Discussion intéressante.

Concernant la synchro, ntp fait déjà des compensations de latence, si il n'y a pas trop de gigue et si il n'y a pas s'assymétrie dans les temps allé vs retrour, alors la synchro est assez bonne. Très largement meilleure que ce que pourrait laisser penser le temps de transmission. Sur la durée, on peut aussi compenser la dérive systématique.

Le point important selon moi est qu'une horloge particulière soit toujours une fonction monotone croissante. Pour la re-régler on l'accélère ou la ralentit un peu (ce qui crée à chaque fois une imprécision relative temporaire) mais c'est important qu'elle ne revienne jamais en arrière, ce qui reviendrait à dater des évènements dans un ordre différent que celui où il se sont réellement produit. C'est beaucoup plus important que la précision absolue.

Il y a évidemment des application comme le GPS ou c'est très important d'avoir une très bonne synchro. Je ne dis pas le contraire. Mais en général, c'est à dire hors recherche scientifique et hors applications spatiales, on a peut-être besoin d'une grande précision relative entre les machines d'un même système mais rarement besoin de connaitre UTC avec plus de quelques ms de précision absolue.

Le problème est que même pour des horloge idéales infiniment justes et stables, leur temps physique n'est valable que pour elles mêmes et qu'une simple différence d'altitude (donc de champs de gravité) suffit à les désynchroniser. Je suis bien conscient qu'on est pas sur les mêmes ordres de grandeur en termes de dérive, mais c'est pour bien illustrer que ce problème de synchro d'horloges n'est pas uniquement un problème de précision des instruments.


On 27/10/2021 23:30, David Ponzone wrote:
Je pense que la question de Pierre était en fait:
Qui détient l’heure exacte précise et comment fait-on pour s’assurer qu’on ne 
le perd pas ?
On resynchronise régulièrement les sources du temps référence entre elles ? 
Mais dans ce cas, comment fait-on pour savoir qu’on synchronise pas avec une 
qui a déjà trop dérivé ?
Ou alors, plus simplement, de temps en temps, toutes les sources sur Terre sont 
mises arbitrairement à la même heure, puisque de toute façon cette heure est 
arbitraire, et la seule chose qui compte, c’est qu’on ait tous la même (sauf 
moi, je suis toujours en retard partout).
Mais même une remise à zéro, ça me perturbe, car aucune communication n’est 
instantanée (sauf celle des sous-espaces dans Star Trek), donc je pige pas 
comment une horloge à Londres et une à Tokyo sont remises à 0 en même temps.


Le 27 oct. 2021 à 23:04, Michel Py via frnog <frnog@frnog.org> a écrit :

D'ailleurs, les horloges atomiques, aussi stables soient-elles, on les 
synchronise comment ?
C'est excessivement compliqué, car il faut prendre en compte des facteurs 
relativistes. Par exemple, ou et à quelle distance est la lune, car le champ de 
gravité de la lune (le même que celui qui crée les marées) distord le temps. 
Les satellites sont en mouvement, l'horloge à bord d'un satellite GPS avance 
plus vite que la même horloge sur terre, d'environ 38 microsecondes par jour.

1 microseconde d'erreur dans une horloge de GPS, ferait une erreur de position 
de dizaines de kilomètres. 1 milliseconde, pas la peine d'essayer.


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