Je ne fais pas d'hypothèse, quand une commune mentionne partout la même
orthographe et la voisine utilise systématiquement l'autre et que ça
concerne des terrains qui sont à chacune d'elle, il n'y a pa-s d'erreur (ou
l'erreur est historique mais sans explication on ne peut pas la changer
comme on veut. C'est à la commune de décider alors du changement nécessaire
ou chercher un accord avec la voisine si elle veut la même orthographe.
J'ai à moins de 500 mètre de chez moi une rue unique qui porte deux noms
orthographiés légèrement différemment, et rien ne bougera certainement
avant longtemps car les deux noms sont repris chacun dans d'autres noms de
chaque commune ou par des commerces ou des documents touristiques. suivant
les cartes on trouve un nom ou l'autre sans raison plus pertinente qu'une
autre pour choisir. historiquement c'était le nom d'une personne (dont
l'orthographe était également différente).
Moi-même mon nom est issu d'une erreur d'orthographe à l'état-civil sur un
document militaire de mon grand-père lors de la guerre 14-18. Les archives
d'état-civil étant perdues, elles ont té reconstituées avec les autres
documents dont ce livret militaire: mon grand-père s'est ensuite marié sous
un nom différent de son nom de son nom de naissance et de ses propres
parents (dont l'orthographe était encore à l'poque inscrite sur leurs
pierres tombales).

Mais impossible de changer maintenant, le temps est passé, et je n'ai pas
envie de payer pour restaurer ce nom que je n'ai encore jamais eu
officiellement moi-même.
Pour la toponymie c'est pareil: passé un temps (pas plus de 10 ans pour les
recours administratifs), le nom fait foi tel qu'il est et ce serait
apporter plus de complications et de tracasseries que d'essayer de le
rétablir alors qu'il a été cité dans trop de documents qui pourrait ensuite
se retourner en diifcultés adminsitratives ou judiciaires pour faire
reconnaitre des droits.

Toujours à mon sujet il y a quelques années lors de la succesion de mon
grand-père est venu une contestation d'un tiers qui prétendait que le
terrain cédé n'avait pas été vendu et ne pouvait pas entrer dans la
succession. La commune a essyé de s'en servir pour exproprier sans droit:
une décision de justice a fait réinscrire dans le cadastre le nom qui
figurait sur les actes notariés (entre temps la nomenclature cadastrale a
changé, les numéros de planches ne correspondaient plus et la commune ne
pouvait pas retrouver les documents d'origine aux archives départementales:
c'était le nom qui faisait foi, mais le plan annoté contresigné par le
notaire avait été enregistré en mairie (qui avait apposé son cachet, contre
remise d'une taxe, de plus des taxes locales ont été calculées et prélevées
chaque année et le simple calcule de surface montrait que le plan notarié
était conforme: les anciens toponymes notariés ont été réengistrés, la
cession initiale du terrain déclarée valide, la succession a pu se faire;
la commune convoitait le terrain, elle a du l'acheter pour élargir une
route au lieu d'exproprier au profit de l'Etat puis de la commune et la
procédure du voisin a été déclarée nulle, car au delà de la parcelle
achetée par la commune, il voulait faire abattre un muret de pierre et
faciliter le passage d'un engin agricole alors qu'il voulait aussi effacer
un fossé attenant et le déplacer là où le mur venait d'appuyer: il a pu le
faire mais en achetant l'autre parcelle et en obtenant un permis de démolir
et en payant l'installation d'une nouvelle clôture, plus la replantation
d'arbres eux aussi concernés par l'abattage).

A la suite de ça, l'état a enregistré le reste de la succession de mon
grand-père, a pris sa part (droits de successions) et le reste est resté
incontesté. Et on a pu mettre le reste de la propriété en vente (avant ça,
pas moyen, et l'Etat exigeait une taxe plus élevée basé sur un prix réel de
cession surestimé: le terrain n'était en effet plus contructible, seule la
construction et la partie paysagée autour étant vendue dans un lot, le
reste revendu à un fermeir pour en faire une prairie agricole, et à un
arboriculteur pour étendre ses plantations situées sur la commune voisine;
d'autre part la commune a eu d'autres exigences concernant un ancien chemin
communal qui pourtant ne servait plus car son tracé avait été coupé aux
deux extrémités par le remembrement du début des années 1970 voulu par les
2 communes d'alors: ce chemin communal cependant voisinait un ruisseau
traversant une prairie humide qu'on avait arboré plus tard. Ce terrain
humide est devenu récemment une pommeraie à cidre après sa vente mais pour
céder le terrain il a fallu faire dégager le chemin communal, refaire un
nouveau chemin raccordé à la voie publique avec un droit de passage pour
promeneurs, chasseurs et engins agricoles, ou pour déplacer des vaches...:
le terrain a lui aussi hérité d'un nom dans le cadastre, la parcelle a été
vendue sous ce nom, le cadastre a été annexé avec de nouvelles découpes.
Cette pommeraie a maintenant  un nom bien affiché alors que c'était un nom
"oublié" invisible sur le terrain.

