Le 18 juillet 2015 21:32, Mathias Jérôme <jerome.math...@yahoo.fr> a écrit :

> Pour en revenir au Mont-Blanc.
>
> La partie contestée est semble-t-il inhabitée.
> Sauf mon ignorance, il me semble qu'il n'y a jamais eu d'échauffourés
> entre l'Italie et la France à ce sujet, avec échanges de coups de feu,
> mouvement de troupes sur le terrain etc..
> Donc à priori il semble impossible de trouver une administration de fait
> (par une administration civile ou une occupation militaire) de la partie
> concernée.
>
> Les revendications de part et d'autres étant non concordantes cela veut
> dire donc tout simplement que la frontière n'est pas tracée.
> Les deux points extrémaux de la frontière posant problème devraient être
> reliés par une ligne en pointillés (comme dans les vieux atlas papiers)
> indiquant qu'il n'y a pas de tracé de frontière bilatéralement reconnue. Et
> ça semble le plus logique. Lorsqu'on ne sait pas, OSM doit répondre "on ne
> sait pas...".
>
>
> Une autre solution qui me semble moins satisfaisante et moins logique,
> serait de faire passer la frontière d'un pays par la frontière revendiquée
> par l'autre, et laisser ce qui est reconnu par l'un et pas par l'autre en
> dehors des deux territoires("zone disputée").
>
>
>
>   Le Vendredi 17 juillet 2015 19h32, Sylvain Maillard <
> sylvain.maill...@gmail.com> a écrit :
>  Du côté l'organisation des secours, il y a des accords internationaux
> entre la France et l'Italie pour une coopération complète des services de
> secours qui interviennent sur le secteur ...
>

D'ailleurs cet accord s'étend bien au delà de ce petit triangle et concerne
en fait une bonne partie du massif, ce qui permet aux hélios de secours
(des services agréés) de survoler sans problème un pays ou l'autre. Il
arrive fréquement des accidents dans la partie française incontestée, ou
l'évacuation se fait ensuite côté italien, même par les hélicos français
(car le côté italien est souvent moins exposé aux mauvaises conditions
météo et le vol aux instruments est plus facile avec moins d'obstacles,
avec aussi un accès plus facile aux héliports.

Ce qui se passe réellement c'est que quand une intervention commence d'un
côté, l'autre côté est prévenu en même temps. La coopération frontalière ne
concerne pas non plus que les secours aux personnes, elle concerne aussi
les incendies, inondations, voies d'accès de certains villages
impraticables suite à une avalanche, chute de roches ou effondrement de
chaussée. Elle peut aussi exister pour rétablir l'énergie ou fournir des
denrées alimentaires en cas de blocage prolongé, ou transporter des malades
ayant besoin de soins qui temporairemetn ne peuvent pas être assurés par
voie normale avec les véhicules classiques.

En fait ce n'est même pas spécifique aux cas transfrontaliers
internationaux car on a un peu partourt aussi des arrangements
interrégionaux, interdépartementaux ou entre communes voisines avec les
différents services de base à la population. En France les préfets sont
souvent coordinateurs et ont de larges facilités pour régler les problèmes,
approuver des avances de fonds (par exempel pour louer des hélicos au
privé, ou réquisitionner des hôtels et payer les factures, ou payer
l'essence des véhicules et les frais demandés par les asurances pour les
listes de personnes supplémentaires à mobiliser).

Les compagnies d'assurance collaborent aussi avec leurs propres services
d'assistance qui ont certains moyens permanents. Et tout ce monde là se
coassure via des systèmes de réassurance qui permet de lisser les risques
prix par chacun qui alors à tout intérêt à collaborer.

A côté de ça il y a aussi le soutien d'assos et sociétés spécialisés (SNSM
en mer, associations de guides de montagne, clubs spéléo, divers clubs
sportifs, bureaux d'études de géologie et prospection des sous-sols,
gestionnaires de réseaux d'infrastructure et de télécommunication, etc...)
qui connaissent les terrains, ont des personnels avec de la pratique et des
formateurs même pour les personnels des secours officiels (civils comme
militaires) ou d'autres sociétés. Et tous ces services s'échangent ainsi
des formations et des expériences. Mais aucun n'a assez de moyen pour gérer
seul une situation de crise importante ni forcément non plus la
disponibilité en cas d'interventions multiples dans d'autres secteurs.

Tout le monde y trouve son compte et il serait stupide de tout bloquer à
cause d'une frontière sur un terrain naturel inoccupé, certes très
fréquenté et qui attire des visiteurs, mais qui n'y restent normalement pas
assez longtemps (quelques heures dans la matinée parce qu'après c'est trop
dangereux pour le retour) pour y générer le moindre revenu (tous les
intérêts sont générés ailleurs, dans les vallées et dans les refuges, et
par les transports usuels pour s'y rendre). Chaque groupe y va planter son
drapeau, le Mont Blanc a certainement vu des drapeaux de tous les pays du
monde (juste le temps d'une photo) et de vite repartir avec car il ne
tiendra pas dans la glace et sera vite emporté par le vent...

Le Mont Blanc n'est pas habitable et personne ne souhaite qu'il le soit ni
qu'il soit occupé par une installation permanente. Il y a aussi
l'impossibilité de s'y acclimater autour pour y rester assez longtemps en
sécurité et éviter les problèmes respiratoires graves, en plus des risques
liés aux variations de température extrème et la violence des vents.

D'ailleurs le terrain ne s'y prête pas, il n'est pas assez stable et les
travaux pour la moindre construction exposeraient trop longtemps des
personnels à trop de risques, c'était déjà un exploit d'installer les plus
proches refuges bien plus bas, sur des promontoirs stables qui les
protègent des avalanches et chutes de roches en restant encore accessible
par plusieurs voies alternatives), et ça coute déjà assez cher de les
entretenir.
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