Frances, I do hope you read French. In 1977, I wrote (in Signe ou Symbole. Introduction ¨ la Th¨orie S¨miotique de Charles S. Peirce):
"La tierc¨it¨ n'est qu'un autre nom pour la repr¨sentation ou op¨ration du signe, ou encore pour la relation su signe avec un objet pour l'interpr¨te [interpreter] de la repr¨sentation. Le sujet concret qui repr¨sente, Peirce l'appelle un signe ou representamen. Mais il n'emploie pas toujours ces deux termes indistinctement. En fait, le representamen est un terme plus technique que celui de signe, et G¨rard Deledalle semble avoir mal compris cette distinction lorsqu'il renverse ceci et attribue au signe les caract¨res du representamen et vice versa (Deledalle, "Qu'est-ce qu'un signe? A propos de Peirce's Concept of Sign de Douglas Greenlee", Semiotica 11:4, 1973, pp. 390-391). Les textes de Peirce qui ont trait ¨ cette distinction ne sont pas faciles ¨ lire, mais en tout cas ne justifient pas cette interpr¨tation donn¨e par Deledalle. (...) Et on ne peut pas dire avec Deledalle que "le representamen est ce ¨ quoi l'on donnera le nom de signe quand on aura constat¨ qu'il remplit les conditions n¨cessaires et suffisantes pour ¨tre un signe" (p. 391; en fait Peirce dit justement le contraire: "Now I start with this familiar idea and make the best analysis I can of what is essential to a sign, and I define a representamen as being whatever that analysis applies to", CP 1.540). Il s'agit l¨ d'une confusion de lecture. Tout signe dans son caract¨re essentiel est un representamen (autrement dit tout signe est une relation triadique). Mais un representamen (= relation triadique et/ou tierc¨it¨) n'est pas n¨cessairement un signe. Ainsi: "All signs convey notions to human minds; but I know no reason why every representamen should do so" (CP 1.540; Deledalle a traduit la premi¨re partie de cette citation par "Tout signe communique l'id¨e d'un objet" - il n'explique pas porquoi il a pr¨f¨r¨ ne pas mentionner cette r¨f¨rence ¨ l'esprit humain, soulign¨e par Peirce ici). Le signe, dans son caract¨re essentiel, est d¨crit comme ¨ant un representamen avec un interpr¨tant mental. Et quoique Peice reconnaisse qu' il puisse y avoir des Representamina qui ne seraient pas des signes -"par exemple si un tournesol [if a sunflower], en se tournant vers le soleil, ¨tait enti¨rement capable suite ¨ cet acte, et sans aucune autre condition, de reproduire un tournesol qui tourne de fa¨on parfaitement correspondante vers le soleil, et de le faire avec le m¨me pouvoir reproducteur, le tournesol deviendrait un Representamen du soleil" (CP 2. 274)-, il ajoute que "la pens¨e [thought] est le principal, si pas le seul, mode de repr¨sentation". ¨tant donn¨ que Peirce entend par repr¨sentation l'acte ou la relation de repr¨senter, ce sera justement ¨ partir de ces actes-signes, ou actes-pens¨es (l'action du signe) que Peirce nous offre une ¨tude tr¨s riche et originale de l'interpr¨tant. Peirce nous donne maintenant une d¨finition plus exacte du representamen: "Un REPRESENTAMEN est le sujet d'une relation triadique AVEC un second, appel¨ son OBJET, POUR un troisi¨me, appel¨ son INTERPRETANT, cette relation triadique ¨tant telle que le REPRESENTAMEN d¨termine son interpr¨tant ¨ entretenir la m¨me relation triadique avec le m¨me objet pour quelque interpr¨tant" (CP 1.541). Cette relation consiste dans le pouvoir qu'a le representamen de d¨terminer quelque interpr¨ant comme ¨tant un representamen du m¨me objet. En fait, Peirce entend par signe dans ses textes les caract¨res essentiels du signe, ce qui fait que le signe est un representamen: "Un Signe, ou Representamen, est un Premier qui se trouve dans une relation triadique pure [genuine] par rapport ¨ un Second, appel¨ son Objet, qu'il est capable ainsi de d¨terminer qu'un Troisi¨me, appel¨ son Interpr¨tant, assume la m¨me relation triadique avec son Objet dans laquelle il se trouve lui-m¨me en relation avec ce m¨me Objet. Cette relation triadique est pure [genuine], c'est-¨-dire que ses trois membres sont li¨s ensemble par elle d'une fa¨on telle qu'elle [cette relation] ne consiste pas dans un ensemble de relations dyadiques" (CP 2.274; * "That is the reason the Interpretant, or Third, cannot stand in a mere dyadic relation to the Object, but must stand in such a relation to it as the Representamen itself does. (...) and this, and more, is involved in the familiar idea of a Sign; and as the term Representamen is here used, nothing more is implied"). Il faut faire attention ¨ ne pas confondre ici les cat¨gories: un signe (dans son caract¨re essentiel) est toujours un ¨l¨ment de tierc¨it¨, ou pens¨e, alors que par rapport aux membres de la relation triadique qui le d¨finit, il est soit un Premier, soit un Second, soit un Troisi¨me. On ne peut pas dire qu'un signe est un Premier, au sens de la cat¨gorie de Prim¨it¨, mais seulement qu'il est le premier terme d'une relation triadique." (pp. 121-123). I did not find a single paragraph in Peirce where he implies that there are, as you say, ""representamens" that are not tridential and not signs". What Peirce said is that there may be Representamens that are not Signs, that is that there may be representamens that do not, like all signs, convey notions to human minds (a Sign, for Peirce, "is a Representamen with a mental Interpretant"). If a sunflower ...., without further condition, ...., and of so doing with the same reproduction power, then, writes Peirce, "the sunflower would become a Representamen of the sun" (CP 2.274). Theresa Calvet --- Message from peirce-l forum to subscriber archive@mail-archive.com