Bonjour à tous
Je trouve le texte simple, lisible, accessible à tous.
Cette appelation "3 ème type" me dérange de plus en plus, ce n'est que l'évolution des pédagogies dites actives.
Pourquoi être dans cette idée de 1, 2, 3, .... qui monte.... il faut lui trouver un autre nom à cette pédagogie: c'est simplement l'école de la vie.... Il faut quand même soulever qu'il y a un bon nombre de gens du mouvement qui sont dans les pratiques du second type. Que les générations très trad se sentent blessées peu m'importe, mais que les gens du mouvement se sentent blessés il faut quand même s'interroger... Je suis d'accord avec Laurent c'est vraiment le "tendre vers" qu'il faut mettre en avant ... et ce tendre vers demande un gros travail dans la tête aussi. Il faut débattre sur nos pratiques, sur nos réussites, sur nos échecs, sur nos angoisses, sur les bâtons institutionnels qui nous minent, parce que finalement passer au 3 ème type, c'est passer à travers cela.
La fin du texte est une bonne idée au niveau du sens mais elle est balancée dans le vide. Pas d'idée ce soir pour terminer le texte.

Concernant la pédagogie Montéssori, elle n'était pas suisse mais italienne et j'ai relu les grandes lignes directrices et cela cette pédagogie tend bien vers la ou l'on veut aller. Dans le livre les écoles différentes le texte introductif de cette péda est bien fait.

bonne soirée à tous
sofi de Curie encore pour 3 jours et après de Saint-Ouen
Le 29 juin 05, à 12:44, Philippe Ruelen a écrit :

L'idée exprimée par Laurent me semble capitale.
Suite aux messages d'Hélène et de Laurent, je propose qu'on modifie la dernière phrase du texte
"Mais l’école du 3<x-tad-smaller>ème</x-tad-smaller> type, en fait, on ne sait pas encore vraiment ce que c’est…" remplacé par
"L'école du 3ème type est moins un aboutissement qu'un processus."
 
 

<x-tad-bigger>Si l’on voulait définir l’école du troisième type.</x-tad-bigger>
Vers une définition de l’école du troisième type, un essai de synthèse.

 

L'école du 1er type est celle avec ses niveaux homogènes, ses rangées d'élèves, un maître maîtrisant emploi du temps et progressions, des élèves exécutant le plus exactement possible des consignes. Le 1er type, on sait ce que c’est, ne serait ce que parce qu'il y a de grandes chances que nous l'ayons vécu nous mêmes enfants (d'où la tendance à la reproduction et les difficultés pour nous en défaire). C'est aussi facile à filmer, il suffit d’aller voir « Etre et Avoir » par exemple. Ça n’a pas l’air de marcher si bien que ça si on en croit les analyses et les statistiques des chercheurs et des universitaires ! Il suffit aussi de regarder vivre les enfants là dedans et d’être un temps soit peu préoccupé par leur bien être pour s’en rendre compte.

Et ça a l’air d’être de plus en plus difficile à faire : les conséquences du 1er type en sont des résistances, sans doute saines, et des rapports de force de moins en moins à l’avantage des adultes. En plus de la violence, de l’illettrisme, de l’échec scolaire, de l’exclusion, ce sont aussi des personnes (les enfants) à qui on ne permet pas de se construire une identité, une idée de vie, une envie de vie d’où drogues, suicides, dépendances à un gourou. Les profs non plus n’ont pas l’air très heureux là dedans.

L'école du second type est celle des méthodes dites actives. Les élèves y sont moins passifs, le maître fait appel à leur motivation, cherche par tous les moyens à rattacher son enseignement à la réalité. Mais l'enseignant en reste le véritable acteur. Ce sont aussi des folies de préparation pour inventer des « situations problèmes » (parce que c’est sans doute efficace), créer des « projets » (parce que c’est une démarche formatrice... à condition qu'elle soit à l'initiative de la personne qui la vit) qui deviennent si vite impossibles à mettre en oeuvre pour un humain normalement constitué que beaucoup retournent vite dans le « confort » du 1er type, en faisant semblant d’être dans le 2ème, et que tout va très bien comme ça. Les chercheurs ne trouvent toujours pas de méthodes miracles, ne serait ce que pour apprendre à lire, et j'ai l'impression que pas mal se masturbent le cerveau et compliquent tout pour essayer de se donner un peu de contenance et de bonne conscience.

