De toute façon ces points géodésiques posés sur pylônes peuvent changer
avec le temps: un pylône peut être démoli. Le point de repérage posé sur le
pylone le sera aussi (y compris son repère en hauteur) et remplacé par un
point marqué au sol. Dans ce genre de cas, l'administration devrait en être
avisée si le repère doit être déplacé ou détruit. Mais il peut parfois
s'écouler des mois voire des années avant que ce soit visible dans les
bases de données. Parfois le point est simplement constaté comme détruit et
pas toujours remplacé si l'administration n'en ressent pas le besoin, ou
d'autres repères seront mis en place à proximité là où ils seront plus
facilement repérables et visibles.
Assez souvent ce n'est même pas nécessaire de les remplacer car il y a
assez d'autres repères sur le terrain, posés par exemple lors d'opérations
de bornage pour des constructions nouvelles déjà réalisées. Les opérateurs
de différents réseaux ont également leurs propres bornes de repérage
(exemples: réseaux d'eau potable, plaques d'égouts, armoires télécom,
signalisation routière, éclairage public, antennes de téléphonie mobile)
qui complète efficacement le réseau géodésique de base, et sont souvent
plus à jour et géolocalisés plus précisément que les anciennes bornes qui
n'ont pas été revisitées depuis des années avec les outils de mesure
modernes plus précis.

La densité des différents points et leur "mise en commun" par les
différents opérateurs évite de multiplier inutilement les visites de
géomètres (d'autant plus que les géomètres sollicités travaillent avec les
mêmes outils et les mêmes méthodes et peuvent travailler indifféremment
pour l'administration ou pour des opérateurs ou maîtres d'oeuvre de
chantiers importants: toute construction en hauteur de toute façon fait
l'objet de procédures et d'enquêtes de voisinage; les repères géodésiques
et de nivellement nécessaires pour ces chantiers sont réalisés et placés
sur le terrain et signalés sur les plans de permis de construire, les
communes pouvant en exiger la pose et la certification par des géomètres
agréés; un certain nombre de ces points de repères seront temporaires,
durant le chantier, d'autres seront destinés à être conservés de façon
pérenne et seront incorporés au cadastre, et le réseau géodésique pourra en
intégrer un certain nombre selon ses besoins et les consolider plus
solidement que les premières bornes en plastique juste plantées au sol).

Il me semble même qu'un propriétaire ne peut s'opposer à la matérialisation
d'un point géodésique sur sa construction, que ce soit une plaque sur un
mur ou un pylône, ou une borne bétonnée et que l'administration fait les
choses correctement pour ne pas empiéter les terrains et "défigurer" les
bâtiments avec des matériaux inappropriés. Parfois il n'est même pas
nécessaire de construire quoi que ce soit : la construction elle-même est
suffisante et dispose d'un élément stable bien repérable (d'ou l'existence
dans les fiches géodésiques de points qui mentionnent simplement un pignon
d'angle de murs à une hauteur elle aussi matérialisée par exemple sur la
limite de toiture, ou bien sur un parafoudre à la hauteur du pied sur le
toit ou sur une cheminée). C'est plus pérenne et plus stable que plein de
bornes au sol ou des poteaux le long des routes, ou des plaques fixées sur
une paroi naturelle non stabilisée et soumise à l'érosion...

Enfin aujourd'hui on n'a plus besoin d'autant de points géodésiques que
dans le passé, un nombre plus limité suffit pour aligner les photos
aériennes et les relevés GPS. La télémétrie laser ou radio a aussi
grandement amélioré la précision des mesures par rapport aux anciennes
méthodes purement visuelles avec des instruments optiques (où il fallait
faire un plus grand nombre de mesures avec plus de repères pour atteindre
une précision suffisante). On ne manque plus de sources
orthophotographiques ni de satellites d'observation (même hors des galaxies
GPS) qui sont largement mises en commun et réutilisées (pas toujours sous
licence libre et gratuite, mais c'est de toute façon beaucoup moins cher
que d'employer des armées de géomètres). La seule tâche de l'administration
est alors de sélectionner les meilleures sources pour pérenniser et
consolider son réseau géodésique de base servant de référence légale et
revoir ensuite ce réseau tous les X années pour voir s'il est encore
suffisant.

Le 25 avril 2017 à 17:27, François Lacombe <fl.infosrese...@gmail.com> a
écrit :

> Hello,
>
> C'est vrai que je n'avais pas vu tout ces problèmes.
>
> D'accord avec vous pour créer deux points distincts
> Une relation de type site semble lourd mais pour autant le bon outil parce
> qu'il n'y a pas de périmètre fermé pour entourer tout ces éléments
> Parfois il y a deux points géodésiques sur le même pylône, je l'ai vu
> récemment (il y a donc 3 nœuds, même aujourd'hui, dans la base)
>
>
> A+
>
> *François Lacombe*
>
> fl dot infosreseaux At gmail dot com
> www.infos-reseaux.com
> @InfosReseaux <http://www.twitter.com/InfosReseaux>
>
> Le 25 avril 2017 à 10:24, Vincent Pottier <v...@frvipofm.net> a écrit :
>
>> Le 23/04/2017 à 11:03, Art Penteur a écrit :
>>
>>> C'est l'occasion de poser la question du codage des pylônes qui
>>> portent un point géodésique.
>>>
>>> Exemple : http://www.openstreetmap.org/node/670155064#map=17/44.41231/
>>> 1.41735
>>>
>>> Quelle solution fait consensus, actuellement ?
>>>    - 1 seul nœud avec tous les attributs (power-=tower et  man_made
>>> survey_point). ça a une certaine cohérence physique, mais pose des
>>> problèmes de codage (par exemple, comment combiner la ref IGN et la
>>> ref RTE) ?
>>>    - 2 nœuds très proches (éventuellement liés par une relation de type
>>> site)
>>>    - créer un polygone power=tower, avec un nœud à chacun des pieds du
>>> pylône, avec le survey_point naturellement à l'intérieur du polygone
>>> (mais la page wiki de power=tower interdit les polygones) ?
>>>    - autre ?
>>>
>>> Art
>>>
>>> Bonjour,
>>
>> Le nœud survey_point comporte un tag ele qui vaut pour l'altitude du
>> repère et non celle du pylône, celle-ci étant considérée au pied de ce
>> dernier, au niveau du sol.
>>
>> Le pylône est un objet propre avec ses propres coordonnées, sa propre
>> altitude, le repère en est un autre : d'où deux objets différents.
>>
>> En ne gardant qu'un seul nœud, on induit une erreur, de considérer le tag
>> ele comme étant l'altitude du pylône.
>>
>> Après, reste à voir comment relier les deux.
>>
>> FrViPofm
>>
>>
>> _______________________________________________
>> Talk-fr mailing list
>> Talk-fr@openstreetmap.org
>> https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr
>>
>
>
> _______________________________________________
> Talk-fr mailing list
> Talk-fr@openstreetmap.org
> https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr
>
>
_______________________________________________
Talk-fr mailing list
Talk-fr@openstreetmap.org
https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr

Répondre à