Le 2014-02-08 19:47, David CHANIAL a écrit :
Bonsoir !
Benjamin Bayart connu de tous, a plusieurs fois expliqué
entres-autres que les FAI français font tout pour maintenir un modèle
minitel || Client/Serveur de l’internet. Et pas besoin de réfléchir
longtemps pour être malheureusement d’accord avec ça.
Le premier facteur à mon gout étant l’asymétrie nord-coréenne des
débits montants/descendants. Ce devrait donc être le premier combat.
La nature ayant horreur du vide, les applications et les technologies
permettrons probablement de changer les « stéréotypes » de ratio
up/down ; et par conséquent, les conditions usuelles de peerings.
C'est un peu facile de prendre ce raccourci mais FAI et Content
Providers sont 2 types de fonctionnement différents, l'un a un revenu
stable lié à un abonnement qu'il propose, l'autre à la fréquentation.
D’ici là, je me demande finalement si il y a raison de se plaindre de
ce type de services. Pour commencer, parce que personne n’y est
contraint ; et par ailleurs, si cela permet d’afficher/confirmer les
couleurs de la politique de peering de certains opérateurs, c’est
tant
mieux.
Personne n'y est contraint aujourd'hui. Demain lorsque le modèle sera
validé et accepté, il s'avère que les FAI qui jusqu'ici jouaient le jeu
du peering vont tous adhérer à ce système qui va leur amener un
financement complémentaire. Bien sûr au début il ne sera pas question de
couper l'existant, mais avec le temps ils favoriseront ce système,
dégraderont l'autre et on se retrouvera dans la même situation qu'avec
free : Tu ne payes pas le peering qui va directement dans les poches du
FAI, tu n'arrives pas à avoir une qualité acceptable.
A l'époque où seul Orange faisait du peering payant à pas donné, ça
s'expliquait assez facilement par la filiale vendeuse de transit IP
Opentransit et même si c'était pénible d'un côté, via des transitaires
de qualité redondés on arrivait à avoir une qualité correcte.
Maintenant pour certains qui pourtant à leurs début étaient à fond
peering ouvert, on en arrive à "paye le peering ou subis une qualité
pourrie" ou la variante "prends du transit chez un mec qui paye chez moi
ou subis la qualité pourrie".
On en arrive aussi à des choses amusantes comme 3215 qui annonce les
préfixes Free sur Hopus et selon le modèle d'Hopus serait rémunéré pour
le trafic vers free passant par Hopus puis au travers de son PNI avec
eux.
J’ai râlé pendant des années de voir qu’un peering était impossible
dans des conditions financières et/ou techniques acceptables avec des
réseaux tels qu' Orange et Free.
J’avais fini par signer avec Free car leur politique que je
désapprouve, avait payé : sans peering payant, chaque Tiers1/2 (et
leurs clients) à qui on pouvait déléguer le trafic finissait tôt ou
tard par subir techniquement les conséquences de décisions «
politiques ».
Quand tous les FAIs auront validé le modèle, qui dit que le tarif
n'augmentera pas ? Et même si Hopus s'y oppose, ils pourront très bien
le faire ailleurs/autrement. Aujourd'hui c'est free, demain ce seront
tous les FAI et là ce ne sera plus l'histoire de dire que tel FAI est
anormal par rapport aux autres, on sera dans la norme.
Quel avait été ma première réaction ? amortir ces coûts, notamment en
envisageant de le partager avec des confrères !
Aujourd’hui, le Tiers1/2 qui assure cette fonction de manière locale
gagne lui aussi deux fois (une fois à chaque extrémité).
Si j’avais à nouveau besoin de pouvoir échanger du traffic avec un
opérateur tel qu’Orange, et que dans une certaine mesure, une IX-like
me propose de ne pas avoir à m’engager directement avec chacun des
peers, m’évitant des commitment et autres engagements que je ne
souhaite pas prendre ; pourquoi ne pas l’envisager ?
Oui, effectivement, en partant du principe que c'est comme ça,
effectivement c'est un moindre mal et ça régularise un peu le truc. Mais
personnellement je pense que ce modèle est mauvais et qu'au final il
n'aidera pas les petits comme le disent Hopus (mais à moyen/long terme,
pas dans l'immédiat).
Je suis surtout curieux maintenant de connaître les tarifs (comme tout
le monde), mais aussi surtout de voir quels gros content providers vont
adhérer à ce point d'échange routé. Parce que ce sont eux surtout qui
vont valider ou non le principe, plus que les autres. Les FAI pour eux
c'est du pain bénit, les petits y voient aujourd'hui une opportunité
alors qu'ils sont bloqués avec le casse tête de la qualité réseau qui
devient un vrai problème en France.
My 2 cents...
Frederic
Le 8 févr. 2014 à 19:16, Alexandre PIERRET
<alexandre.pierret-fr...@loiklo.net> a écrit :
En restant dans cette analogie des couts d'affranchissement. Avec
horus, le
client paye 2 fois ses frais de ports.
De toute façon, c’est un non-argument, peut importe qui assume le
cout que le FAI veut à tort rejeter sur le content ne provenant pas
de
son réseau, le client final le payera tôt ou tard (par un impact
qualitatif et/ou financier).
Le FAI et le cout d'horus répercuté
de sa vidéo. Si on pousse le résonnement un peu plus loin, quelle
est la
valeur ajouté des FAI grand public?
Je risque pas de défendre la politique de certains FAI français.
Mais sans parler de valeur ajoutée, le but est justement d’agréger
aux portes d’un seul et même AS, de multiples abonnées.
Cordialement,
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