<x-html><!doctype html public "-//w3c//dtd html 4.0 transitional//en">
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&nbsp;&nbsp;&nbsp; Chers amateurs de Virgile, parmi lesquels M. Dyer, Roper,
Cauchi et Walsh
<p>C'est un amateur de Catulle qui vous &eacute;crit —n'oubliez pas cela
!— et j'esp&egrave;re que vous l'excuserez de faire l'amalgame en ce qui
concerne la diction des vers.
<br>Je me permets de recommander un site &agrave; tous ceux qu'int&eacute;resse
la versification des Anciens : <A 
HREF="http://www.unil.ch/damon/presentation.html";>http://www.unil.ch/damon/presentation.html</A>
<br>Il s'agit des pages du groupe Damon (Lausanne, CH) maintenues par Olivier
Bianchi, qui a en projet de r&eacute;aliser un synth&eacute;tiseur de parole
informatique capable de prononcer le latin classique. Entreprise 
m&eacute;ritoire
bien qu'un peu folle que je salue ici.
<p>Mille excuses si mon "codicille scientifique" a pu &ecirc;tre 
interpr&eacute;t&eacute;
par quelqu'un comme un signe d'arrogance dogmatique —d&eacute;faut dont
les Fran&ccedil;ais sont quelquefois justement accus&eacute;s… Je connais
assez mes limites pour ne pas remettre en cause avec 
l&eacute;g&egrave;ret&eacute;
la comp&eacute;tence philologique d'autrui.
<br>Apr&egrave;s environ 6 ans seulement de familiarit&eacute; —nettement
moins que le professeur Dyer, je l'avoue—&nbsp;avec la question de la diction
des vers latins, j'ai pu remarquer une chose.
<br>Toutes les passions humaines ont, un jour ou l'autre, 
interf&eacute;r&eacute;
avec ce probl&egrave;me philologique : les sentiments nationalistes, les
rivalit&eacute;s entre personnalit&eacute;s acad&eacute;miques, que sais-je
encore ?… Il me para&icirc;t parfois trop optimiste d'envisager que des
hommes puissent traiter de la versification —et de la po&eacute;sie en
g&eacute;n&eacute;ral— non en supprimant, mais en dominant leurs affects.
<br>Dans ces conditions, il me semble important de dire clairement ce qui
est s&ucirc;r, av&eacute;r&eacute;, et ce qui ne l'est pas, et de ne pas
mettre sur le m&ecirc;me plan une<i> th&eacute;orie</i> (celle de l'ictus
verbal) et une <i>tradition</i> (la diction de l'accent de mot) attest&eacute;e
pendant le moyen-&acirc;ge et la renaissance.
<br>Quand je dis que le professeur Luque Moreno a montr&eacute; que l'usage
fait par Hermann de mots comme <i>ictus</i>, <i>arsis</i>, <i>thesis </i>,
je ne d&eacute;montre pas n&eacute;cessairement que la th&eacute;orie d'Hermann
est injustifi&eacute;e, mais que ses justifications philologiques sont
, elles, erron&eacute;es.<i> </i>Je voudrais pr&eacute;ciser que les conclusions
du professeur Luque Moreno ont &eacute;t&eacute; accept&eacute;es par deux
m&eacute;triciens fran&ccedil;ais, poss&eacute;dant sur cette question,&nbsp;
des sensibilit&eacute;s oppos&eacute;es, J. Soubiran qui n'accepte pas
l'id&eacute;e d'ictus vocal et J. Hellegouarc'h qui a, lui, d&eacute;fendu
l'ictus vocal, &agrave; la suite du philologue roumain Herescu. Le professeur
Coleman, r&eacute;cemment d&eacute;c&eacute;d&eacute;, bien qu'ayant souvent
utilis&eacute; les principes de Jackson Knight, s'est lui aussi montr&eacute;
convaincu lors d'un colloque &agrave; Grenade (Granada).
<br>Un m&eacute;tricien italien, Lucio Ceccarelli, qui n'est 
inf&eacute;od&eacute;
&agrave; aucune &eacute;cole m&eacute;tricienne (donc pas &agrave; celle
de C. Questa et S. Boldrini, n&eacute;gateurs de l'ictus vocal) a lui-m&ecirc;me
&eacute;crit, avec une certaine impartialit&eacute; que les donn&eacute;es
concernant la m&eacute;trique dramatique latine, notamment dues aux efforts
patients et obstin&eacute;s du prof. Fraenkel, ne peuvent&nbsp; &ecirc;tre
consid&eacute;r&eacute;es comme une d&eacute;monstration valide de la 
th&eacute;orie
d'Hermann.
<br>En conclusion, je ne dirai pas que le sch&eacute;ma m&eacute;trique
n'a pas d'incidence sur la prononciation (comme M. Dyer me le fait dire),
mais que son incidence ne se manifeste pas de la mani&egrave;re dont on
l'a cru trop facilement apr&egrave;s Hermann. De plus, je crois qu'il faut
distinguer le rythme du sch&eacute;ma m&eacute;trique avec beaucoup de
rigueur. Ce qui importe, &agrave; mon sens, dans la compr&eacute;hension
de la po&eacute;sie, n'est pas le sch&eacute;ma m&eacute;trique, mais 
l'interaction
des divers niveaux phoniques (dont l'accent) en tant qu'ils cr&eacute;ent
"un effet de rythme" (pour employer une expression d'Henri Meschonnic).
Mais c'est l&agrave; peut-&ecirc;tre une option personnelle. J'esp&egrave;re
que l'on sera indulgent pour ce petit expos&eacute;, en songeant que je
suis un n&eacute;ophyte et non un philologue confirm&eacute;.
<br>Je me permets d'encourager fraternellement le prof. Dyer dans son 
&eacute;lucidation
des <i>nugae</i> de Catulle. Je crois qu'en certains passages l'attention
au rythme (tel que je l'ai d&eacute;fini) permet de mieux comprendre ce
qu'entend ("means") Catulle, surtout dans les po&egrave;mes brefs et 
&eacute;nigmatiques.
<br>Cordialement,
<br>E.Plantade
<br>&nbsp;</html>
</x-html>From [EMAIL PROTECTED] Mon Nov 19 14:16:17 2001
>From [EMAIL PROTECTED]  Mon Nov 19 18:55:07 2001
Received: ([EMAIL PROTECTED]) by wilsonwork.com (8.11.6) id fAJIrUw08738; Mon, 
19 Nov 2001 18:53:30 GMT
X-Authentication-Warning: wilsonwork.com: wilsonwk set sender to [EMAIL 
PROTECTED] using -f
Message-ID: <[EMAIL PROTECTED]>
Date: Mon, 19 Nov 2001 11:22:07 +0000
To: [EMAIL PROTECTED]
From: Leofranc Holford-Strevens <[EMAIL PROTECTED]>
Subject: Re: VIRGIL: pronunciation of Virgil
References: <[EMAIL PROTECTED]>
 <[EMAIL PROTECTED]>
In-Reply-To: <[EMAIL PROTECTED]>
MIME-Version: 1.0
X-Mailer: Turnpike Integrated Version 4.02 U <5F+CKYUQomUVIsIr63$Pff++gY>
Sender: [EMAIL PROTECTED]
Precedence: bulk
Reply-To: [EMAIL PROTECTED]
X-UIDL: Tp_!!+kU!!\Cf!!G5T"!

