Le 6 mars 2013 16:01, Ab_fab <gamma....@gmail.com> a écrit : > Les outils non graphiques que tu cites sont puissants mais mériteraient un > peu d'affinage visuel, ainsi que quelques règles complémentaires d'analyse, > par exemple pour évacuer des résultats les bras secondaires.
Les bras secondaires sont normalement tagués avec un rôle "side_stream", au lieu du rôle par défaut "main_stream", quand les deux types sont présents. Pour les cours d'eau qui forment une seule ligne continue, souvent il n'y a aucun rôle défini, mais c'est à interpréter comme "main_stream". Dans certains cas, il n'y a aucun rôle défini mais on déduit le side-stream au fait que ses deux extrémités ne sont les extrémités d'aucun autre chemin, mais seulement des points communs à un même chemin. Des ambiguïtés existent dans des cas comme celui-ci: A--->B------->C \ \ D------->-E---->F où les deux chemins créés sont ABCE et BDEF : lequel des deux bras BCE ou BDE est le bras principal, l'autre un bras secondaire ? Sans un rôle pour l'indiquer sur chaque chemin dans une même relation, ou sans relation pour les regrouper avec ces rôles ce n'est pas possible de le déterminer géométriquement. Si les chemins ont été créés sous la forme ABCEF et BDE, on pourrait en "déduire" par défaut que BDE est un bras secondaire ; mais si les chemins sont AB, BCE, BDE et EF, on ne sait pas faire cette déduction; pourtant géométriquement parlant, ces différentes solutions produisent la même chose, et sans indication des débits sur chaque bras, ou sans indication d'un rôle dans une relation-maître, ou sans déduction par observation des largeurs de lits ou des "riverbanks" quand ils ont été tracés aussi, ou de la dynamique de volumes d'eau en déplacement qui ne peuvent pas changer facilement de direction et privilégieront le chemin le plus en ligne droite et capable d'évacuer en aval la plus grande hauteur d'eau, on ne peut pas toujours réellement décider (cela demande une analyse plus fine que la seule largeur car les hauteurs de fonds en aval jouent aussi un rôle sur les débits que chaque bras peuvent évacuer, sinon ce bras déjà rempli devient un "mur" d'eau s'opposant au passage et forçant plus d'eau à passer par l'autre bras, même si la lame d'eau doit faire un virage). Cela ne fait en général pas de grosses différences sur le calcul de la longueur totale du cours d'eau (il y a déjà des différences accumulées tout le long du cours par la seule estimation du cours central). Parfois ce choix du bras principal reste arbitraire, sujet à l'interprétation. Par exemple le cours principal d'une rivière reste la partie la plus large supposée écouler le débit d'eau le plus important, même si elle est partiellement "fermée" par un seuil (pour maintenir un niveau d'eau suffisant en amont) et non franchissable pour la navigation, alors que l'autre est plus étroit, canalisé et fermé par une écluse, mais alors navigable (mais pas adapté pour écouler les volumes d'eau, l'écluse étant destinée à rester toujours fermée au moins sur une des deux portes). Mais il existe aussi des cas où les bras secondaires sont aussi créés uniquement par un seuil à débordement (le bras restant quasiment à sec ou avec une circulation d'eau infime juste destinée à éviter que l'eau n'y croupisse, sauf en cas de crue où le niveau d'eau dépasse la hauteur du seuil), ce seuil pouvant aussi être réglé par la présence de vannes, quitte même à ce que le bras secondaire vienne lui-même inonder certaines terres non construites pour que le bras principal ne provoque pas d'inondations causant des dommages importants. Cela crée donc des "bras morts" qui sont malgré tout conservés pour cet usage de gestion des crues. Dans des cas comme celui de la Loire à Nantes, il n'est pas possible de décider lequel des deux bras principaux est LE bras principal. Au milieu il y a une île, assez grande d'ailleurs et habitée, les deux bras sont navigables, aucun n'est fermé par un seuil. C'est difficile de dire lequel est le cours principal et d'ailleurs chaque bras a son propre nom, distinct du nom du fleuve entier. Dans des cas comme ça, le choix du bras principal résulte alors d'une simple tradition locale sans tenir compte des débits (un bras considéré comme principal en terme de débit écoulé pendant des périodes normales, pourrait devenir secondaire en période de crue, et suite à une crue la part respective de chaque bras pourrait changer à cause de l'effet de vidange des fonds causés par la crue, ou de comblement au contraire d'un des bras par des charriages alluvionnaires conséquents ayant réhaussé les fonds d'un des bras en aval). Et les travaux humains de curage (ou désensablage) d'un chenal d'écoulement, peuvent aussi changer cette répartition des eaux, sans pourtant rien changer au dessin des rives et de la surface de la nappe d'eau en surface visible en période normale. _______________________________________________ Talk-fr mailing list Talk-fr@openstreetmap.org http://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr