facilement derrière et les gens qui ont besoin de plus
d'IPs sont souvent dans ces 2 secteurs. Bien sûr je prends l'exemple de
la France, mais ça s'applique à l'Europe tout aussi bien.

Avec ces axes on pourrait avancer :
- L'Etat/Europe subventionne un peu les FAIs qui fournissent IPv6 et
mettent une amende à ceux en retard
- Les FAIs refusent de peerer avec les gens qui ne font pas de trafic IPv6

Ca bougerait surement un peu plus de cette manière et on éviterait de
bricoler IPv4 continuellement parce que passer à IPv6 n'est pas
important pour le business.

Les IX pourraient aussi jouer un rôle en offrant une tarification plus
avantageuse aux gens qui décident de peerer sur les RS IPv6, pourquoi
pas... C'est un peu subjectif et difficile à défendre, mais ça montre un
certain engagement. Après y'aura toujours des gens pour tricher et juste
monter la session et annoncer un préfixe, mais a contrario ça donne
aussi rapidement l'impression qu'IPv6 s'est généralisé et qu'on y
arrive. Peut-être ce genre de discussion pourrait être à creuser plus
que comment on peut récupérer des IPv4 non ?

My 2 cents,
Frédéric


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-23 Par sujet Clement Cavadore
On Tue, 2014-09-23 at 13:55 +0200, Frederic Dhieux wrote:
 Je rebondis là dessus du coup. Si les gens mettaient plus d'énergie à
 déployer IPv6 qu'à chercher des méthodes pour continuer en IPv4, on
 serait déjà dans le futur.

+1000

Pour moi, il faut laisser les vieux blocs où ils sont. Et surtout ne pas
chercher à les récupérer/réutiliser pour donner un énième sursis à IPv4.

-- 
Clément Cavadore


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-23 Par sujet Radu-Adrian Feurdean
On Tue, Sep 23, 2014, at 13:11, Radu-Adrian Feurdean wrote:
 Les gens ont tendance a confondre publiquement accessible sur Internet
 avec globallement unique.
...
  puisque les adresses ne sont pas routées). Mais pourquoi donc utiliser
  des blocs enregistrés auprès de l'IANA ou d'un RIR ?
 
 Par ignorance ? Parce-qu'a la base Internet n'etait pas juste le reseau
 du porn, spam, warez, malware et DoS, mais une interconnexion de
 plusieurs reseaux. 
 De nos jour, l'aspect interconnexion etre reseaux ne partageant pas les
 meme politiques a ete un peu oubliee.

Pour clarifier un peu mes propos, imaginez un instant une entite
(boite, administration, .), qui n'a variment rien a faire de
l'Internet (le vrai), mais qui doit s'interconnecter avec quelques
centaines (voire milliers) d'entites externes. Une partie de ces entites
sont de taille comparable, voire parfois superieure. Traduction barbare
: mon 10.10.10.1 doit parler avec ton 10.10.10.2 x 1000. Bien-sur dans
chaque cas, il y a X adresses d'un cote qui doivent communiquer avec Y
adresses de l'autre, et que bien-sur, ca se passe pas dans un seul
endroit, mais dans plusieurs. Les autres entites connectes ne veulement
pas se parler entre eux non-plus (ou pas via l'entite a laquelle se
conenctent tous). Les interconnectes etant divers et varies, certains
peuvent bien vouloir interconnecter toute ou une partie de leur infra au
vrai Internet, certains non.

On a de facto un internet parallele, avec les bonnes pratiques et
l'experience du vrain internet en moins. Sauf si l'entite en question
decide justement d'utiliser toute la connaissance aquise sur le vrai
Internet et de la transposer sur le sien.

Voila comment on peut arriver a utiliser des adresses globalement
uniques (aussi connues sur le nom IPs publiques) pour des reseaux qui
ne sont pas visibles sur le vrai Internet.


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-23 Par sujet Clement Cavadore
On Tue, 2014-09-23 at 14:25 +0200, Radu-Adrian Feurdean wrote:
 On a de facto un internet parallele, avec les bonnes pratiques et
 l'experience du vrain internet en moins. Sauf si l'entite en question
 decide justement d'utiliser toute la connaissance aquise sur le vrai
 Internet et de la transposer sur le sien.
 (...)

- Et ce n'est pas juste un cas d'école, ca existe vraiment, j'ai bossé
sur certains réseaux dans ce genre genre (réseaux financiers,
notamment). Il n'y a pas que des IP du marais là dedans, il y a même des
IP de LIR ou des blocs PI récents.

-- 
Clément Cavadore


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-23 Par sujet David Ponzone
Remarque c’est pas con si tu veux augmenter ta productivité: tu numérotes en 
interne avec les IP de Facebook :)

Le 23 sept. 2014 à 14:33, Clement Cavadore clem...@cavadore.net a écrit :

 On Tue, 2014-09-23 at 14:25 +0200, Radu-Adrian Feurdean wrote:
 On a de facto un internet parallele, avec les bonnes pratiques et
 l'experience du vrain internet en moins. Sauf si l'entite en question
 decide justement d'utiliser toute la connaissance aquise sur le vrai
 Internet et de la transposer sur le sien.
 (...)
 
