> Stéphane Le Men a écrit:
> [..] Si la réponse est  "gardez une ipv4", jamais l'Internet v4
> ne s'eteindra, car démocratiquement, c'est le nombre d'utilisateurs
> v4 qui font et feront "la loi".

C'est l'analyse courante, qui a conduit à l'état de non-déploiement que nous 
avons aujourd'hui.

> Avec le croissance actuelle de v6, dans combien de temps le nombre
> d'utilisateurs v6-only sera superieur au nombre d'utilisateur v4-only ?

C'est pas demain la veille.


> Thomas Mangin a écrit:
> Il ne faut pas demander a des financiers d'être visionnaire, ils
> paniqueront quand ils entendront :

Le coup de la panique, ça fait 10 ans qu'on essaie et jusqu'à présent ça n'a 
pas marché.

> non ne pouvons plus prendre de client nous n'avons plus d'IP

Ben le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la concurrence prendra le 
client. Je ne dis pas que ça me plait, mais se mettre la tête dans le sable ne 
va pas changer çà.


> On installe toujours un feu rouge apres l'accident. Un comptable a qui on
> demande un budget pour IPv6 répondra encore surement pour quelque temps :
> Pourquoi ? mes concurrents ne le font pas ! je veux rester compétitif sur
> les prix : revenez me voir quand il n'y aura plus d'IPv4.

C'est exactement la situation actuelle. Rien ne se passera avant l'accident, 
personne ne sait si l'accident va être grave, et en plus si l'accident tue 
quelques concurrents dont on va racheter l'épave et récupérer le préfixe.... 
Risque calculé.


>> Michel Py a écrit:
>> En d'autres termes, si on voit une vraie migration de v4 vers v6, c'est
>> v6 qui survit à long terme. Si on voit une cohabitation de v4 et v6,
>> c'est v4 qui survit et v6 qui meurt avant d'être né. La cohabitation,
>> ce n'est acceptable que quand ça ne dure pas trop longtemps.

> Thomas Mangin a écrit:
> C'est une vision un peu trop coupe au couteau a mon avis. Il faut que
> v6 atteigne une masse critique pour que v4 puisse mourir lentement.

La comparaison est intéressante; ce n'est pas (seulement) la masse critique 
qu'il faut, c'est amorcer la réaction en chaine.

[Petit manuel de fabrication à l'usage des terroristes du FRnoG ;-)]

Le problème de la masse critique, c'est que la bombe te pète dans les mains 
quand tu l'assemble. Donc, on construit un coeur sous-critique, on l'entoure 
d'explosif et de réflecteurs de neutrons, et au moment voulu on détone ce qui 
compresse le coeur qui devient critique et la réaction en chaine démarre.

IPv6 c'est pareil, sauf que personne n'a l'explosif (la killer app) pour 
démarrer la réaction.
Plus on attend, plus l'isotope actif se dégrade, et plus ça devient difficile.

Michel.

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