"Dans des cas comme celui de la Loire à Nantes, il n'est pas possible de
décider lequel des deux bras principaux est LE bras principal. Au milieu il
y a une île, assez grande d'ailleurs et habitée, les deux bras sont
navigables, aucun n'est fermé par un seuil. C'est difficile de dire lequel
est le cours principal et d'ailleurs chaque bras a son propre nom, distinct
du nom du fleuve entier."

J'ai grandi à moins de 500 mètres du bras de pirmil, donc je connais bien
(et ce n'est pas la première fois que l'on en parle sur cette liste).
C'est d'autant plus délicat que la Sèvre Nantaise se jette dans le bras de
Pirmil (au sud), et l'Erdre dans le bras de la Madeleine (au nord). C'est
un cas particulier, on peut vivre avec, par exemple en y allant de manière
arbitraire pour définir le bras principal et le bras secondaire.

Mais pour le reste, les outils d'analyse que j'ai cités ne tiennent
justement pas compte de ces rôles "side_stream" ou "main_stream". Cela
fausse et alourdit les résultats.

Ce serait chouette que les résultats de ces analyses puissent être rendus
plus clairs sur ces aspects.
Cela faciliterait la recherche des zones où il est possible d'améliorer le
filaire des cours d'eau et leur continuité


Le 6 mars 2013 17:05, Philippe Verdy <verd...@wanadoo.fr> a écrit :

> Le 6 mars 2013 16:01, Ab_fab <gamma....@gmail.com> a écrit :
> > Les outils non graphiques que tu cites sont puissants mais mériteraient
> un
> > peu d'affinage visuel, ainsi que quelques règles complémentaires
> d'analyse,
> > par exemple pour évacuer des résultats les bras secondaires.
>
> Les bras secondaires sont normalement tagués avec un rôle
> "side_stream", au lieu du rôle par défaut "main_stream", quand les
> deux types sont présents. Pour les cours d'eau qui forment une seule
> ligne continue, souvent il n'y a aucun rôle défini, mais c'est à
> interpréter comme "main_stream".
>
> Dans certains cas, il n'y a aucun rôle défini mais on déduit le
> side-stream au fait que ses deux extrémités ne sont les extrémités
> d'aucun autre chemin, mais seulement des points communs à un même
> chemin.
>
> Des ambiguïtés existent dans des cas comme celui-ci:
>
>
>  A--->B------->C
>          \            \
>           D------->-E---->F
>
> où les deux chemins créés sont ABCE et BDEF : lequel des deux bras BCE
> ou BDE est le bras principal, l'autre un bras secondaire ? Sans un
> rôle pour l'indiquer sur chaque chemin dans une même relation, ou sans
> relation pour les regrouper avec ces rôles ce n'est pas possible de le
> déterminer géométriquement.
>
> Si les chemins ont été créés sous la forme ABCEF et BDE, on pourrait
> en "déduire" par défaut que BDE est un bras secondaire ; mais si les
> chemins sont AB, BCE, BDE et EF, on ne sait pas faire cette déduction;
> pourtant géométriquement parlant, ces différentes solutions produisent
> la même chose, et sans indication des débits sur chaque bras, ou sans
> indication d'un rôle dans une relation-maître, ou sans déduction par
> observation des largeurs de lits ou des "riverbanks" quand ils ont été
> tracés aussi, ou de la dynamique de volumes d'eau en déplacement qui
> ne peuvent pas changer facilement de direction et privilégieront le
> chemin le plus  en ligne droite et capable d'évacuer en aval la plus
> grande hauteur d'eau, on ne peut pas toujours réellement décider (cela
> demande une analyse plus fine que la seule largeur car les hauteurs de
> fonds en aval jouent aussi un rôle sur les débits que chaque bras
> peuvent évacuer, sinon ce bras déjà rempli devient un "mur" d'eau
> s'opposant au passage et forçant plus d'eau à passer par l'autre bras,
> même si la lame d'eau doit faire un virage).
>
> Cela ne fait en général pas de grosses différences sur le calcul de la
> longueur totale du cours d'eau (il y a déjà des différences accumulées
> tout le long du cours par la seule estimation du cours central).
>
> Parfois ce choix du bras principal reste arbitraire, sujet à
> l'interprétation. Par exemple le cours principal d'une rivière reste
> la partie la plus large supposée écouler le débit d'eau le plus
> important, même si elle est partiellement "fermée" par un seuil (pour
> maintenir un niveau d'eau suffisant en amont) et non franchissable
> pour la navigation, alors que l'autre est plus étroit, canalisé et
> fermé par une écluse, mais alors navigable (mais pas adapté pour
> écouler les volumes d'eau, l'écluse étant destinée à rester toujours
> fermée au moins sur une des deux portes).
>
> Mais il existe aussi des cas où les bras secondaires sont aussi créés
> uniquement par un seuil à débordement (le bras restant quasiment à sec
> ou avec une circulation d'eau infime juste destinée à éviter que l'eau
> n'y croupisse, sauf en cas de crue où le niveau d'eau dépasse la
> hauteur du seuil), ce seuil pouvant aussi être réglé par la présence
> de vannes, quitte même à ce que le bras secondaire vienne lui-même
> inonder certaines terres non construites pour que le bras principal ne
> provoque pas d'inondations causant des dommages importants. Cela crée
> donc des "bras morts" qui sont malgré tout conservés pour cet usage de
> gestion des crues.
>
> Dans des cas comme celui de la Loire à Nantes, il n'est pas possible
> de décider lequel des deux bras principaux est LE bras principal. Au
> milieu il y a une île, assez grande d'ailleurs et habitée, les deux
> bras sont navigables, aucun n'est fermé par un seuil. C'est difficile
> de dire lequel est le cours principal et d'ailleurs chaque bras a son
> propre nom, distinct du nom du fleuve entier.
>
> Dans des cas comme ça, le choix du bras principal résulte alors d'une
> simple tradition locale sans tenir compte des débits (un bras
> considéré comme principal en terme de débit écoulé pendant des
> périodes normales, pourrait devenir secondaire en période de crue, et
> suite à une crue la part respective de chaque bras pourrait changer à
> cause de l'effet de vidange des fonds causés par la crue, ou de
> comblement au contraire d'un des bras par des charriages
> alluvionnaires conséquents ayant réhaussé les fonds d'un des bras en
> aval). Et les travaux humains de curage (ou désensablage) d'un chenal
> d'écoulement, peuvent aussi changer cette répartition des eaux, sans
> pourtant rien changer au dessin des rives et de la surface de la nappe
> d'eau en surface visible en période normale.
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