Bon Ok l'analogie a ses limites (c'est la crise du lait etc.). 
Elle a le mérite de poser la question de l'équité en termes simplifiés (et
non simplistes).

La facturation au débit ne remet pas en cause fondamentalement le modèle de
facturation existant et ne porte que sur la partie location de la bande
passante de l'abonnement. Donc rien à voir avec les anciens modèles de
facturation hérités du dial up. Par ailleurs, si c'était instantané à faire
et non contraire à des intérêts ça existerait peut-être déjà. L'idée est
uniquement d'engager une réflexion autour des pistes pour la montée en débit
... qui paye ? 

Les opérateurs ? Oui si la compétition n'aboutissait pas in finé à leur
auto-neutralisation (report des investissements pour le coups d'après). Il
est donc urgent d'attendre ...

Les collectivités ? Ca fait en gros 10 ans que pour résoudre la fracture
numérique certaines collectivité engagent des investissements mais le
problème n'est pas réglé pour autant. Et après les zones blanches il y a les
grises après les grises la TNT, la TVHD, le serpent de mer de la FTTH. De
toute façon les collectivités ont une réforme qui se pointe et qui va les
mettre toute ok (ou ko) : recentrage sur les missions exclusivement
obligatoires.

Et les clients ? Certains voudrait payer moins pour avoir juste ce dont ils
se servent. Plus nombreux sont ceux qui sont prêt à payer plus pour avoir
... plus et qui trouvent ça normal. En tout cas plus juste

Dans la tête de Mme Michu (régulièrement citée) les choses sont comment ? Si
elle paye 30 euros pour avoir 1 Mbps alors que Mme Michu(bis) chez qui elle
achète régulièrement des boites à couvercle en plastique lui explique que
elle, pour 30 euros, est abonné à x6, x12 ou x24, elle est en droit de se
poser des questions. Elle les pose et demande pourquoi elle subit cette
injustice. On lui explique que le service public c'est terminé, la
péréquation c'est terminé. Alors puisqu'elle ne peut rien attendre du
secteur marchand, elle se tourne vers son maire ou son conseiller général
... qui fait des projets pour mettre en Å“uvre des RIP, des DSP, etc. Et puis
le temps de les instruire, de les construire, de les exploiter le besoin à
changer, les modèles aussi, etc.

La facturation au débit n'est pas un fin en soit. C'est une étape tout comme
le passage de tout le monde au mini à 6Mbps/1Mbps (résolvant du même coups
la question de la TNT) est une étape avant de jouir de 100 Mbps symétrique.

Pour continuer d'en parler ...


-----Message d'origine-----
De : owner-fr...@frnog.org [mailto:owner-fr...@frnog.org] De la part de
Francois Petillon
Envoyé : mardi 20 octobre 2009 12:52
À : frnog@frnog.org
Objet : Re: [FRnOG] Facturation au débit ?

Pierre Col wrote:
> Je me fais l'écho des réflexions d'un des membres de cette ML :
>
http://www.zdnet.fr/blogs/infra-net/et-si-l-acces-internet-etait-facture-pro
portionnellement-au-debit-effectivement-disponible-39709701.htm 

Dans le prix de la bouteille de lait, quelle est la part spécifique au 
contenu ? Quelle est la part relative au contenant, transport, 
manutention, stockage, bénéfices des intermédiaires ?

Et qui irait acheter une bouteille de lait sans connaitre effectivement 
son prix avant consommation ?

Pour arreter les analogies foireuses, le succès des accès ADSL 
aujourd'hui en france est dû en grande partie au coût fixe de la facture 
sur l'accès internet.

Et si on devait considerer qu'il s'agit d'un mauvais modele, je vois 
difficilement comment considerer qu'il soit plus judicieux de faire 
payer le débit utilisable (ce n'est pas parce qu'un utilisateur a 28 
Mbps qu'il coute plus cher qu'un utilisateur à 512kbps qui les 
utiliserait en permanence).

On pourrait imaginer faire payer le traffic mais ça nous renvoie aux 
factures astronomiques qu'ont pu recevoir certains abonnés de cybercable 
au début du millénaire (je me souviens d'avoir payé un truc comme 1500 
Fr un mois parce que j'avais un rpost qui tentait d'envoyer à 
intervalles reguliers quelques articles au serveur de news qui les 
refusait après reception). De plus, ce n'est pas le débit qui importe 
mais le débit en pointe au 95percentile. Bref, il faudrait faire une 
facturation en fonction du débit utilisé au moment des heures de pointe, 
des tuyeaux alors sollicités et des coûts qu'ils représentent. Vous 
parlez d'une facturation compréhensible... :-)

Et au final, on obtiendrait une usine à gaz imbittable qui ne 
correspondrait probablement pas aux attentes de m'ame Michu (avoir une 
facture fixe sans surprises).

François
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Liste de diffusion du FRnOG
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