Dans l'école du 3ème type, c'est la présence des enfants dans un groupe et dans un environnement réels qui entraîne les processus d'apprentissages et la construction des langages. Ce groupe et cet environnement tendent à constituer un système vivant. Ce n'est plus l'enseignant qui déclenche les processus. Il tend plutôt à mettre au centre du système les projets personnels des enfants, c’est-à-dire tout ce qu’ils entreprennent. De chacun de ces projets, émanant donc des enfants, découlent de l'activité (pouvant être également proposée par l'enseignant ou les équipes d'enseignants pour aider chacun à mener à terme son projet, à le maîtriser et à aller plus loin), des interactions, de l'auto-organisation, l'ensemble nécessitant, produisant et faisant évoluer les différents langages, en particulier ceux dévolus à l'école.

L’objectif primordial de l’école du 3ème type est de permettre et développer la capacité à entreprendre par soi-même, à gérer ses activités et ses apprentissages. Il ne s’agit plus d’instruire, mais d’amener les enfants à se construire, afin qu'ils puissent accéder aux connaissances constituant notre patrimoine culturel et démocratique.

Pour cela, les enseignants de l’école du 3ème type tentent de mettre en place un environnement le plus stimulant et le plus riche possible, et ils s’attachent à faciliter la circulation de l'information (par un embryon de structure permettant l'entrée des événements, la visibilité des réalisations, des réussites, les interrelations,  donnant les moyens de s’organiser, de se déplacer librement, d'aller vers l'information, de la recevoir, de l’utiliser, de la transformer et de la transmettre …) ; cette circulation engendrant des situations de communication et favorisant les apprentissages. Au fil des évolutions, ils tendent à permettre aux enfants de s'engager par eux-mêmes dans des activités et à laisser le groupe réorganiser la classe ou l'école  : (organisation du temps, organisation des activités, organisation de l'espace...)

Ils ne décident plus, mais participent à une auto-organisation de la structure de vie de classe. Ils tendent à laisser de plus en plus à l'enfant et au groupe l'autonomie du choix et de la décision (emploi du temps, organisation des activités, affichage), ce qui ne les empêche pas de rester dans leur rôle d'adultes et d'enseignants qui doivent piloter un système, un ensemble dont la finalité est, pour eux, l'évolution des langages de chacun.  (La finalité n'est pas forcément la même pour l'enfant -qui par exemple peut être de faire voler son cerf-volant- que pour l'enseignant - pour qui se sera par exemple la maîtrise des mesures - Cette distinction des finalités est importante, même si parfois elle peut être confondue - un enfant pouvant bien avoir comme finalité de son activité d'apprendre, son projet est alors "apprendre" même si en général c'est plutôt "apprendre pour ..." ! Dans la finalité de l'enfant, il y a toujours l'immédiateté et la concrétisation : si j'apprends l'anglais, c'est pour parler à des anglais... dans le quasi immédiat !)

Pour arriver à cet objectif, ces enseignants ont des cheminements différents. Chaque classe est le lieu de recherche de chacun. La liste de diffusion 3type@marelle.org permet des échanges entre pairs qui représentent les tâtonnements expérimentaux individuels et s'inscrivent dans un tâtonnement expérimental collectif. Ils qui sont capitalisés sur le site http://3type.marelle.org.

L'école du 3ème type est moins un aboutissement qu'un processus.

Rendez-vous au congrès de Valbonne où des ateliers recherche autour de l’école du troisième type auront lieu quotidiennement. Rendez-vous aussi sur la liste ou des échanges passionnants ont lieu au quotidien.

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