Bonjour,

Pour ma part durant la phase de validation des "compétences" des candidats 
(qu'ils soient fraichement diplômés ou aient déjà moult années d'expérience) , 
je commence par poser des questions à priori simples. 
La première des questions, que je pose systématiquement et qui à mon sens est 
juste un élément de base est : "Pouvez-vous m'expliquer avec vos mots à quoi 
sert la passerelle par défaut sur un PC".

Constat effarant : 90% d'échec à cette question, la réponse la plus fréquente 
étant "elle sert à aller sur Internet"... oui oui...

Au-delà de cet aspect, je rejoins Olivier sur le fait que globalement, un jeune 
diplômé "ne sait rien faire".
En 15 ans j'ai eu l'occasion de manager plusieurs stagiaires et alternants, un 
seul d'entre eux (Etienne, si tu nous lis...) a été vraiment au top. La raison 
? Sa motivation, sa curiosité personnelle et surtout un cerveau allumé, et non 
le cursus qu'il a suivi.

Avant de me faire cracher dessus, je tiens à préciser que j'ai commencé à 
travailler juste après mon DUT Télécoms et Réseaux, dans une SSII, pas payé au 
lance pierre mais pas un salaire de fou non plus. Ma première mission a été 
chez un opérateur (vert à l'époque...) où mon manager coté client m'a dit 
"c'est bien, tu as la théorie des réseaux, mais tu vas commencer dans l'équipe 
brassage : y'a rien de tel qu'apprendre la base par le câble pour bien 
comprendre la réalité du réseau". Et à moi les locaux techniques et les 
journées, soirées, samedi à me niquer les doigts à force de dépatcher/repatcher 
du RJ45.

Au bout de quelques mois mon role à évolué, quelques mois plus tard mon salaire 
à évolué, et dans l'ensemble je pense avoir appris beaucoup. J'ai quitté la 
SSII qui ne me proposait rien d'intéressant pour voguer vers de nouvelles 
aventures, et j'ai continué ma progression professionnelle et salariale, 
progressivement.

Tout ca pour dire que :
- globalement un jeune diplômé n'est pas préparé à la réalité du monde du 
travail, mais il a (en théorie du moins), le bagage théorique nécessaire pour 
appréhender un poste (et là la théorie ne rejoint pas si souvent la réalité...)
- comme beaucoup dans cette liste j'ai commencé en bas de l'échelle etje suis 
fier de mon parcours. Je n'ai jamais vu le salaire comme une finalité mais 
plutôt comme une "récompense" pour mes compétences. On ne donne pas une 
médaille à un athlète parce qu'il *sait* courir, mais parce qu'il gagne la 
course. Les plus anciens diraient qu'on ne met pas la charrue avant les bœufs.



Joël DEREFINKO 

-----Message d'origine-----
De : frnog-requ...@frnog.org [mailto:frnog-requ...@frnog.org] De la part de 
Julien Schafer
Envoyé : vendredi 10 mars 2017 10:56
À : Kavé Salamatian <kave.salamat...@univ-savoie.fr>; Olivier Lange 
<olang...@gmail.com>
Cc : Raphael Maunier <raph...@maunier.net>; Olivier Varenne 
<o.vare...@ipconnect.fr>; frnog-j...@frnog.org; frnog-requ...@frnog.org
Objet : RE: [FRnOG] [JOBS] IPConnect recrute sur Montpellier un technicien 
junior

Bonjour

Sans vouloir m'immiscer dans la discussion en cours (très intéressante au 
demeurant) je voudrais revenir sur le constat que fait Olivier sur le niveau de 
compétence des étudiants sortis d'école.

Même si je n'ai pas fait des dizaines d'entretiens de recrutement, j'en ai 
quand même un certain nombre à mon actif. J'échange généralement pendant une 
heure avec les candidats sur des sujets 100% techniques (essentiellement 
réseaux et télécoms). Et j'avoue que j'ai été très désagréablement surpris par 
ce que j'ai pu observer (je parle bien de gens qui sortent de l'école).

