Le 06/09/2022 à 09:32, Richard DEMONGEOT a écrit :

Je me trompes peut être, mais j'ai tendance à croire que les téléphones fixes sont voués à disparaître pour les particuliers.

Oui, cà, c'est sûr, l'état a autorisé les opérateurs à démonter, et ils ont déjà commencé :-)

Tout le monde possède un téléphone portable voir un smartphone; qui lui est sur batterie. Donc capable de tenir les 2h de coupures - délestage prévisible en cas de crise sur le réseau électrique.

Certes. Mais en cas de coupure longue comme pendant une tempête (12h à plusieurs jours), les batteries du téléphone portable et du petit relais 4G du coin seront vides. Le relais télécom pourra être réalimenté sur groupe électrogène, mais les utilisateurs n'auront pas forcément de quoi recharger leurs batteries. Donc, en plus des conséquences de la tempête et de l'absence de courant (plus de frigo ni de chauffage), s'y ajouterait également l'isolement.


Je n'ai pas eu la même compréhension que toi, j'ai compris le sujet comme "Comment on fait tourner l'infra avec les délestage prévus cet hiver".

C'était effectivement le sujet initial. Je me suis permis d'y greffer : "On peut également s'intéresser au problème connexe des coupures longues en cas de catastrophes naturelles"


Dans l'absolu, et de manière plus générale, plus de téléphone fixe & plus d'internet : je ne suis pas sur (je me répète, vu la couverture des téléphones mobiles) qu'ils soient vitaux.

Pour l'instant, ceci est basé sur une considération pratique : le bon vieux téléphone fixe auto-alimenté par le gros NRA des années 70, c'est ce qui résiste le mieux en cas de problème majeur (que ce soit un problème électrique ou un problème télécom, type chauffard qui a coupé un poteau téléphonique qui supporte la fibre unique qui dessert un bourg-centre et 20 villages, aussi bien en xDSL qu'en 4G).

Il y a les zones blanches, mais zone blanche = zone très peu peuplée; donc le délestage sera moins rentable.

En terme de délestage, oui. En terme de tempête, le risque de coupure est accru en raison du kilométrage de lignes encore en aérien; et en général, la multiplicité des pannes en plusieurs endroits rallonge encore les temps d'intervention des équipes.

Et en termes de résilience, je pense qu'il est plus simple de sécuriser quelques antennes mutualisées que des boucles de fibres optiques pour particuliers.

Tout à fait ! Mais encore faut-il que l'idée de sécuriser les antennes soit acquise et entre dans les mentalités, ce qui est très loin d'être le cas ! Actuellement, ce n'est fait ni en terme d'énergie (2h d'autonomie, là où les anciens NRA avaient des bancs de batterie de la taille d'une camionnette), ni en terme de réseau de transport (FH unique non redondé, fibre unique sur poteaux centenaires qui va être la première à être endommagée en cas de tempête ou incendie)

Mais on entre dans un autre problème, les personnes opposées aux antennes et qui exigent en même temps une couverture irréprochable.

Effectivement, çà, c'est un sujet à part entière :-) Chez nous, la concertation a fait le job. Le relais 4G a été placé à 1.5km des habitations. On a moins de couverture indoor, mais plus de contestation des anti-ondes, et meilleure couverture de la micro-région.


Le fixe as t'il de l'avenir pour le "mission critical" ? je n'en suis pas convaincu. Pour le débit; clairement, pour la robustesse / redondance non.

De l'avenir, certes non, il me semble que c'est acquis ! Mon propos était simplement de souligner que les lignes fixes et Numéris, c'était très robuste, et çà l'est encore pour ceux qui en ont conservé. Alors que les nouvelles technologies censées le remplacer (FTTH et 4G) ne le sont pas, et de très loin !



L'installation photovoltaïque n'a pas le droit - si raccordé au réseau - d'injecter quand il y a une coupure de courant. Donc sauf à prendre les équipements de coupure certifiés nécessaires, elle ne sera d'aucune utilité en cas de délestage :). Pareil pour le groupe, que nous n'aurions pas le droit de brancher.

Qui va m'empêcher, en cas de coupure (panne ou délestage), de basculer mon commutateur de bypass, afin de me déconnecter du réseau et de passer sur sur une alimentation locale (photovoltaïque ou groupe électrogène) ?  :-)

Mais bon, on est ici dans le 0.01% d'utilisateurs "bidouilleurs" qui savent ce qu'ils font :-) Dans le cas général, effectivement, un producteur PV qui injecte dans le réseau ne pourra pas auto-alimenter sa baraque si le réseau est absent (cela constituerait de l'islanding, et la réglementation impose précisément des dispositifs anti-islanding !)

Ceci étant, dans les campagnes, les gens ne se posent pas vraiment de question : ils coupent le disjoncteur, et branchent la maison sur le groupe électrogène, parfois même via une prise mâle :-D



Pour le coup, tu marques un point. Mais .... pour reprendre un exemple précis, mon oncle avait un meilleur signal & une meilleure qualité d'appel sur son mobile que sur son fixe. Pourtant, il habitait dans un coin paumé, village de 200 âmes maximum.

J'ai un ADSL 8M et un modem 4G sur le toit. En temps normal, la 4G est le lien nominal, et l'ADSL est le secours :-) La 4G, quand elle fonctionne, est plus confortable. L'ADSL, lui, a fonctionné tout le temps pendant la tempête et la coupure EDF de 12h.



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