A mon avis operator c'est celui qui gère l'exploitation, et a donc en
charge son entretien de base, même s'il le fait dans le cadre d'une
concession. C'est lui aussi qui effectue la revente aux autres
fournisseurs, lui qui est en fait contacté par tout le monde y compris le
concédant (la collectivité si elle est propriétaire des terrains, ou les
autres propriétaires privés qui ont du céder un bail, par exemple un
propriétaire de forêt, ou une assemblée de co-propriétaires), à qui il doit
des comptes par un rapport d'activité et seulement le paiement de sa
licence annuelle, et le respect de certains engagements (en terme de
voisinage notamment et d'environnement, que ce soit pour des raisons de
normes légales obligatoires ou parce que que c'est dans son contrat de bail
qu'il a négocié avec les propriétaires pour obtenir sa concession).

On peut faire l'analogie avec les réseaux mobiles : les bandes de
fréquences n'appartiennent à aucun opérateur mobile, ils n'en sont pas
propriétaires mais juste locataires. Et pourtant le concédant (l'Etat)
n'est propriétaire que d'une petite partie de ces réseaux : la bande de
fréquence, mais pas les équipements installés.

Pour les réseaux électriques c'est la même chose : la concession concerne
l'usage des terrains du domaine public (bail), et lui accorde un droit de
passage (pas gratuit malgré tout) qui lui permet d'emporter ce droit auprès
des propriétaires privés, moyennant un tarif négocié et certaines clauses
desauvegarde protégeant les droits des propriétaires. Engagement également
tarifaire (sur la base des couts d'exploitation, pour que le
concessionnaire ne ne profite pas trop de la situation de monopole de fait
qu'il impose dans son secteur : il doit s'engager à une équité tarifaire
pour tous les distributeurs.

Au delà de ça, le concessionnaire public n'a pas grand chose à faire, car
en fait c'est plutôt la loi qui fixe les conditions générales et
olbigations (environnementales, voisinage, libre accès en concurrence et
non discrimination entre ses clients qu'ils soit distributeurs, petits ou
gros producteurs, ou gros consommateurs de l'industrie, ou encore
fournisseurs de service comme les transport de données sur les câbles).

Bref "operator=*" n'est pas à confondre avec "owner=*" (d'autant plus que
la notion de propriété est à scinder en plusieurs parties entre les
terrains, les installations de transport, les équipements de raccordement
ou de sécurité...). L'opérateur est celui sur qui tous les contacts en
amont et en aval se concentrent, c'est l'acteur incontournable.

Mais ici le SIED n'a de contact et de contrat qu'avec un seul
interlocuteur. Tout les autres (y compris le SIED) ont affaire avec Gérédis
(peu importe ici si Gérédis en interne a créé une filiale spécialisée pour
son contrait avec le SIED afin de ne pas le lier aux autres régies qu'il
gère, d'ailleurs c'est peut-être une obligation légale et une facilité
comptable pour la séparation des comptes relatifs à cette régie, ou c'est
demandé par ses assurances ou ses actionnaires pour limiter les risques)
qui est bien l'opérateur incontournable, et lui seul qui est en situation
de monopole de fait sur la portion de réseau qu'il gère.

Imaginons qu'une tempête mette des pylones par terre et que cela provoque
un accident de personne ou provoque un indencie : contre qui se
retourneront les victimes ? Pas contre le SIED mais bien contre Gérédis qui
est tenu de s'assurer pour couvrir ce risque. LE SIED n'est responsable que
des termes de son contrat de concession, et de le faire respecter par son
concessionnaire, et de s'assurer qu'il respecte la loi en procédant à
certains contrôles. Le SIED a aussi une responsabilité vis-à-vis des autres
propriétaires privés qui se sont vu imposer un droit de passage à un tarif
imposé (qui doit leur être payé par le concessionnaire et pas par le SIED
directement). C'est à Gérédis (ou sa filiale ou maison maire, peut importe
sa structure financière ce qui compte c'est le nom qui est sur le contrat
de bail) que s'adressent en premier les propriétaires en cas d'incident. LE
SIED n'intervient qu'en second niveau en cas de non respect des engagements
de Gérédis, mais uniquement pour aller constater les problèmes et porter
l'affaire devant une juridiction ou pour se porter partie civile. Le SIED
ne rédige pas ni ne signe pas les contrats de bail, il impose certaines
normes qu'il établit en conformité avec la loi et organise mais en fin de
compte il ne s'occupe de plus rien d'autre techniquement (sinon à quoi bon
accorder une concession ?)