En vrac j'ai vu des ingénieurs diplômés, des masters II etc. Je n'en ai pas vu 
un seul qui avait un niveau correct. Exemples en vrac : un ingénieur diplômé 
(architecte des systèmes d'informations) qui ne sait pas ce qu'est une adresse 
IP publique, 75% des candidats qui ne savent pas m'expliquer ce que signifie 
stacker des switchs, 75% des candidats qui ne connaissent que la fibre à 
gradient d'indice (mais pas de monomode/multimode), etc etc. Dans beaucoup de 
cas les sujets basiques selon moi sont peu ou pas maitrisés (VLAN, agrégats 
réseaux etc); certains me parlent de VLAN de niveau 2 ou de niveau 3 (...). Je 
ne cherche pas des gens qui connaissent les protocoles par cœur, le détail de 
la construction d'un paquet IP etc. Mais les concepts principaux devraient à 
mon sens être maitrisés et connus en sortie de formation.

A la fin on se dit qu'on va recruter qlq'un à qui on va devoir quasiment tout 
apprendre (bien évidemment sans aucune aide publique), tout en devant assurer 
la production quotidienne (et que personne ne fera à notre place pendant qu'on 
forme le nouveau). Certes l'entreprise doit réaliser sa part de formation et 
investir sur les gens qu'elle embauche, cela me semble tout à fait normal, mais 
je pense qu'il y a des limites à tout. Est-ce le rôle d'une entreprise que de 
(re)former les gens qu'elle recrute?

La discussion est ouverte, certains des amis ont des avis différents du mien et 
je suis ouvert à entendre ce que chacun en pense.

Cordialement


-----Message d'origine-----
De : frnog-requ...@frnog.org [mailto:frnog-requ...@frnog.org] De la part de 
Kavé Salamatian
Envoyé : vendredi 10 mars 2017 10:18
À : Olivier Lange <olang...@gmail.com>
Cc : Raphael Maunier <raph...@maunier.net>; Olivier Varenne 
<o.vare...@ipconnect.fr>; frnog-j...@frnog.org; frnog-requ...@frnog.org
Objet : Re: [FRnOG] [JOBS] IPConnect recrute sur Montpellier un technicien 
junior

