Le 10/10/2023 à 08:46, Paul Caranton paul.caran...@pommetelecom.fr via frnog a écrit :
Du coup je doute qu'un disjoncteur courbe D ou K change quoique ce soit à un 
problème de courant de fuite.

+1
Un disjoncteur différentiel aura donc à la fois une courbe pour la partie 
magnéto-thermique et un type pour la partie différentielle.

Exact. Et il faut bien comprendre que ce sont deux fonctions complètement distinctes.  Chez la plupart des fabricants, il existe des modules qui font à la fois disjoncteur et différentiel, mais on peut  assembler ses propres composants : - le disjoncteur magnéto-thermique, dont les caractéristiques principales sont :     - son calibre, autrement dit l'intensité maximale qu'il va laisser passer avant de disjoncter  (ex: 10A, 16A...)     - sa courbe de déclenchement (ex : la courbe "C" est la plus courante, la "D" est utile car elle autorise un courant de démarrage important, par exemple pour les  moteurs ou les gros onduleurs)     - son pouvoir de coupure (3 kA en résidentiel, jusqu'à 10 kA en industriel) - l'interrupteur différentiel (qui va mesurer le courant de fuite à la terre), dont les principales caractéristiques sont :     - l'intensité différentielle maximale (30 mA pour la protection des personnes, 300 mA en usage industriel là où n'intervient que du personnel spécialisé, 500 mA intégré aux disjoncteurs EDF)     - le type : "AC" est le plus courant, "A" est recommandé pour certains circuits domestiques (autorise une composante continue) et "ASI / HPI" est "super-immunisé" ou "spécial informatique" (la terminologie varie suivant les fabricants), censé protéger au maximum contre les coupures intempestives     - la "sélectivité", censée organiser l'ordre dans lequel on souhaite que les disjoncteurs sautent en cas de problème; c'est une temporisation; on met çà sur des disjoncteurs en amont (par exemple, en résidentiel, sur le disjoncteur EDF, pour qu'il ne saute pas de suite, et permette aux petits différentiels situés en aval de sauter d'abord). En général, c'est matérialisé par un petit logo "S" encadré. A noter que, par définition, la sélectivité n'est proposée que sur les "gros" différentiels "têtes de groupes", et pas sur les petits différentiels terminaux (qui, eux, doivent sauter de suite pour empêcher l'humain de mourir).

Chez Schneider, par exemple, si on veut un disjoncteur industriel à pouvoir de coupure maximal en courbe D avec un différentiel 30 mA informatique ASI, il faut assembler les deux modules :   A9P34616  Schneider Acti9 iDT40N - disjoncteur modulaire - 1P+N courbe D 16A 6000A/10kA   A9Y64625  Schneider Acti9 iDT40 - module différentiel Vigi - départ iDT40 - 1P+N 25A 30mA type A SI


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