In message <[EMAIL PROTECTED]>,
Patrick Roper <[EMAIL PROTECTED]> writes
>Many thanks for these interesting and helpful comments.  My own
>favourite from Shakespeare is "Much as the waves march towards the
>pebbled shore" where the shooshing sound runs in a wonderful
>counterpoint with the stresses of the pentameter.
>
>What you have described also reminds me of polyrhythmic music from
>Africa (or Steve Reich) and elsewhere.  Trouble is I am sort of stuck
>with my school Latin. I don't think there is much I can do about that,
>but it was terribly pedestrian and dead with its BBC/Oxford accent.
The Romans didn't talk in BBC/Oxford accents, but nor did they approach
any other variety of English; the secret of that 
> wonderful
>liquid fluidity 

preserved by
> Italian speakers

is the unforced and natural treatment of final vowel followed by initial
vowel. Anglophones (and Teutons) pronounce every word by itself, as if
'elision' were an artificiality of paper scansion and not the natural
everyday treatment of such sequences (see Cicero, _Orator_ 150).

Leofranc Holford-Strevens
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Leofranc Holford-Strevens
67 St Bernard's Road                                         usque adeone
Oxford               scire MEVM nihil est, nisi ME scire hoc sciat alter?
OX2 6EJ

tel. +44 (0)1865 552808(home)/267865(work)          fax +44 (0)1865 512237
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