 - Et ce n'est pas juste un cas d'école, ca existe vraiment, j'ai bossé
 sur certains réseaux dans ce genre genre (réseaux financiers,
 notamment). Il n'y a pas que des IP du marais là dedans, il y a même des
 IP de LIR ou des blocs PI récents.
 
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 Clément Cavadore
 
 
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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-23 Par sujet Radu-Adrian Feurdean
On Tue, Sep 23, 2014, at 14:33, Clement Cavadore wrote:

 - Et ce n'est pas juste un cas d'école, ca existe vraiment, j'ai bossé
 sur certains réseaux dans ce genre genre (réseaux financiers,
 notamment). Il n'y a pas que des IP du marais là dedans, il y a même des
 IP de LIR ou des blocs PI récents.

Meme le cas d'ecole, de memoire est bien reel: le 51/8 de la secu
britannique.


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-23 Par sujet Christophe

Bonsoir,

Le 23/09/2014 14:15, Stephane Bortzmeyer a écrit :


Non. Laissons IPv4 tranquille, aucune raison de persécuter les
malheureux qui l'utilisent encore, et occupons-nous du protocole
d'aujourd'hui (IPv6).



Voila une remarque constructive.

Pour ma part, ce n'est pas comme si je tentais de prôner la bonne parole 
autour de moi depuis plus de 5 ans, et que tout le monde s'en fout ... 
(et je ne suis pas admin réseaux de formation)


Pire, même encore maintenant, je suis convaincu que bon nombre d'admin 
sys/réseaux, ne se sont même pas penchés sur la question.
Et quand je vois ce qui peut encore se vendre sur le Web comme étant des 
routeurs, ça me fout réellement la chair de poule.


Loin de moi l'idée du terme evangelist (Beurk). Je m’intéresse 
seulement de toute part à ce qu'est Internet, et tiens à ce qu'il reste 
tel que les concepteurs l'ont imaginé au départ ; Un échange de données 
entre deux points du réseau. A mon sens, c'est juste ce qu'on demande au 
Réseau des réseaux peut importe ce qu'il y transite et de quelle façon.


Ces tentatives désespérées de vouloir à tout prix conserver IPv4 ne font 
que reculer, reculer, reculer, pour sauter dans un gouffre sans fond à 
un moment donné, étant donné le nombre de rustines déjà conséquentes (et 
les problématiques qui vont avec) mises en place pour le conserver, et 
ça ne date pas d'hier.


Je ne dirais jamais assez que le commerce a pris le pas sur la 
technique. La tendance est bien malheureusement que la technique doit se 
plier au commerce, que les intermédiaires sont entre deux feux, et n'ont 
probablement pas les moyens de s'investir dans ce genre d'évolutions.
Sauf qu'à un moment donné, la technique prendra nécessairement le pas. 
Quand le commerce obtiendra des réponses négatives systématiques à la 
majorité de leur demande, le commerce prendra conscience probablement 
trop tard que les alertes soulevées par la technique dans le passé 
deviennent (très) problématiques et que cela va vite nuire au chiffre.


L'anticipation est à mon sens le maître mot, surtout en ce qui concerne 
ce sujet qui est encore considéré pour beaucoup, comme une lubie de Geek 
fondamentalement asocial. (autant je pouvais le concevoir il y a 5 ans 
... mais maintenant ?)


Aucune attaque contre qui que se soit dans ces remarques ; Le monde des 
opérateurs est de loin bien plus évolué dans ce domaine que mon simple 
jugement de ce qu'il se passe d'une manière générale.


Reste que je suis connecté en IPv6 à titre personnel depuis déjà bien 
des années, et qu'il me semble totalement inconcevable, à ce jour de 
passer à côté.


A bientôt.
Christophe.


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Re: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?

2014-09-23 Par sujet Frédéric GANDER
il y a des cas ou il est légitime d'avoir des ip publiques et ou elles ne sont 
pas annoncées sur internet

exemple : grx


- Mail original -
 De: Jérôme Nicolle jer...@ceriz.fr
 À: frnog-m...@frnog.org frnog@frnog.org
 Envoyé: Lundi 22 Septembre 2014 22:46:34
 Objet: [FRnOG] [MISC] Adresses publiques non annoncées : légitime ou pas ?
 
 Bonjour à tous,
 
 Avec la raréfaction des ressources IPv4, on commence à être un paquet
 à
 lorgner sur des /16 ERX qui n'ont jamais été annoncés de mémoire de
 RIS.
 