Bonjour Olivier,
> Le 10 mars 2017 à 08:57, Olivier Lange <olang...@gmail.com> a écrit :
>
> Bonjour Kavé,
>
> Le 9 mars 2017 à 18:09, Kavé Salamatian <kave.salamat...@univ-savoie.fr 
> <mailto:kave.salamat...@univ-savoie.fr>> a écrit :
> Bonjour Raphael,
>
>
> > Le 9 mars 2017 à 17:13, Raphael Maunier <raph...@maunier.net 
> > <mailto:raph...@maunier.net>> a écrit :
> >
> > L’erreur n’est pas de bien formuler une offre d’emploi. L’erreur est de la 
> > poster ici, avec une formulation hasardeuse je l'accorde :)
> >
> > Pour rappel, sans fondateurs / co-gérants, entrepreneurs, il n’y a pas de 
> > job :)
>
> Je n’ai rien contre les fondateurs ou co-gérant. J’ai même un MBA et une 
> formation commerciale (en plus de ma formation technique) :-). Ce que je vais 
> dire ne concerne pas directement IPConnect que je connais pas. Mais c’est un 
> constat général.
>
> Je constate juste que sur ma pratique d’audit réseau de ces dernières années, 
>  que les techniciens, ingénieurs ou personnes compétentes techniquement ne 
> sont pas très bien traités au niveau salarial  et social en France (la 
> situation est meilleure en Allemagne, Suisse et dans d’autres pays européens) 
> La plupart des entreprises n’ont pas encore compris que leurs infrastructures 
> informatiques et leurs données sont les éléments essentiels et principaux de 
> leurs entreprises. Ils continuent à vouloir payer les technicien, ingénieurs 
> informatique au lance pierre. Le résultat c’est des équipes techniques 
> parfois démotivés,  qui croulent sous un volume de travail effarant. Le 
> nombre de situations avec une entreprise avec un réseau de taille moyenne ou 
> la même personne cumule DBA, SysAdmin, RSSI, AdminRés, et qui pour cette 
> simple raison n’appliquent pas les patchs, n’arrivent pas à faire leur boulot 
> convenablement, et font juste du best-effort,  etc… est assez effarant. Si on 
> ne peux pas en parler sur cette liste je ne sais pas trop ou en parler.
>
> On entend toujours que la sécurité informatique c’est très important. Mais je 
> ne vois pas ces temps ci de vrai changement dans le marché de l’emploi. Un 
> auditeur financier avec un BAC+4 est aujourd'hui largement mieux payé qu’un 
> ingénieur réseau RSSI avec 10 ans d’expérience.  Il est encore largement plus 
> facile de faire accepter à une entreprise le recrutement d’un comptable que 
> d’un ingénieur. Aller regarder dans les formations d’ingénieur et de 
> technicien, il n’y a pas foule qui se presse à l’entrée. On arrive a remplir 
> les capacités, mais on a clairement un décalage entre les besoins et les 
> volontés de faire des études sur les thèmes qui intéressent cette liste. Il 
> y’a donc un problème de fond dont le symptôme est la discussion sur les 
> salaires. Vous ne voulez pas en discuter, c’est votre droit. Mais ne pas en 
> discuter n’effacera pas le problème.
>
>
>
> > Si un junior ( je ne parle pas de jeune ) cherche un job et que la boite 
> > est sympa, il progressera et sera content dans son job , et c’est 
> > l’essentiel. L’entreprise y gagnera, et lui aussi.
> > Si après, le salaire n’est pas revalorisé rapidement, c’est au salarié ( 
> > qui ne sera plus junior ) de choisir son patron.
>
> Le nombre  de cas ou ca ne se passe pas comme ça est largement trop important.
> >
> > J’étais bien content d'avoir mon premier “vrai job technique” avec un 
> > salaire ridiculement bas, mais une capacité d’évolution assez importante ( 
> > technique et financière ). Lorsqu’ils ne pouvaient plus suivre, sur les 2 
> > plans, je suis allé voir ailleurs.
>
> Oui il y’a 20 ans de ça , quand vous disiez réseau on vous regardait comme un 
> poseur de cable. Ce ne devrais plus être le cas ...
> >
> > J’aime beaucoup les donneurs de leçons qui pour le coup ne prennent pas 
> > beaucoup de risques …
>
> Je donne beaucoup de cours, mais jamais de leçon. Et en effet je ne prend pas 
> beaucoup de risques en voulant défendre les étudiants que je forme ….. Mais, 
> je pense que je suis dans mon rôle de prof de pousser aussi un coup de gueule 
> contre les conditions qui sont parfois faite à nos étudiants après leurs 
> formations.
>
> D'accord. Donc c'est à toi, entre autre, qu'on doit de se retrouver avec des 
> jeunes tout juste sorti des écoles, qui veulent gérer des équipes, des gros 
> projets, et toucher au minimum 4k net/mois, le tout à 35h?

Je rappelle quelque points de base le SMIC (salaire minimum interprofessionnel 
de croissance) est le salaire minimum qu’on peut payer en France à une personne 
ayant un contrat de travail. Il s’élève à  9,76 euros par heure en brut, 7,58 
euros en Net en 2017. Soit un salaire mensuel pour 35H (151,67 H) après 
déduction de la CSG et CRDS de 1.480,27 Brut et 1.149,07 Net. Ce salaire 
s’applique à toute personne qui travaille en France (du moins métropolitaine). 
C’est un salaire qu’on doit payer à une personne sans aucune qualification.

