Le 14 juin 2012 à 17:41, Matthias Dietrich a écrit :
> 
> Pas tout à fait. Si l'on en croit ce lien que j'ai donné précédemment : "Sur 
> renvoi, la Cour d’appel de Grenoble a confirmé, en audience solennelle du 11 
> juin 2000, ..."
> 
> http://www.voxpi.info/2008/12/12/la-protection-juridique-des-itinraires-de-randonne/
> 

Effectivement, il y a donc bien eu un jugement définitif, bien que les 
recherches sur Internet n'en donne pas le texte complet.
La Cour d'appel de Grenoble a donc fait droit aux prétentions de la FFRP en lui 
accordant les droits de propriété intellectuelles sur les itinéraires, mais en 
décortiquant l'architecture des assos locales, réduites à des commissions 
locales et en mentionnant la coordination depuis Paris.

L'oeuvre collective est donc décrite dans ces termes :
« - il résulte des pièces produites que les itinéraires sont élaborés puis 
proposés par les commissions techniques des fédérations départementales et 
régionales, pour être ensuite soumis à l’homologation relevant de la compétence 
de la sous-commission nationale « Sentiers » laquelle se réunit 2 ou 3 fois par 
an à Paris,
- cette commission accepte, amende ou rejette les propositions élaborées, 
localement par les adhérents en commission,- ce mode d’élaboration caractérise 
l’œuvre collective, dans laquelle la contribution personnelle des adhérents se 
fond anonymement, sans possibilité d’attribuer à quiconque un droit distinct 
sur la conception de l’itinéraire. »

Je n'avais jamais vu cette notion d'oeuvre collective avec anonymat des 
participants, car, d'habitude, le droit de la propriété en Occident tend à être 
individualisé et le fonctionnement des droits dans OSM semble être à l'opposé, 
puisqu'il est mis l'accent sur la traçabilité des contributions individuelles.

Quel autre genre d'oeuvre collective anonyme peut-il exister, en dehors des 
entreprises, où les salariés remettent par contrat leurs droits commerciaux et, 
alors que leur droit moral est reconnu inaliénable en droit français.
Pourrait-on dire que la Cour a fait litière des droits moraux des traceurs 
d'itinéraire?

Ceci ne change pas ma position : nous constatons la présence d'un itinéraire de 
randonnée et nous le notons comme tel : si une personne juridique (FFRP, 
association, collectivité locale) croit en avoir le droit moral, qu'elle 
l'affiche en français à chaque entrée principale et nous pourrons tagger les 
panneaux d'info…
D'ailleurs, nous ne reproduisons pas les itinéraires : la Fondation OSM en 
collecte des petits bouts dans ces BDD et au bout d'un temps indéterminé, cela 
peut être converti par des tiers dont nous ignorons tot.

Christian Rogel
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