Alors, il y a tout de même une grosse erreur d’interprétation statistique.

Confondre l’âge que certains réussissent à atteindre, et l’espérance de vie, 
qui est l’âge moyen que quelqu’un qui nait a l’espoir d’atteindre.
Et l’article de Nicolas montre justement qu’il y a tout juste un siècle, on 
n’avait guerre d’espoir de dépasser 40 ans. (Bien sûr et heureusement que 
certains arrivaient au double)

Donc non l’espérance de vie (pas l’âge maximal potentiel) a bien continué de 
progresser jusqu’à la fin du 20ème siècle inclus, ou là, on a assisté à la 
première diminution, liée effectivement aux problèmes d’hygiène de vie en 
général. Probablement le signe d’un excès de confiance dans ce que la médecine 
arriverait à résoudre aussi d’ailleurs, mais c’est un autre débat.

Le problème n’est pas la cause de la mortalité (en bas âge, d’épidémie, 
d’accident ou autre). Le graphique monte clairement que la population moyenne 
vit deux fois plus longtemps aujourd’hui.
Les raisons ? Oui, une grosse partie sur la baisse de la mortalité infantile, 
mais aussi les antibiotiques, l’hygiène, les vaccins, qui ont permis d’éviter 
des épidémies ou des maladies plus ou moins incurables ou très mortelles 
(tétanos, diphtérie, polio, et autres), de soigner plus de cancers (oui, 
parfois causés par d’autres inventions pas glorieuses) On le doit en grande 
partie au progrès scientifique, et ça appuie parfaitement mon propos de départ.

Après, chez les scientifiques comme partout, il y a des farfelus, des 
incompétents, des imposteurs médiatiques. Il y a ceux qui détournent les 
découvertes à des fins belliqueuses ou lucratives, et ça pourrit le monde.
Ce n’est pas la science ou les scientifiques le souci, c’est l’utilisation que 
d’autres en font. Ceux-là même ne veulent surtout pas partager le savoir.

"Science sans conscience n’est que ruine de l’âme", Rabelais, dans Gargantua, 
fin du XVème siècle….

Et là, j’avoue, Stéphane, que je suis bien d’accord. C’est parce que 
l’enseignement des sciences piétine depuis quelques décennies qu’on ne la 
comprend plus. Au moment où des défis de taille se pointent. C’est ballot.





Le 20 avr. 2024 à 11:57, Stéphane Rivière <s...@genesix.org> a écrit :

Il me semble que - sans accident ni 'croquage' par un prédateur - l'espérance 
de vie d'une chasseur-cueilleur était effectivement à peu près la même 
qu'aujourd'hui, compte tenu de leur vie saine et de l'absence de polluants.

Mais une vie sans accident ni 'croquage', surtout quand on est un brave 
chasseur-cueilleur, était certainement réservé à des destins très chanceux :)

La réduction drastique et générale de l'espérance de vie est intervenue après, 
et semble avoir été liée à la sédentarisation et à l'agriculture, avec la 
cohabitation avec les animaux domestiques, transmissions de tout un tas de 
maladies et l'absence de la moindre hygiène élémentaire.

Nicolas évoque à juste titre la mortalité infantile, n'oublions pas non plus la 
mortalité maternelle : +- 50% à la première naissance, 33% à la seconde et 25% 
aux suivantes. Être mère, même entre la 1° et la 2° GM, c'est encore une 
loterie... Moins d'un siècle avant, on sacrifiait encore la mère pour tenter de 
sauver l'enfant. Et enfin un dernier point : le traitement de la douleur. Il 
fut un temps où... hormis les plantes médicinales... Puis ensuite, sous 
l'influence judéo-chrétienne, la douleur était sanctifiante... Désormais la 
douleur est traitée et ce n'est pas un détail.

Je suis personnellement heureux et étonné même de vivre aujourd'hui, avec 
beaucoup de science, de médecine et d'information. Le progrès fait rage dans 
ces matières et c'est une source infinie d'inspiration. Même l'IT est mille 
fois plus riche, ouverte et diverse. Et un jour, ipévésix triomphera et ce sera 
l'extase ;>

Vive 2024 au lieu de (n'allons pas si loin) 1974, où les chambres d'hôpitaux 
accueillaient 30 à 50 malades et mourants mélangés et où l'espérance de vie 
pour les hommes devait être aux alentours des 67 ans. Avec la retraite à 65, 
c'était un passage direct du chagrin à la boite en bois.

Alors certes, entre la coviderie d'hier et les temps guerriers d'aujourd'hui, 
il y a beaucoup de trouble dans la force, mais espérons que l'humanité se 
reprendra.

J'espère par contre que l'enseignement général s'améliorera et que l'on 
retrouveras le sens du caractère le plus important de la typographie, qui n'est 
ni une lettre ni un chiffre mais le point d'interrogation.

--
Stéphane Rivière
Ile d'Oléron - France


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