On peut faire le parallèle aussi avec les concessions minières,
pétrolières, ou les concessions pour des parcs éoliens, des barrages, des
usines d'incinération, des installations de recyclage, les gestionnaires de
parcs HLM (soumis à l'autorité seulement indirecte d'une collectivité
locale via ses commissions d'attribution de logements sociaux) : la
collectivité difinit peut-être le cadre mais ne gère rien directement car
elle ne veut pas en endosser la responsabilité...

Alors je suis d'accord avec le terme "opérateur de second niveau" utilisé
précédemment pour le SIED. Ce n'est pas un "operator" utile au sens d'OSM.
Et la régie de Gérédis restera valable même si la collectivité se
réorganise, sans que cela impacte aucun autre distributeur, producteur ou
client final. PAr exempel si le SIED passe sous le contrôle de la région ou
se divise entre plusieurs EPCI, ou est cédé à RTE.



Le 1 septembre 2013 23:23, François Lacombe <
francois.laco...@telecom-bretagne.eu> a écrit :

> Le soucis est qu'on attribue souvent le role "opérateur" au propriétaire
> parce qu'il gère aussi l'exploitation, à tord ici.
>
> L'opérateur est celui qui gère l'exploitation du réseau sans en être
> forcément propriétaire.
> C'est pas le cas des collectivités, qui financent et qui planifient, mais
> qui en aucun cas ne font de délestage de puissance ou d'expertise sur la
> qualité d'un départ HTA.
>
> Dire que le SIEDS est opérateur puisqu'il est propriétaire des appuis
> n'est pas correct.
> Il y a concession.
>
> Par analogie dans le domaine des télécoms, un fournisseur d'accès qui loue
> une fibre optique n'est pas opérateur du câble : si il y a casse ca n'est
> pas lui qui va aller réparer.
>
> Est-ce plus clair ?
>
> *François Lacombe*
>
> francois dot lacombe At telecom-bretagne dot eu
> http://www.infos-reseaux.com
>
>
> Le 1 septembre 2013 22:39, Pierre-Alain Dorange <pdora...@mac.com> a
> écrit :
>
>  Christian Rogel
>> <christian.ro...@club-internet.fr> wrote:
>>
>> > Il a déjà été dit ici que les collectivités territoriales sont, dans la
>> > terminologie administrative, des opérateurs de second rang (OSR). Cela
>> > veut dire que les délégataires de service public (concessionnaires et
>> > autres) sont les opérateurs de premier rang.
>>
>> Ah bon...
>>
>> > Je ne vois donc pas comment
>> > attribuer le tag "operator" à la collectivité territoriale qui n'est
>> > opérateur que parce ce qu'elle définit les conditions de l'exploitation.
>>
>> La collectivité est généralement opérateur car propriétaire des réseaux.
>> Pas dans le cas des réseaux électriques et encore il existe quand même
>> des régies autonomes en France.
>>
>> > Les operator(s) sont donc Keolis, RATP, Veolia et, peut-être, la
>> > collectivité elle-même si elle crée une régie de transport, mais,
>> celle-ci
>> > doit être mise en concurrence avec les autres opérateurs de premier
>> rang.
>>
>> !?
>> On sort du sujet, mais une régie autonome n'a pas a être mise en
>> "concurrence" avec un délégataire... Une régie autonome gère
>> l'opérationnel point barre.
>>
>> > La situation est comparable pour la distribution électrique.
>>
>> Mouais...
>>
>> --
>> Pierre-Alain Dorange
>> OSM experiences : <http://www.leretourdelautruche.com/map/>
>>
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