Le 24/05/2014 12:25, Pierre Knobel a écrit :
Désolé de squatter ta question, mais j'aimerais bien qu'on discute un
peu plus en détail de cette recommandation de ne pas se précipiter sur
l'intégration d'adresses avant de mettre en place des mesures pour la
favoriser. Je comprend que dans l'idéal il vaudrait mieux attendre
d'avoir une position commune sur le placement des adresses avant de
les intégrer plutôt que d'y aller en ordre dispersé, mais est-ce que
vous pensez réellement qu'on aura un consensus sur ce point dans un
futur proche ?

Est-ce qu'on attend l'avis d'acteurs institutionnels, sachant qu'ils
n'ont pas avancé sur le dossier BAN depuis plusieurs années et qu'on
risque d'attendre longtemps ?

Est-ce qu'il ne faudrait pas adopter plutôt l'approche itérative
traditionnelle d'OSM qui est de se mettre à l'intégration tout de
suite, et d'adopter à posteriori un standard en fonction de la
solution favorisée par les premiers contributeurs, en changeant
éventuellement de méthode plus tard si des problèmes apparaissent à
l'usage ?

De mon point de vue on pourrait gagner en efficacité en combinant les
étapes de l'intégration des adresses, de la correction des noms de
rues grace au croisement avec FANTOIR et de l'ajout du code FANTOIR
quand le rapprochement est impossible automatiquement. L'outil
d'import semi-automatique produit les relations AssociatedStreet, il
n'y a plus qu'à y rajouter les tronçons de rues non détectés après
avoir corrgé leur nom.

Pierre

Je te rejoins Pierre et ma position est connue des promoteurs de la BANO. Je crois beaucoup dans le côté expérimentateur d'OSM et son corollaire, l'itération. Ainsi, par exemple, je n'avais pas assimilé l'intérêt des relations AssociatedStreet, maintenant si. J'ai remis l'ouvrage sur le métier. Il faudra peut-être encore le faire une nouvelle fois si j'arrive à me convaincre qu'un nouveau modèle est plus pertinent. Evidemment, le risque est l'hétérogénéité d'une base nationale. Je reste persuadé qu'on ne pourra pas réduire l'adressage à un seul modèle ne serait-ce que parce que le territoire national est hétérogène et qu'une volonté jacobine de vouloir réduire à un modèle rigide débouche sur un débat de 12 ans (qui n'a même pas le bon goût d'un single malt ;-) Donc, ma position est claire : priorité à l'intégration des données opendata (1 million d'adresses à intégrer dans OSM ça fait du boulot quand même si on veut faire un travail de vérification sérieux), car ce sont les collectivités locales la source la plus fiable (et légale) en matière de dénomination de la voirie et de l'adressage. Sur le chantier de Strasbourg, 75% des noms de rue vérifiées, un poil moins d'adresses (passé le cap des 20.000), près de 50 jours de travail, 3000 adresses ajoutées % au cadastre. Bref une occupation de mon temps complet consacré à OSM. Dans le même temps, la BANO a son intérêt politique pour booster l'action sur les adresses. Il ne faudra pas se tromper de combat et inciter les collectivités locales à libérer leurs propres ressources (c'est une obligation légale de diffuser l'information mais pas (encore) de diffuser librement les données ;-). L'intérêt d'une démarche de signalement est également importante mais peut venir en 3e temps (ou concomitamment). Aucune démarche ne semble aujourd'hui contreproductive : les intérêts des uns ne sont pas les mêmes que les autres, mais il y a de la place pour tout le monde, surtout si on arrive à recruter sur cette thématique.

On continue et on ne lâche rien
Denis

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