Raphael Maunier a écrit :
Juste pour dire que on ne peut pas "definir" une politique de peering.

On ne veut pas. Les points de peering pourraient définir une politique
de peering pour leurs membres, ce qui faciliterait pas mal de procédures. Et aussi définir des critères de qualité (stabilité) à
respecter, en contrepartie.

Mais "on", communauté d'opérateurs, pourrait aussi définir des "bonnes
pratiques" de peering.


J'achete du 5511 et je peux te dire que sans faire de la pub, je sais que si je dois basculer beaucoup de traffic vers eux, ca fonctionne sans me poser de questions ( sauf vers Cogent, ok)

Sauf Cogent, sauf OVH, sauf le prochain qui saturera son port en fait.

Pour ma part, je considère que laisser volontairement un port saturer
c'est tout simplement ignorer sa responsabilité et son obligation de
moyens, autrement dit c'est arnaquer ses propres clients.


On est selective, et je ne peer pas avec tout ce qui bouge. Vu le volume que j'ai sur le reseau, rajouter 50 sessions pour 200/300 meg de direct peering et au final ca ne me fera que 50 meg de transit en moins. Je prefere securiser mes peerings sur plusieurs IX et etre presque certain de la qualite.

Logique plutôt financière en fait, parce que de traiter séparément ces
50 peers sur un routeur à part permet d'épargner le CPU de ses core,
tout en ayant une politique ouverte et pas forcément beaucoup plus de
taf (les route-server sont là pour faciliter les choses).

La qualité (pour ses clients) on l'obtient aussi en amont en ayant une
politique de routage citoyenne, en interne en dimensionnant correctement
ses routeurs, et en aval en livrant ses client correctement et dans les
délais, de manière transparente, voire en évitant de leur marcher sur la gueule.


A la base ce projet n'a RIEN a voir avec Neo. Sauf qu'a partir d'un moment, pour que le projet prenne forme et etre legitime (serieusement sans bidouilles), il faut de l'argent et donc, le groupe d'origine s'est ouvert a des societes et j'ai naturellement demande a mon boss qui a dit oui :)

Bon en même temps je crois que personne n'est dupe. On entend même plus
parler de Google.

Puisque tu as ouvert la parenthèse, j'ai juste le sentiment qu'on a pas
besoin de "yet another private peering point" où le pouvoir est détenu
soit par celui qui a mis tout le pognon, soit par celui qui fait les
choses (or ça marche comme ça dans les associations quand le pouvoir
n'est pas correctement distribué, et j'attends de lire les statuts de
ton France-IX). Or déjà savoir qui monte réellement ce projet, c'est
pas facile.

Si le France-IX est dépendant de Néo, alors il n'est pas neutre. On ne
parle pas d'une simple sous-traitance là, on parle de toute l'infra si
je ne m'abuse. Est-ce que le France-IX pourra quitter Néo sans mourrir ?
Si oui alors le projet m'intéresse. Sinon, yet another FreeIX.


Rien ne t'oblige a ne pas servir les clients d'Orange depuis ta plateforme, rien ne t'y oblige ...

Si, j'y suis obligé, ça s'appelle la neutralité du réseau, auquel nous
sommes contraints par le code de communications électronique et des
postes (en France en tout cas). Appliquer un filtrage arbitraire est
illégal, même si la mode est à l'accepter benoîtement parce que le
président pense que c'est bien, sans comprendre à quel point ça va
nuire au réseau.

Excellent argument pour l'élargissement du peering, ça devrait même
intéresser l'Arcep et la DGCCRF.

Finalement pour un opérateur d'accès, faire payer l'interco de
l'opérateur de contenu  c'est une sorte de racket sur la valeur
ajoutée que celui-ci détient.


Je n'ai pas de soucis vers FT moi :) De quoi on parle ? Ah, d'argent, je comprends mieux

De domination. Opérateur puissant, surpuissant, toussa. Du gros qui
marche sur son client, oublie ce qu'est une pratique loyale, des trucs assez fréquente chez certains opérateurs en *télécom.


Bon WE.
lulu
---------------------------
Liste de diffusion du FRnOG
http://www.frnog.org/

Répondre à