Maintenant pour devenir technicien à BAC+2 il faut déjà avoir décroché son BAC 
(78% d’une classe d’age)+ avoir fait deux ans d’étude généralement en IUT. Hors 
les IUT s’est compétitif. Sur les dernières années j’ai rarement vu des élèves 
n’ayant pas de mention au BAC (très fréquemment du Bien ou même Très Bien) et  
assez rarement des élèves avec BAC pro ou Techno  entrer en IUT. Cela augmente 
le taux de sélection à plus de 30%. Ensuite il faut avoir fini son IUT, etc …. 
Donc payer le SMIC ou 10% de plus que le SMIC signifie que faire l’effort de  
faire une formation n’est pas très payant. Vous me direz il faut regarder sur 
la totalité de la carrière, et que c’est « normal » qu’un jeune soit peu payé 
au début de sa carrière. Mais il faut remettre les choses dans son contexte. Je 
pense pas qu’il faille payer 4k par mois (et d’ailleurs qui le fait), mais je 
pense qu’il faut avoir un peu de respect pour les personnes qui font tourner 
vos entreprises, et ne pas se dire je vais proposer un salaire très bas, par ce 
sur un malentendu, ca peut passer.


>
> Désolé, mais il faut revenir sur terre... Une fois sorti de formation, les 
> jeunes ne savent rien faire (non, je ne troll pas, j'assume).

Le classique discours des employeurs.  Non ce n’est pas vrai que les jeunes ne 
savent rien faire. Il ne savent peut être pas faire ce que veux précisément 
l’entreprise, mais il savent faire plein de chose. En particulier, ils savent 
apprendre. Si il ne savait rien faire pourquoi mettez vous des qualifications 
dans vos annonces d’emploi. Ce sur lequel je m’insurge c’est exactement le 
manque total e respect que vous venez d’illustrer. Les jeunes sorti de 
formations en France savent généralement beaucoup de choses sur le métier sur 
lequel ils ont été formé. Ils n’en savent peut pas assez mais dire qu’il ne 
savent rien faire et plus dire qu’on ne troll pas c’est du mépris total.


> Oui, les formations c'est bien, un diplome c'est nécessaire, blablabla. Mais 
> ces jeunes ne savent pas:
> - gérer un client
> - gérer ses priorités
> - gérer la technique dans la vrai vie (oui, BGP et IPV6, c'est trop cool... 
> Mais non, tout le monde n'en fait pas tout les jours... Quand je vois qu'un 
> jeune en bac+3 n'est pas capable de gérer un table de routage, ou qu'il me 
> regarde avec de grand yeux quand je lui parle de QinQ, de tagged/untagged, ou 
> que je lui demande de monter un réseau multi-site en L2…)

Je commencerai par répondre par la fameuse phrase de Lincoln : «  Si vous 
trouvez que l'éducation coûte cher, essayez l’ignorance. ».

Ensuite, il y’a un role pour l’université et la formation initiale. Il est 
essentiel. Mais s’attendre à ce que l’université forme le salarié 
spécifiquement pour l’entreprise dans lequel il va travailler est aussi 
illusoire. L’université ou l’IUT n’apprendra jamais à ces étudiants à gérer « 
les clients de votre entreprise » en particulier. Il y’a un role à partager. Et 
puis certains problème ne sont pas du ressort de l’université seul. La façon de 
se comporter d’un jeune n’est pas le seul résultat de son passage en IUT ou 
université.

