Bonsoir à tous,

Merci pour vos réponses.

J'aurais du répondre plut tot car il y a maintenant des tonnes de choses à
dire ;) Je vais donc vous citer un peu tous dans le désordre.

> > Je viens de créer la page 'Toulouse' :
> > http://wiki.openstreetmap.org/wiki/Toulouse
> > Vous pouvez l'éditer, la modifier...
> OK, faisons vivre cette page.

Oui, OK pour utiliser ce vecteur pour discuter des implémentations locales
des usages globaux... en effet bien mieux que les messages privés. Ca
permettra également de garder trace des débats ayant déjà eu lieu pour
éventuellement recadrer certaines situations.

Cela dit, je doute qu'un utilisateur qui commence son édition par des
recolorations de rues existantes (avec une certaine impatience qui s'en
dégage) prenne le temps de lire le Wiki avant de poster. La réflexion sur
les outils devant inciter au collaboratif est très bonne : on pourrait par
exemple créer un tag "zone couverte par une page wiki" qui ferait alors
apparaitre une mise en garde et un lien à tout utilisateur potlatch ou JOSM
lorsqu'il se trouve dans le périmètre.

> Maintenant, il est possible que vos choix correspondent aux règles 
> communes, auquel cas vous pouvez avoir affaire à un débutant qui n'a pas
> saisi la portée de ses modifications.

Ce n'est pas si simple : les règles dites communes ne sont pas claires au
point d'être applicables par un robot (loin de la).
Il est dit à plusieurs endroits que tout doit s'adapter au terrain et aux
modifications récentes comme la modification de plans de circulation par
exemple.
En plus de ça toute règle génère des exceptions.

Donc si on reprend l'exemple de la N 224, elle a été récemment qualifiée en
route nationale pour des raisons liées au transport des pièces de l'A380. Il
s'agit en fait des tronçons de voirie publique "réquisitionnés" pour former
l'itinéraire d'acheminement. Donc des tronçons par ci par là sont N 224,
dont de très très très petites routes de campagne.

Pour le choix secondary / tertiary / unclassified c'est encore pire : il y a
des quartiers ou toutes les voiries ont la même largeur, ou encore de
vieilles départementales charcutées en multiples impasses au gré de
l'évolution de l'urbanisme, mais qui gardent leur statut départemental...

Ou encore des voies où les municipalités font tout ce qu'ils peuvent pour
éjecter le trafic de transit alors que les rues sont larges et
départementales.

La liste est longue. Donc je dirais que l'on implémente en local des
principes généraux et il est clair qu'il faut se concerter avant de faire
des choix. Ca ne peut et ne pourra jamais relever de la volonté d'un seul
contributeur, d'autant plus que l'on parle du réseau routier structurant, la
colonne vertébrale de la carte de la voirie.

> est ce que tu as essaye de contacter les auteurs des modifications pour en
> parler avec eux ? meme si j en conviens la logique voudrait que se soient
> eux qui contactent avant de tout "casser"

Oui mais c'est trop chronophage pour être un fonctionnement normal, et puis
si la personne en face est un peu rigide c'est encore pire... Je me vois mal
passer tous mes dimanches à faire la police (je n'en aurais de toute façon
pas la légitimité), et je me vois encore plus mal expliquer à des futurs
contributeurs "officiels" qu'ils devront mettre au budget un poste à plein
temps pour vérifier que Joe the mapper n'est pas en train de repeindre le
quartier en rouge ;)

> Allons au bout de la question : La base OSM peut-elle servir à
> quelquechose d'autre que de la remplir ?

> Actuellement, les moteurs de routages servent à vérifier qu'ils
> savent retrouver, dans OSM, le chemin qu'on connait dans la réalité,
> plus qu'à guider le voyageur qui ne connait pas "le terrain".

///

> OSM sera-t-elle LA base de données référentielle citoyenne ? 

Merci pour cette formulation !

Dans l'expression proposée, le mot "référentiel" est la clé de la discussion
: Si OSM sur certains territoires aspire à le devenir, comment le faire sans
règles de gestion ? 

> OSM est basé sur le même principe que wikipedia et consort. Et comme dans 
> wikipedia, il peut y avoir du vandalisme ou des erreurs de débutants. Mais
> le fondement de ce genre de projet est basé sur la confiance que l'on met
> dans la masse des contributeurs, qui dans l'ensemble fait évoluer le
> projet dans le bon sens et corrige ses erreurs.

Je trouve que l'analogie avec Wikipedia et son autorégulation n'est pas
forcément adéquate : la subjectivité est l'essence même de l'encyclopédie,
où la notion de vérité n'existe pas ou bien correspond à une espèce de
compromis instable et subtil ;)
Sur OSM les rues médiévales d'un centre ville ne bougent pas depuis des
siècles. Une fois que la communauté aurait validé un georéférencement pour
celles-ci, quel intérêt d'en permettre la modification à un contributeur
lambda quasi anonyme, face au risque de ne jamais pouvoir atteindre ce stade
de base référentielle ? Et on ne parle pas encore de vandalisme délibéré...
(à prévoir)

Mais la réponse peut aussi être "non, OSM n'a pas pour but d'être une
référence" mais plutôt un sandbox géant ;)

En fait, c'est quoi le but d'OSM ? :)

> Personnellement, je suis convaincue que OSM est un projet qui va de loin
> depasser les sources commerciales dans un temps relativement court. Des 
> societes comme TeleAtlas et Naveteq n'ont pas forcement une qualite 
> fantastique quand on y regarde de pres et ce n'est pas que des Easter 
> eggs.