La commune a même insisté pour que le noms soit mentionné et affiché pour
la pommeraie, mais aussi pour le marquage de la zone de chasse puisqu'ils
ont un droit de passage même si c'est en terrain privé, mais dans une
limite de distance des habitations et de la voie publique à respecter;
l'association de chasse locale a procédé à la pose des panneaux à ses
frais). La zone humide attenante a été classée au patrimoine naturel à
préserver sur la commune (car une bonne partie avait été dénaturée par le
remembrement désastreux des années 1970, mais aussi parce que ce terrain
constitue une réserve en eau potable propre pour la commune, la propriété
étant la seule de la commune dont les eaux des puits ne sont pas polluées,
la commune envisage d'y installer une pompe et d'une station de traitement,
elle a aussi obligé la propriété habitée à se raccorder au réseau d'eau
potable de la commune et a fermé la pompe privée existante qui pourtant n'a
jamais manqué d'eau contrairement aux voisins, grace à une résurgence
phréatique entre deux couches argileuses, mais aussi par la préservation du
terrain de l'usage agricole intensif, l'absence d'épandages, et la partie
arborée, ce grand terrain n'ayant servi en grande partie que de pâtures
saisonnières à vaches).

Dites vous bien que la toponymie c'est important même si ce n'est pas
toujours affiché. Ca consolide le droit, et ça sert à plein de choses. On
devrait ne pas oublier nos vieux lieux-dits (où parfois ont existé des
habitations qui ne sont plus là). C'est un patrimoine à conserver et non
pas effacer comme quantité négligeable (ou "non pertinente"). L'actualité
nous rappelle souvent des noms de lieux-dits oubliés (exemple: grands
travaux, accidents majeurs, catastrophes naturelles, pollution, affaires
criminelles, succession...)

Le 3 juillet 2018 à 20:38, <osm.sanspourr...@spamgourmet.com> a écrit :

> Tu fais l'hypothèse que le cadastre (qui est a été écrit à partir de plans
> papier) et FANTOIR retranscrivent toujours sans erreur.
>
> C'est une hypothèse fausse.
>
> Toute source a ses erreurs, on ne doit pas les reproduire sans réfléchir.
>
> Par exemple, sur le poste de transformation (sujet de juillet) il est
> écrit Petit Port Cadic pourtant le lieu-dit c'est Petite Porte Cadic
> <https://www.openstreetmap.org/node/5718411862#map=19/47.82682/-3.49327>
> et sur le cadastre il est écrit Peti Port Caddic.
>
> Visiblement EDF a repris le cadastre en corrigeant 2 erreurs... et il en
> restait donc encore.
>
> Jean-Yvon
>
> Le 03/07/2018 à 20:25, Philippe Verdy - verd...@wanadoo.fr a écrit :
>
> Maintenant si vous pensez que c'est une erreur, signalez-le aux communes,
> mais tant qu'elles ne changent pas ou n'annulent pas un nom, il n'y a
> aucune raison que ce soit nous qui le fassions.
>
> Le 3 juillet 2018 à 20:17, <osm.sanspourr...@spamgourmet.com> a écrit :
>
>> Et ça ne vous dérange pas d'écrire Marre avec deux R alors que le
>> lieu-dit à côté a classiquement un seul r ?
>>
>> Vérifié sur le terrain ?
>>
>> 35189B285F <http://cadastre.openstreetmap.fr/fantoir/#insee=35189&tab=5>
>> PRE DE LA MARRE (Montgermont)
>>
>> 35278B633X <http://cadastre.openstreetmap.fr/fantoir/#insee=35278&tab=5>
>> PRE DE LA MARRE (Saint-Grégoire).
>> à côté de : 35278B503FLA MARE
>>
>>
>> Le 03/07/2018 à 19:47, Philippe Verdy - verd...@wanadoo.fr a écrit :
>>
>> Ce n'est pas un doublon, c'est un lieu dit FANTOIR qui existe sous deux
>> noms légèrement différents entre deux communes
>>
>> Quelle différence entre PRE DE LA MARRE et PRE DE LA MARRE?
>>
>> Jean-Yvon
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