Là il n'y a rien à expliquer, cela ne fait même pas partie de la toponymie
officielle, les lieux-dits sont seulement enregistrés tels quels par les
occupants qui les proposent ou par ceux qui les ont constaté et certifiés
pour identifier le produit d'une cession. Les occupants des lieux dits
mettent ensuite les noms qu'ils veulent, la commune n'ayant aucune
obligation de marquer ces noms sur le terrain. Ce sont juste des nom
d'usage. Et tous ne sont pas relevés par les communes de leur cadastre vers
FANTOIR, masi il y a eu un effort de fait lors de sa vectorisation et ces
noms ont pu servir de base de vérification "visuelle" (évitant ensuite des
désaccords avec les résidents) mais non contraignante au plan légal (il
peut exister des différences de placement car les panneaux posés par les
occupants ont pu bouger en même temps que les clôtures et scissions
et fusions de parcelles, et pas repris non plus pour nommer une nouvelle
résidence qui se situerait maintenant à cheval sur la limite entre deux
anciennes parcelles).
Ce qui est officiel en revanche c'est la toponymie du domaine public
(voirie, bâtiments et équipements, et terrains situés dans les zones
protégées, la zone ayant pu acquérir lors de sa formation un nom d'ensemble
recouvrant tout ou partie des anciens lieux-dits conservés pour des raisons
historiques pendant au moins plusieurs dizaines d'années jusqu'à ce que
plus aucun recours ne soit possible sur les cessions). Ensuite s'il en
reste, c'est juste du "patrimoine culturel local", qui peut cependant être
encore revendiqué par des résidents locaux ou des assos pour éviter une
réappropriation à un autre endroit.
C'est très utile pour les communes de conserver ce patrimoine, ça évite
plus tard des frais pour recouvrer un droit qui aurait été attribué à un
usage commercial exclusif qui aurait ignoré l'existence d'un droit d'usage
public antérieur. Et les résidents tiennent à conserver ce droit d'usage.
C'est utile aussi pour les historiens, sociologues et généalogistes qui
peuvent recouper les écrits anciens sur plusieurs générations, plutôt que
de devoir fouiller d'anciennes archives (dont les plans ne sont sans doute
pas aussi précis qu'aujourd'hui et vont certainement accueilir les
anciennes planches cadastrales datant d'avant leur numérisation, et
d'autres produites ultérieurement en facsimilé : on ne sait jamais ce qui
peut arriver aux fichiers numériques qui sont facilement altérables ou qui
peuvent devenir totalement illisibles ou non certifiables si une partie a
été endommagée).

C'est utile enfin pour analyser ce qui a été fait dans le passé avec ses
conséquences, et aider à prédire ce que produira une évolution envisagée
ailleurs, car cela donne des éléments objectifs de comparaison, et permet
aussi de construire des modèles statistiques de prévision, d'autant plus
que des tas de choses n'ont pas encore été rapprochées avec les
localisations connues. Ca peut aider aussi à des enquêtes futures (par
exemple découverte d'un charnier, ou d'une nappe polluée dont on veut
retrouver l'origine et les responsables, ou d'éléments archéologiques qui
auraient été détournés illégalement de leur véritable lieu de découverte,
ou réémergence d'une ancienne maladie qu'on croyait éteinte jusqu'à ce
qu'on trouve dans les archives la présence d'un ancien puits comblé, ou
effondrement de terrain faisant apparaitre une extension inconnue d'une
ancienne galerie de mine qu'on croyait beaucoup plus loin, ou d'un ancien
souterrain construit lors de conflits dans les siècles passés, et qu'on
arrivera à rapprocher d'un ancien toponyme retrouvé dans des archives
familiales ou d'anciens courriers)

Même si ces toponymes d'usage n'étaient pas "officiels", ils sont des
témoignages du passé dont on trouvera toujours à un moment ou un autre une
utilité pour une partie d'entre eux ; ces archives ne sont pas
nécessairement retrouvées uniquement en France on peut en trouver dans le
monde entier à cause des migrations, des mouvements de troupes de combat de
toutes nationalités (la France a connu beaucoup de conflits) ou des
affaires commerciales passées.


Le 29 août 2017 à 19:57, <osm.sanspourr...@spamgourmet.com> a écrit :

> Dans OSM on doit marquer ce qu'on trouve sur le terrain.
>
> C'est à dire Beg Ar Bereneg, pas La Mort Anglaise.
>
> Ce qui figure sur le cadastre et FANTOIR, c'est La Mort Anglaise. Mais je
> n'ai jamais vu de cadastre ou de référentiel FANTOIR sur le terrain.
>
> D'où le conflit de logiques.
>
> Tu m'expliqueras en quoi les logiques que tu invoques (tels que la
> suppression de tiret ou l'abréviation) pourraient expliquer la
> transformation d'un La Mort Anglaise en Beg Ar Bereneg.
>
> Le 29/08/2017 à 14:28, Philippe Verdy - verd...@wanadoo.fr a écrit :
>
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