Salut,
Je ne pense pas qu'on puisse se permettre de couper totalement IPv4 aussi
rapidement, 2 semaines, c'est clairement insuffisant pour migrer.
Si la plupart (je l'espère) des FAI peuvent déployer rapidement, certains
doivent avoir des obstacles et contraintes, je pense à du matériel vieillissant
chez l'abonné, à une architecture qui ne s'y prête pas vraiment... Madame Michu
aura des problèmes de toute sorte avec "son Internet" qu'il va falloir
solutionner, cela prendra du temps.
Tous les abonnés ont des installations différentes, qu'il faut prendre en
compte, et qui, si rien n'est fait, empêcheront le tout de fonctionner (un
exemple tout bête : le fils gamer qui a acheté un routeur chez Carrefour pour
que sa XBOX "ait un meilleur ping").
Il ne faut pas non plus un déploiement à la va-vite qu'on ne peut plus toucher
après, il faudrait trouver un moyen plus doux, qui forcerait tout le monde à se
préparer, pas à déployer dans la douleur.
Rome ne s'est pas faite en un jour, le passage global à IPv6 ne se fera pas en
deux semaines ;)
Yann PRETOT
Association Oxid Telecom
On ven., 19 févr. 2016 16:24:43 +0100 Josselin Lecocq
josselin.lec...@quantic-telecom.netwrote
Salut la liste,
Et si au lieu de discuter des soins palliatifs à apporter à l'IPv4
mourant on arrêtait l'acharnement thérapeutique ?
Est-ce qu'un IPv6 flag day, sans retour, serait vraiment si impossible
que ça ? Si demain Google, Facebook, Netflix et une poignée de FAI
décidaient de couper l'IPv4, je pense qu'en moins de 2 semaines tout le
monde migrerait vers IPv6, dans la douleur certes, mais qu'importe.
Mais peut-être suis-je trop naïf... Quoi qu'il en soit, je trouve que
c'est un bon sujet de discussion pour un vendredi.
Josselin Lecocq
Quantic Telecom
Le 19/02/2016 16:14, Jérôme Nicolle a écrit :
Salut Pierre,
Le 19/02/2016 14:39, Pierre Colombier a écrit :
Il me semble probable que les escrocs/rentiers dont tu parles gagnent
leur combat d'arrière garde mais qu'ils ne feront que précipiter
l'abandon de leur "ressource rare".
Je crois que c'est bien là le problème : on a une tendance naturelle, et
tout à fait défendable, à nous laisser aller doucement vers une voie de
garage, tout simplement parce qu'on ne prends pas le temps de défendre
nos positions.
On est tous sur la brèche dès lors que notre présence est fragilisée,
c'est à dire qu'on est plus en mesure d'obtenir les ressources dont on a
besoin pour exister.
Si le marché devient contrôlé par une minorité de rentiers, alors on
sera tous à leur merci.
On est probablement au dernier carrefour de gouvernance pour l'empêcher,
si on a un meilleur modèle à proposer.
Bref, c'est maintenant ou jamais pour garantir à nos petits opérateurs
une survie à long terme.
On essaye de faire quelque chose ou on se laisse baiser comme les taxis
indépendants ?
@+
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Liste de diffusion du FRnOG
http://www.frnog.org/
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