On lundi 13 juillet 2020 08:52:20 CEST you wrote:
> > C'est certainement plus risqué de vivre autour d'une centrale à charbon
> > telle que décrite ici (un bémol tout de même il existe différent types de
> > centrales à charbon et tous n'ont pas le même impact sur
> > l'environnement), qu'autour d'une centrale nucléaire.
> > 
> > Par contre les dangers ne sont pas du même ordre, la centrale nucléaire
> > est plus dangereuse. Prenons un exemple avec pripiyat qui a fait
> > l'expérience d'être confronté à la matérialisation du danger d'une
> > centrale dont le risque est très faible.
>
> Définition du Danger pour Larousse: "Ce qui constitue une menace, un risque
> pour quelqu'un, quelque chose."
> 
> En quoi un "danger" est different d'un risque ?  Puisque le danger fait
> référence au risque.

Ci-dessous l'introduction de la fiche "Danger et Risque" du Centre canadien 
d'hygiène et de sécurité au travail[1] qui apportera la réponse à ta question 
là où le dictionnaire a échoué:

"Souvent, les dictionnaires ne donnent pas de définitions précises du mot ou 
associent ce dernier au terme « risque ». Par exemple, plusieurs dictionnaires 
proposent « risque » comme synonyme de « danger », ce qui explique pourquoi un 
grand nombre de personnes utilisent indifféremment ces termes."

Un exemple tout simple: quand on parle de risque incendie, le danger c'est 
l'incendie et le risque incendie c'est la probabilité que l'incendie se 
produise.

[1]: https://www.cchst.ca/oshanswers/hsprograms/hazard_risk.html

> 
> Par exemple, on doit parler de danger ou de risque pour les GES ?

Les notions de risque et de danger sont complémentaires, il faut donc les 
deux.
Mais avant toute chose il est vital de définir et formuler correctement les 
choses pour savoir de quoi on parle. Ce n'est pas du tout la même chose si il 
est question de l'inhalation de ces gaz, du risque d'incendie ou de leur 
absence dans l'atmosphere de la Terre.
Sans la présence de gazs à effet de serre la température moyenne à la surface 
de la Terre serait d'environn -18°C.

Dans le contexte du dérèglement climatique, on s'intéresse aux émissions de 
gaz à effet de serre dans l'atmosphère par les activités humaines. Les dangers 
et risques associés à ces émissions sont présentés par le GIEC dans son 
rapport sous forme de différents scénarios RCP[2]. 

Par exemple le risque associé au danger de la fonte de la calotte glaciaire 
varie en fonction des scénarios: plus les émissions augmentent et plus le 
risque augmente.


[2]: 
http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/le-giec-groupe-dexperts-intergouvernemental-sur-levolution-du-climat/les-scenarios-du-giec


> Visiblement, c'est un peu l'urgence absolue.. Peut-on encore dire que les
> centrales à charbon, sont moins risqués que les centrales nucléaires ? Sur
> ces 40 dernières années, combien de décés liés au Nucléaire, et combien lié
> aux autres énergies ? (*)
> 
> *
> https://www.contrepoints.org/2017/08/04/296088-nucleaire-source-denergie-pl
> us-sure
> 
> Rémy.

Il est tout à fait possible de produire de l'électricité avec du charbon (ou 
n'importe quel autre type de centrale) sans pour autant causer de dérèglement 
climatique.
Ce qui n'est pas possible c'est produire de l'électricité à la hauteur de la 
demande actuelle ,qui ne cesse d'augmenter, sans causer de dérèglement 
climatique. Et ça peu importe le type de centrale utilisé.

On ne peut pas continuer à consommer autant ou plus d'énergie sans aggraver le 
dégèlement climatique et risquer de franchir le seuil d'un dérèglement 
irréversible. De mémoire je crois que pour la France, il faudrait au minimum 
diviser la consommation énergétique par 8. 
Cet objectif de baisse de production énergétique est prioritaire et il me 
semble que débattre du bien fondé d'un type de production d'électricité par 
rapport à un autre nous détourne de cet objectif.
Il me semble plus judicieux d'aborder ce sujet avec l'angle des esclaves 
énergétiques[3]

À part pour étudier un taux de mortalité, le nombre de mort humaine est un 
très mauvais indicateur. 
Un exemple tout simple que nous dit le nombre de morts dans les accidents de 
la route sur les personnes devenue tétraplégique suite à un accident de la 
route ? ou sur la pollution aux particules fines par l'usure des pneus et des 
plasquettes de frein[4] ? ou sur la perturbation du cycle de l'eau par le 
réseau routier (ruissellement de surface, role dans l'amplification des 
inondations et sécheresse, recharge des nappes, etc.) ? ou sur les autres 
formes de vie tuées sur les routes ?

Au delà de ce coté simpliste qui cache plus qu'il ne révèle, le nombre de 
morts est aussi problèmatique par son inéfficacité à mobiliser du fait de la 
loi de proximité, aussi connue sous le nom de loi du mort-kilomètre qui nous 
dit que le nombre de morts sera considéré différemment en fonction de la 
proximité selon les axes géographique, temporel, affectif et sociétal.
Du fait de la nécéssité que la lutte contre le dérèglement soit collective et 
globale pour être efficace, la loi de proximité nous indique que le nombre de 
mort n'est pas pertinent dès lors que l'on est éloigné sur un ou plusieurs 
axes.


[3]: http://www.stuartmcmillen.com/fr/comic/esclaves-energetiques/
[4]: 
https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/freins-et-pneus-l-autre-pollution-aux-particules-fines_2037239.html





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