Je confirme : sur Toulouse c'est déplorable, et en plus les erreurs prennent
une autre dimension quand l'utilisateur est à pied. D'autre part,
Navteq/Téléatlas ignorent aujourd'hui les voiries piétonnes (plus nombreuses
que les routières en linéaire !). Or le transport public, on y accède à pied
hormis quelques stations pourvues d'un P+R dont l'usage est et doit rester
marginal : c'est ce point là qui a permis d'envisager sérieusement de faire
de l'info transport public officielle sur la base d'OSM (avec du routing)
sur la région toulousaine.

> Il est evident que le projet va trouver des utilisations auxquelles 
> personne ne pensait. C'est quelque chose qui va apparaitre avec le temps. 
> C'est avec de bons outils (logiciel et materiel) qu'on verra une 
> utilisation innovante de OSM.

La question se pose dès maintenant.
On a les outils pour faire du routing piéton + TC en 100% GPL, avec un
accord négociable avec l'autorité de transports urbains locale sur Toulouse.

Tente-t-on l'expérience ?

> A ma connaissance, il y a deux entreprises qui font commerce des données 
> OSM : Cloudmade et Geofabrik. Et une part de leur business est justement 
> de fiabiliser les données OSM avant de les revendre. Cela doit 
> probablement passer par des outils de surveillance automatique et il est 
> possible qu'ils maintiennent une base parallèle et ne transfèrent les 
> nouvelles contributions que sous certaines conditions.

C'est exactement ce qu'on étudie pour Toulouse, mais au stade actuel il est
clair qu'ils ne se lanceront pas dans l'aventure s'ils n'arrivent pas à
borner le volume de travail qui sera déjà conséquent rien qu'à gérer les
effets de bord des mises à jour utiles et les erreurs inévitables (ex
changement d'ID d'un objet, relation mal conservée, etc.)

Si on leur dit qu'ils devront aussi passer du temps à filtrer Joe the mapper
qui a envie de peindre la ville en tertiary... ils ne viendront pas car ce
sera trop cher au vu des avantages comparé à rester sur du Navteq/Téléatlas.

> Une autre option est de surveiller la base directement sur la partie des 
> données qui vous intéresse et de faire des reverts automatiques avec 
> message informant la personne du pourquoi. Mais en faisant cela, vous 
> prenez le risque de 1. figer la situation et 2. de dégouter les 
> contributeurs sur cette zone. Deux choses qui vont à l'encontre de 
> l'esprit d'OSM. 

Clairement, au nom de quoi un contributeur seul pourrait s'auto proclamer
"Police d'OSM" ? Ce serait en fait de la post modération non habilitée...
Bof bof.

> C'est pourquoi je pense que la meilleure solution reste une bdd séparée 
> avec un outil intelligent qui prend les nouvelles données d'OSM après 
> évaluation (automatique et/ou manuelle).
> Grâce à un tel outil, vous pouvez conserver aussi une certaine liberté 
> dans vos choix (par exemple, fusionner des tags ou ne pas adopter de 
> nouvelles conventions de nommage, etc).

Oui, mais en ce cas il est fort à prévoir que le flux sera unidirectionnel.
Et OSM y perdrait un potentiel énorme.
Ex : si la collectivité veut renseigner les numéros d'adresse à ses frais,
elle le fera sur sa base et non sur OSM et donc n'uploadera pas. 

> Quant à la suggestion de mettre des modérateurs qui verrouilleraient 
> certaines données, cette idée a été suggérée sur la ML anglaise par
> quelqu'un qui avait la même démarche que vous (sur New-York si ma mémoire
>  est bonne) et a été farouchement rejetée. Soit vous mettez vos données à 
> disposition d'OSM (avec le risque des modifications), soit vous créez 
> votre propre base (certains diront mashup) en important ce qui vous 
> intéresse d'OSM.

Oui et donc OSM perdrait de gros volumes de contributions qui demanderait
peut être des années de travail à la communauté de bénévoles pour l'obtenir,
temps qui pourrait probablement être utilisé pour autre chose ?

C'est un vrai débat.

> C'est peut-être une occasion de demander si on peut copier le SIG de 
> Toulouse (ou de la communauté urbaine) dans OSM ?

Probablement.

De mon coté je ne travaille pas avec la Mairie ni la CUGT. Je ne suis donc
pas bien placé pour le faire.


Pour parler de Toulouse en particulier, ne serait il pas opportun de monter
un petit rendez vous "physique" ? 


Bonne soirée à tous
Hugues Romain


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