 Il parait qu'il y a des cas de figure ou l'on peut légitimement
 réserver
 un bloc sans le router, hors des blocs réservés (RFC 990, 1700, 1918,
 2544, 3068, 3927, 5737, 5771, 6333, 6598 et 6890). On m'a cité, en
 vrac :
 
 - Pour des VPN [non publics]
 
 - Pour des réseaux privés susceptibles de s'interconnecter à d'autres
 réseaux [non publics]
 
 - Pour éviter d'avoir à renuméroter quand tout le monde est en 1918
 et
 doit s'interconnecter
 
 Bref, que des cas de réseaux non connectés à Internet (par
 définition,
 puisque les adresses ne sont pas routées). Mais pourquoi donc
 utiliser
 des blocs enregistrés auprès de l'IANA ou d'un RIR ?
 
 Le problème de base est celui de l'unicité de l'adresse. Le registre
 global d'Internet est bien géré et permet de garantir qu'un bloc
 n'est
 pas assigné deux fois. Autant utiliser un registre existant, non ?
 Mais
 ça, c'était avant. Là, il y a pénurie.
 
 Un réseau d'entreprise, d'administration ou de recherche, n'a pas
 forcement vocation à _faire partie_ d'Internet. Mais on va bien
 volontiers s'y interconnecter pour bénéficier de quelques services
 présents sur ce dernier. Deux possibilités :
 
 - NAT : dans ce cas le masquage d'adresses publiques par des adresses
 du
 réseau privé est un problème bien réel dans certains réseaux qui ont
 numéroté au pif sans respecter les RFC.
 
 - Passerelles applicatives : les proxy sont parfaits pour lier le
 web,
 le mail, la voix et bien d'autres services dès lors qu'ils sont
 nommés
 au moyen d'un espace sans collision, c'est à dire par DNS et non par
 adresses littérales. Alors, si le resolver interne ne connait pas la
 zone, il répond l'adresse d'un proxy qui lui résout via la racine
 correspondante.
 
 J'y vois d'ailleurs un autre avantage : ça permet d'avoir une chaine
 de
 confiance intégrale dans l'ensemble du réseau, puisqu'on peut
 déployer
 RPKI+ROA et DNSSEC, voir systématiser SSL quitte à recourir aux
 proxy,
 de bout en bout dans un environnement contrôlé bien plus facilement
 qu'on ne le ferait sur Internet.
 
 Il est donc techniquement facile d'interconnecter les services de
 deux
 réseaux, mais pas possible simplement d'interconnecter les réseaux
 eux-même.
 
 C'est presque heureux puisqu'on va souvent, dans le cas de
 l'interconnexion de deux réseaux, vouloir contrôler un peu ce qui
 passe
 de l'un à l'autre (log des proxy). C'est d'autant plus heureux qu'un
 réseau bien conçu, avec adressage et nommage donc, sera facile à
 renuméroter. Il y a d'ailleurs même au moins un protocole basé sur le
 concept de séparation de l'adresse logique et physique : LISP (RFC
 6830).
 
 Du coup, la fusion de deux réseaux dont les adressages peuvent être
 en
 collision passe logiquement par une étape préalable (voir qui aurait
 du
 avoir lieu bien avant) : virer les adresses en dur, tout nommer sur
 le
 DNS. C'est d'ailleurs une recommandation forte, à défaut d'être
 considéré comme obligatoire, pour le déploiement d'IPv6 en
 entreprise.
 
 De la même façon, la tenue d'un registre des allocations, du genre
 avec
 génération dynamique des zones DNS, s'impose rapidement. Le tableau
 excel montre trop vite ses limites. C'est une bonne pratique pour
 tout
 administrateur réseau, privé ou public, non ? (un appeau à commercial
 efficient-IP est caché dans ce paragraphe, saurez vous le trouver ?)
 
 Reste le cas de l'historique : Avant, il n'y avait pas de NAT. Avant,
 les proxy étaient chers. Avant, il y avait plein d'adresses. Mais
 ça...
 
 On ne change pas quelque chose qui marche. C'est d'ailleurs bien une
 des
 raisons pour lesquelles IPv6 peine à arriver sur le LAN.
 
 Depuis ces allocations, on peut légitimement se demander si tout le
 reste du réseau n'a pas été refait de fond en combles, et que seul
 l'adressage reste un vestige d'une époque bénie.
 
 Après tout, des machines qui ne supportent pas CIDR, ni le NAT, ni le
 nommage DNS, ni IPv6, c'est tellement vieux que c'est même plus sous
 contrat de maintenance, donc qu'on ne peut plus les utiliser dans une
 entreprise sérieuse, non ?
 
 
 Du coup, quand on me dit qu'il est normal d'adresser un LAN _non
 connecté à Internet_ avec des IP publiques, que dois-je en déduire ?
 
 Bref, ces ERX et autres reliquats, on vote tous pour leur destruction
 à
 la prochaine AG du RIPE ?
 
 @+
 
 --
 Jérôme Nicolle
 06 19 31 27 14
 
 
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