Je suis d’accord que les jeunes n’en savent pas assez, et on rejette la faute 
sur les universités. Mais laisser moi vous donner le point de vue inverse. Sur 
une promo on a 60 étudiants qui entrent, et qui vont au final faire une palette 
très variés de jobs qui vont du développement, au sysadmin, au DBA, au routage, 
etc…. Sur trois ans de formation on a un nombre limité d’heure de formation, et 
qu’on le veuille ou pas on ne peut pas enseigner tout. Si veux apprendre à 
l’étudiant à monter un réseau multi-site en L2, il faut que je supprime quelque 
chose pour le remplacer par ça. Que dois je supprimer, le cours de script shell 
? ou le cours de math (qu’on à déjà raboté jusqu’à sa part la plus congrus)? ou 
le cours de recherche d’emploi (ou de négociation salariale comme on le 
suggérai)?  et tous ca pour que l’étudiant soit payé le SMIC +10% ? et même si 
l’étudiant apprend à faire du BGP,   et du multi-site en L2, et du QinQ, vous 
lui reprocheriez toujours qu’il n’est pas capable de jongler en même temps. In 
fine, on en arrive à ce que la principale choses qu’on doit apprendre aux 
étudiants c’est « d’apprendre », et ca marche assez bien puisqu’en fin de 
compte l’entreprise réussi à completer la formation de l’étudiant avec un peu 
d’effort. Les entreprises aimerai bien n’avoir à faire aucun effort, mais il 
faut revenir sur terre aussi du coté des entreprises. Le capital principal 
d’une entreprise technologique c’est l’expertise technique de ces employés. Ce 
capital c’est à l’entreprise de le faire fructifier. C’est comme quand on 
achète une maison ou on la loue. Qu’on loue une maison ou qu’on l’achète il 
faut payer chaque mois un montant (loyer ou remboursement de prêt bancaire), 
mais quand on l’a acheté le bénéfice principal c’est l’augmentation de la 
valeur foncière. Quand on recrute un jeune il faut lui payer un salaire, mais 
la valeur ajouté principale c’est l’expertise qu’acquière le jeune et que 
l’entreprise garde tant que la personne travaille chez elle.

Sur un plan plus général, on a un problème de fond en informatique/réseau. Il 
y’a 170 ans de ça on pouvait être professeur à L’université et faire des 
pistons de voiture. Aujourd’hui le domaine de la mécanique s’est différencié. 
Si on a sa voiture qui est en panne on va demander à l’université de la réparer 
et si on veut concevoir une aile d’avion on va pas aller au mécano du coin. 
Cette différenciation n’a pas encore eu lieu eu info/réseau. On demande sur les 
fiches de postes une combinaison de connaissance qui vont du travail du mécano, 
à l’ingénieur, au chercheur. Du genre, j’aimerai avoir un technicien qui sait 
programmer un switch (boulot de technicien), concevoir une archi réseaux 
multi-site en L2 (boulot d’ingénieur), et qui puisse aussi me développer une 
plateforme NFV/SDN performante pour mon client qui veut faire de la prédiction 
météo sur sa grille de calcul (boulot de recherche) et tout ceci payé au 
SMIC+10% par la personne qui va faire ca en fait elle sait rien faire !  Le 
résultat de cette non-différenciation c’est qu’on en peut plus mettre dans une 
formation de 2 ans ce que doit connaitre un technicien et  dans une formation 
de 5 ans ce que doit connaitre un ingénieur. Les gabarits de formation ne 
tiennent plus ! D’ou le sentiments que les étudiants doivent encore apprendre 
pendant 2 à 3 ans après la fin de leur diplôme. J’adorerai enseigner à mes 
étudiants les délices des temps de convergence BGP, mais malheureusement le 
gabarit en 5 ans de la formation ne le permet pas.

Il y’a une réflexion de fond à mener. Sinon on va droit dans le mur et on sera 
assez rapidement dans la situation d’autre pays qui ne peuvent former la main 
d’oeuvre technique dont ils ont besoin.

>
> Je n'ai pas (encore) été enseignant. Mais j'ai été expert aux travaux de 
> diplôme en Suisse et en France (Bac+3), j'ai été tuteur (lorsque j'avais mon 
> entreprise), et j'ai eu des stagaires. Honnêtement, en 10 ans, j'ai du avoir 
> 2 gars de bien. Un stagiaire et un alternant... Les autres? une catastrophe. 
> J'ai rompu au moins 2 alternances parce que les jeunes étaient pas fait pour 
> ce métier / n'en avaient rien à cirer.

>
> Qu'y a-t-il de choquant à payer un jeune sur une base de 20k/an, quand il 
> sort d'étude? Rien. Ils ont tout à apprendre. Ils veulent être mieux payer? 
> Qu'ils aient à la SNCF ou chez Orange... Mais arrêter de croire qu'ils 
> peuvent trouve un poste dans une jeune / petite entreprise (< 20 personnes), 
> ou ils vont vraiment apprendre, au contact des barbus que nous sommes, le 
> vrai métier, et pas cet espèce de truc édulcoré qui est présenté en école... 
> Qu'ils fassent leurs preuves, et au bout de 1-2-3-5 ans, ils auront 
> l'expérience et la capacité à prendre en charge un boulot à 30 ou 40k/an (je 
> parle en salaire région hors Paris).

