> David Ponzone a écrit :
> Je pense que la question de Pierre était en fait:
> Qui détient l’heure exacte précise et comment fait-on pour s’assurer qu’on ne 
> le perd pas ?

Personne et tout le monde (enfin, tous ceux qui ont la méga-horloge atomique de 
ouf dans une salle stabilisée et tout le toutim).
L'observatoire de Paris, NIST, les organisations de ce genre. L'heure exacte, 
ça n'existe pas; ce qui existe, c'est une collaboration qui s'accorde sur sa 
définition.

> On resynchronise régulièrement les sources du temps référence entre elles ? 
> Mais dans ce
> cas, comment fait-on pour savoir qu’on synchronise pas avec une qui a déjà 
> trop dérivé ?

Il y a un processus de vote, c'est au-dessus de mon niveau. Les horloges qui 
dérivent trop sont ignorées, celles qui restent dans une dérive acceptable on 
fait la moyenne, quelque chose de ce genre.


> Mais même une remise à zéro, ça me perturbe, car aucune communication n’est
> instantanée (sauf celle des sous-espaces dans Star Trek), donc je pige pas
> comment une horloge à Londres et une à Tokyo sont remises à 0 en même temps.

Je ne pense pas qu'elles sont "remises à l'heure"; pas l'horloge elle-même. Ce 
qui est calculé, c'est la déviation par rapport au temps standard sur lequel 
tout le monde se met d'accord.
Le délai n'est pas important. On ne remet pas l'horloge à l'heure, on lui dit 
"à telle heure, ta déviation sera x" et donc chaque strate-1 annonce la même 
heure, jusqu'à ce que ça soit recalculé.

Pour les jeunes : j'ai fait de la navigation au sextant, avec une montre 
mécanique, et les éphémérides papier (c'était un bouquin imprimé tous les ans). 
On ne remet pas la montre à l'heure; on note sa dérive quotidienne et sa 
déviation par rapport aux tops horaires de la radio dans le livre de bord. Si 
la radio tombe en panne, il faut se fier à la montre. C'est une visée d'astres, 
pas une différence d'heure donc la précision à la seconde est appropriée. A 
l'équateur, 4 secondes d'écart sur la montre se traduisent en 1 minute d'arc de 
longitude, qui est un mile nautique, 1852 m. Depuis la nuit des temps, la 
navigation a nécessité la connaissance de l'heure; on ne remet la montre à 
l'heure que quand on touche terre.

Michel.


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