Rebonjour,

Jacques GAIGNARD a écrit :
A mon avis, cela vient en premier lieu du caractère très décentralisé des investissements. Certes, pour la Inspections Académiques et Rectorats, le pognon doit venir de l'Etat (et encore, même pas bien sûr).
Si si. Avant, l'Inspection Académique dépensait une fortune en timbres pour envoyer des tonnes de circulaires ; maintenant, ce sont les écoles (donc les communes) qui se ruinent en cartouches pour imprimer tout ce qui arrive par Internet !
Mais, dans les établissements d'enseignement, les investissements viennent des collectivités territoriales. Selon le type d'établissement, il doit y avoir les communes (maternelles et primaires), puis les communautés urbaines, les départements, et très certainement les régions sur les Universités.
Écoles : communes ; collèges : départements ; lycées : régions ; universités : état ?
Au mieux (ou au pire) les dotations d'investissements sont déclinées en choix techniques par l'établissement lui-même. Il n'y a pas de choix "national" de poids comme peut le faire la gendarmerie ou les douanes. (exemples pas pris au hasard bien sûr)
Il y a un projet national prévoyant d'imposer l'acceptation des formats libres et de favoriser l'émission de documents aux formats libres (déjà mentionné plusieurs fois sur les listes). On pourrait commencer par fournir les documents en odt et en doc puis imposer à l'administration de migrer complètement. En plus, ça ferait des économies, au lieu de supprimer les fonctionnaires !

Ce sera donc bien plus long, et surtout bien plus progressif.
Dans le domaine, on ne peut pas trop compter sur le coût pour motiver, car l'achat de licences dans le milieu enseignant n'est pas bien dans la culture. J'ai été témoin de dialogues pour le moins ahurissants du type "Te bile pas pour Word, je t'amène le CD demain". ou bien "Depuis que xxxx m'a installé Publisher je fais un journal de l'école super beau, les parents ont vu le changement" (des clip-arts de m... en fait, car évidemment je demande à voir). Bein oui, y a pas plus citoyen qu'un enseignement sauf.. sauf.. pour les logiciels. Pas que ce soient des gens malhonnêtes, mais par ignorance que c'est un délit, par banalisation surtout. Enfin bon, ce sont ceux que j'ai rencontrés. On voit bien sur cette liste que c'est pas généralisable mais, de mon point de vu, ça se fera forcément bien plus lentement que dans d'autres administrations aux décisions plus centralisées. A ajouter car ça a son importance dans le contexte : je comprends et admets en fait le mode de raisonnement de ceux que j'ai rencontrés. Il y a des origines qui me paraissent bien en dehors de cette liste car plus globales et l'usage de OOo ne me paraît qu'un exemple voyant.
Dans la ville où je travaille, le responsable informatique de la Mairie installe d'office (ouaf) OOo dans les écoles, sauf que c'en est resté à la 1.1.4 et il vérifie régulièrement qu'il n'y a aucun logiciel illégal. Il y a quelques années, il installait Word/Excel en standard et je m'étais fait eng... pour avoir installé StarOffice 5.2 ! Maintenant, il nomme "Word" l'icône de Write, "Excel" celle de Calc ... pour que les enseignants ne se rendent compte de rien. L'évolution vient donc, non pas d'un changement de mentalité des enseignants, mais de la volonté de la Mairie de faire des économies et de ne pas avoir d'ennui avec la justice pour piratage.

Henri

---------------------------------------------------------------------
To unsubscribe, e-mail: [EMAIL PROTECTED]
For additional commands, e-mail: [EMAIL PROTECTED]

Répondre à