Oui, il y’a un problème général de motivation. Mais mettez vous à la place de 
jeunes. Si faire des efforts c’est pour être au final méprisé et dévalorisé, 
vous n’arriverai pas à en trouver qui veulent faire l’effort d’apprendre, et 
ensuite on devra importer du personnel technique d’endroit au faire des études 
techniques à encore un peu de valeur. Ne vous méprenez pas la valeur c’est pas 
seulement le salaire. C’est le fait d’avoir une perspective et de ne pas avoir 
devant soi un dirigeant (ou chef d’équipe, ou autres) qui le méprise 
systématiquement et qui lui dit tout le temps qu’il est nul et qu’il sait rien!


>
> Donc merci d'arrêter de leurs bourrer le crane de connerie, ou sors un peu de 
> ton école, et vient dans la vrai vie... Tu sais, celle ou payer un jeune 
> 20k/an coute au chef d'entreprise 35k/an... Celle ou le chef d'entreprise est 
> moins bien payé que ses jeunes... Celle ou avec un bac+5 et 10 ans 
> d'expériences tu t'es versé un salaire de 500€ net /mois pour payer tes 
> frais, durant 5 ans, avant de pouvoir te payer un salaire décent... Après, 
> c'est un choix, mais c'est avec ce genre de choix qu'on peut proposer 20k/an 
> à un jeune sorti d'école, qui va pouvoir tout apprendre…


Oui les temps ont été dur pour beaucoup d’entre nous. Pour ce qui pensent que 
faire le prof d’univ c’est une sinécure, je rappelle qu’avec un BAC+10: Un 
diplôme d’ngénieur+3 équivalent mastère (MBA+MSc telecom+DEA Info)+ thèse et 
après un concours ou il y’avait 100 candidats pour une seul place j’ai commencé 
ma carrière universitaire fin des années 90 pour a peu près 1400 € par mois (en 
brut). Et mon salaire après près de 20 ans de carrière n’est toujours pas « 
décent » à l’aune de ce que vous appelé décent. Ce n’est pas une raison pour 
transférer toute mes difficultés sur la génération qui vient.

Kv
>
> Olivier
>
> P.S: petite précision: tout les jeunes sorti d'école ne sont pas des tire au 
> flanc incompétent, je n'ai pas dit ca... Malheureusement, leurs nombre est 
> plus que négligeable... Ces jeunes qui ne pensent qu'a faire la fête, à avoir 
> les horaires qu'ils veulent, qui pensent qu'a leurs vacances ou augmentation, 
> sans même voir qu'avant tout, il y a un boulot a faire, et que 
> l'informatique, c'est comme la restauration ou quelques autres domaines, 
> c'est un métier que tu fais avant tout par passion, car si tu veux 
> progresser, et t'éclater, tu ne va pas compter tes heures... Si tu voulais 
> juste gagner plein de fric, fallait faire avocat, architecte ou notaire... On 
> va dire que c'est l'opposition entre cette génération fin Y / Z avec les 
> autres…

PS: Je reçu depuis hier 12 mails de personnes qui se disent totalement d’accord 
avec moi mais qui ne le disent pas sur la liste. Peut être est ce parce que les 
relations sont tellement conflictuelles qu’on ne peut même plus donner un avis 
divergent des « employeurs » de peur de représailles ! Ceci montre bien que 
tout ne va pas aussi bien qu’on veut nous le faire croire. Je suis heureux que 
mon statut (sur lequel certains ne critiquent) me permette de garder ma liberté 
de parole et ne m’oblige pas à me taire quand je vois des problèmes.


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__________ Information provenant d'ESET NOD32 Antivirus, version de la base des 
signatures de virus 15064 (20170310) __________

Le message a ete verifie par ESET NOD32 Antivirus.

http://www.eset.com




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