Le 1 juillet 2015 21:56, Christian Quest <cqu...@openstreetmap.fr> a écrit :
> La fondation est-elle visible, vivante, entreprenante, motivée ? > > Très discrète la fondation, mais en même temps elle se concentre sur > l'essentiel et finalement c'est je pense ce qu'il y a de mieux à faire. > On se demande si concernant les USA, le chapitre OSM aux Etats-Unis pourrait sans doute s'allier directement aux chapitre américain de Wikimedia pour même fusionner. Et que la collaboration entre les deux fondations pourrait aussi s'intensifier au point d'envisager une fusion en cherchant aussi les fusions des chapitres européens de Wikimédia et d'OSM. Concernant les imports de données publiques, de toute façon ceux qu'on fait ou pas dans OSM sont faits par Google et Apple, et maintenant aussi par MapQuest dont la base de données a désormais sa propre gestion interne privée et pourait devenir une base concurrente d'OSM, suffisante pour MapQuest au point qu'il pourrait quitter le navire et ne plus rien contribuer (pour ne plus proposer OSM qu'en tant que couche séparée sans aucun support actif. C'est un problème citique pour la survie d'OSM sur le plus long terme. Je ne pense pas qu'on échappera à une alliance renforcée avec Wikimédia au delà d'une simple collaboration. Et on aimerait alors aussi une collaboration plus active avec le reste du mouvement libre (fondation Mozilla, fondation GNU) et les sociétés commerciales très impliquées avec le développement de Linux (là aussi le danger c'est le développement de splits séparés, le danger est réel d'arrêt de participation et cela s'est déjà produit avec Google et Apple concernant leurs OS de plus en plus propriétaires avec des dispositifs de plus en plus fermés limitant l'intégration de nouveaux composants libres et limitant le choix des consommateurs pour utiliser d'autres distributions et pour leur imposer des composants assez hostiles et de très mauvaise qualité de la part des OEMs: une situation qui s'agrave avec le développement accéléré des plateformes mobiles, jusque même dans les plateformes PC traditionnelles: regardez ce que devient Windows 10, qui en devenant gratuit va aussi devenir de plus en plus intrusif en laissant encore moins de choix pour s'opposer à la collecte et l'appropriation de données personnelles sans possibilité de s'y opposer réellement). Des acteurs privés pourraient nous aider: Ubuntu, RedHat, IBM, Oracle à condition de ne pas nous enfermer sur un seul (sinon on reproduira le cas de MapBox) et pour ça il faut renforcer nos alliances avec les fondations du monde libre. Mais il se posera à nouveau le problème de compatibilité de nos licences (l'ODbL n'est pas soutenue et pas compatible avec la GPL par exemple, ni même la LGPL. Il faudra imaginer un moyen de mieux coexister et revoir la situation avec Creative Commons pour trouver une licence commune compatible au lieu de refaire ce qui a été fait dans OSM contre la licence CCBYSA ; mais alors les licences libres des sources publiques comme LO/OL seront elles encore compatibles ?). La question se posera aussi de la persistance du modèle de données simpliste qui mélange tout dans une base unique à la sémantique de plus en plus floue, et est de plus en plus difficile à interpréter, et trop différent des modèles GIS classiques où chaque calque de feature dispose de sa propre base et sa sémantique. En allant vers des solutions plus GIS, il sera plus facile de gérer les sources, les licences, et on n'aurait plus besoin non plus de faire des imports directs avec des fusions de plus en plus lourdes à gérer et on pourrait mieux répondre à des usages différents et innovants. OSM risque en effet des forks multiples et incompatibles (MapQuest a déjà commencé) et on pourrait se retrouver à l'écart pour le supprot des composants essentiels qu'on utilise (Leaflet par exemple) avec des fonctionalités limitées et ensuite plus de mal à assurer la compatibilité avec l'évolution des plateformes mobiles et normes de plus en plus complexe du web (IETF, W3C, voire même ISO), où la pauvre fondation OSM n'a aucune influence ni soutien réel, tandisque les compagnies privées dépensent des milliards en R&D, brevets, création de droits dérivés échappant aux règles internationales des licences actuelles (il faut absolument qu'on puisse surveiller ce qui se passe au WIPO et là l'OMC et pour certains domaines on a besoin de soutiens politiques directs sur les gouvernements, avant même que soient ratifiés certains traités internationaux ou leurs amendements auxquels ensuite on n'a plus aucun moyen légal de s'opposer). Mais un lobbying actif à ce niveau nécessite des moyens très lourds et le monde libre avec ses multiples fondations n'est pas de taille. Il subit la situation et les décisions prises, sans pouvoir l'influencer (ceux qui l'influencent ont des noms bien connus: Facebook et Apple encore en tête, Google pas loin, mais qui pourraient être vite dépassé par Samsung ou par de puissants groupes chinois comme Huawei et Baidu).
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